vidéo 227
reportage vidéo réalisé en mai 2019 sur le réseau Mini World Lyon
Bon visionnage
vidéo 227
reportage vidéo réalisé en mai 2019 sur le réseau Mini World Lyon
Bon visionnage
La fabrication d'un bogie moteur est une opération souvent délicate car elle comporte un certain nombre d'embûches que l'on doit contourner pour obtenir un modèle fonctionnel et fiable. Bien sûr, on peut se tourner vers des motorisations commerciales, mais l'on ne trouve pas forcément les dimensions souhaitées notamment au niveau des entraxes de roues et de leur diamètre à l'échelle recherchée (HO, HOm). La collection des automotrices et autorails Atlas permet de se lancer sans gros risque d'échec, compte tenu du faible coût des modèles disponibles. Les travaux ont porté à nouveau sur une rame train jaune dont l'écartement retenu est le HO, alors que l'original circule sur de la voie métrique HOm. Première intervention, repérage des cotes, longueur des longerons, traverses latérales, entraxes des essieux, ce qui conduit à rechercher un moteur dont les dimensions sont compatibles. Avec 23 mm d'entraxe, peu de modèles disponibles. J'ai trouvé un mashima (réf M16K5 pôles chez Micro-Modèle) à double sortie d'arbre dont le gabarit ne dépasse pas 17 mm, ce qui doit permettre d'installer une transmission classique par vis sans fin sur les deux essieux.
Le châssis est confectionné avec des cornières laiton (4 x 4 mm fournitures l'Octant) dont les longerons ont été préalablement percés (2 mm) en les collant dos à dos. Ils sont ensuite soudés sur les traverses d'extrémité en vérifiant l'équerrage.
Les roues sont des modèles LMT 111 aux normes fines NEM 25 diamètre 9 mm et les pignons Roco 14 dents (récup) Sur cette photo, une intervention avec un outil dremel sur les traverses d'extrémité pour arrondir le passage réservé aux volants d'inertie
Le châssis a été consolidé par ajout de deux longerons collés à l'intérieur des cornières (3x1 mm) puis percés au diamètre requis 2 mm. Les vis sans fin et volants d'inertie sont fixés par collage. Attention de ne pas voiler les axes moteur lors de l'introduction qui doit se faire sans forcer.
Une opération de fraisage est nécessaire pour réduire d'environ 1 mm l'assise du moteur sur le châssis
Idem pour les quatre roues qui doivent être équipées de bandages d'adhérence. Par expérience, cet équipement est indispensable, car l'automotrice doit pouvoir tracter deux autres voitures. L'outil de tour est usiné pour creuser en une seule passe une gorge de la largeur des bandages Roco à installer et sur une profondeur de 5 dixièmes de mm
Avant de coller le moteur sur le châssis, il faut vérifier que la transmission vis sans fin, pignon est souple sans forcer. A noter que les volants d'inertie ont été fraisés en biais pour éviter de frotter contre les pignons.
Sur cette photo, une autre disposition possible du moteur qui serait réservée au montage d'un bogie à l'écartement HO métrique, mais dans cette option, le châssis devrait être adapté en conséquence.
Je ne m'attarderai pas sur la finition de cette rame, ayant déjà développé des articles sur sa construction dans les deux échelles HO et HOm, sur cette photo, nous voyons que le moteur est articulé sous une bride confectionnée dans un plat de laiton, un lest généreux en plomb est collé entre deux cloisons qui se positionnent à la verticale du bogie moteur, assurant ainsi une bonne adhérence à l'automotrice.
A vos outils et bonne chance!!
Dernière opération sur le lot de locos vapeur confiées par l'ami Marc, une 150 Y SNCF tender baignoire, machine ancienne très bien reproduite par Liliput dans les années 80/90. L'ouverture du tender se fait en ôtant les deux vis extrêmes sous le châssis moteur. La mécanique est de bonne qualité, un moteur buhler avec une transmission par vis sans fin sur les deux essieux extrêmes. Les bandages d'adhérence absents seront remplacés. Malgré une caisse métallique très lourde, cette loco a une capacité de traction limitée et il n'est pas envisageable d'entraîner les 4 essieux, sauf à revoir totalement la conception du châssis.
Par contre, les ralentis sont excellents et le gros volant d'inertie apporte une souplesse remarquable dans la transmission. La première intervention consiste à supprimer les composants qui relient la platine au moteur, et isoler ses contacts en sectionnant les pattes.
le couvercle de la hotte à charbon est une pièce en plastique qui laisse un espace suffisant pour loger un décodeur sur le moteur.
Il s'agit d'un décodeur Lenz standard + fixé sur le moteur par un adhésif double face.
j'ai remplacé l'ampoule par une led canon bicolore après aménagement de la platine. Le conduit lumineux aux feux AR sera donc conservé.
Pour loger un power pack, il faut légèrement creuser le dessous du couvercle à charbon, ce qui permet d'installer ce composant au dessus du décodeur sans gêner la fermeture de la hotte.
Test d'éclairage des feux, c'est OK, la présence du condensateur permet de maintenir qq secondes l'éclairage en cas de micro coupures de courant, et éviter des plantages moteur. Il sera connecté sur les deux bornes de sortie du pont redresseur présent sur le décodeur en respectant la polarité, avec ajout d'une résistance de 100 ohms et d'une diode
L'éclairage des feux AV de la loco est insuffisant via le conduit de lumière, malgré le remplacement de l'ampoule par une led puissante. J'ai donc prévu d'installer des micro leds CMS câblées qui seront raccordées à la platine loco
Pour ce faire, il faut percer délicatement l'arrière des lanternes sans les traverser. Les leds CMS sont ensuite collées à l'intérieur. Une chance, la plateforme supportant la traverse de choc se détache sur cette loco, ce qui facilite les travaux et notamment le passage des fils sous le bissel AV
Il ne reste plus qu'à vérifier la bonne marche de la loco sur le module de Gilles et notamment son aptitude à franchir les zones d'aiguillages sans planter. Tests OK
touche finale, du véritable charbon collé dans la hotte, et une patine réalisée à l'aérographe avec les peintures acryliques à solvant décapod, cela change totalement l'aspect trop clinquant de nos modèles à la sortie d'usine.
Les travaux de la semaine dernière ont porté sur la restauration et digitalisation d'une 141 R ancienne produite par Gérard TAB confiée par l'ami Marc. Sur cette photo, la loco est en phase de tests, l'objectif étant de l'adapter pour fonctionner en système 2 rails.
Le démontage est aisé, une vis centrale et l'on dégage la caisse du châssis. Un rapide examen confirme que la transmission est déficiente, le calage des manivelles de bielles est à revoir, de même que certaines roues qui flottent sur leur axe. Cette machine a beaucoup roulé si j'en juge par l'état de la pignonnerie. Une chance, le moteur robuste fonctionne bien à l'instar de tout ce qui a été produit par cet artisan renommé.
Là, çà se complique car la vis sans fin usagée est logée dans un carter fermé et elle n'accroche plus sur le pignon de l'essieu moteur, lui même fatigué.
Cette pièce est fixée par deux vis et peut s'extraire facilement. Par contre, il faut sortir l'axe maintenu par des paliers en laiton qui sont insérés à force dans le carter.
Avec un chasse goupille, il est possible d'extraire le mécanisme. Sur cette photo, nous voyons que la vis sans fin est usagée et il serait judicieux de la remplacer
Mais elle tient bien, malgré une pièce de renfort en acier réalisée sur le puller!! et j'abandonne vite l'idée de la sortir. De plus, elle est montée sur un axe de 3 mm de diamètre et je n'ai pas une pièce de remplacement adéquate. Va falloir trouver une autre solution.
L'idée est de rogner de quelques dixièmes de mm le dessous du carter supportant la vis sans fin afin qu'elle fasse à nouveau contact avec le pignon d'entraînement de l'essieu moteur. J'ai donc usiné la surface en conséquence avec la fraiseuse Proxxon pour obtenir le résultat souhaité. Avant de tester la transmission, j'ai dû recaler les manivelles qui bloquaient la rotation des 4 essieux. Ouf, l'opération a réussi, le moteur peut être conservé et je pense qu'elle pourra encore faire de nombreux parcours avant d'être définitivement amortie.
La transmission du pignon moteur sur l'arbre supportant la vis sans fin reste efficace car le fraisage a été effectué en biais sur le carter
J'ai remplacé le système d'éclairage à lampes grain de blé par des leds cms câblées.
Avec ajout d'un conduit transparent faisant office de vitrage sur les lanternes
test d'éclairage, c'est OK
Sur cette version, la captation du courant se fait sur une file de roues de gauche par la masse, et sur la droite par des lamelles de contact sur deux roues, qui transmettent en fait le courant sur les quatre par l'embiellage conducteur isolé du châssis. Aussi, le montage visible sur cette photo sur un essieu supplémentaire n'est pas nécessaire et sera abandonné, de même que le patin central équipant cette loco pour le système 3 rails
Le bissel arrière est également conducteur, ce qui permet une bonne captation du courant. Je souhaite également ajouter un power pack réalisé à partir d'un gros condensateur de 2200 uF associé à une diode 1N4007 et une résistance de 100 ohms, la chaudière creuse à l'intérieur permet de loger ces composants qui seront raccordés au décodeur.
Le décodeur (Lenz standard) trouve sa place sur le châssis, le branchement du fil rouge se fait sur la masse et du noir sur le train de roues isolées de droite. Le power pack est raccordé sur la sortie du pont redresseur du décodeur en repérant bien le positif et le négatif. (voir schéma de branchement publié sur article précédent) J'ai prévu un raccordement sur le tender pour alimenter les feux rouges AR
La caisse a été percée pour loger deux leds rouges. Le système d'attelage loco/tender a été conservé en l'état.
Les tests réalisés sur la zone d'aiguillages du module de Gilles confirment que la captation du courant est efficace avec l'ajout du power pack. C'est véritablement un plus pour toutes nos locos car les micro coupures éventuelles sont totalement neutralisées en régime digital, de même que les feux qui restent stables. Le seul problème est que la taille des condensateurs limite leur utilisation à des modèles capables de loger le composant. Mais rien ne nous interdit de raccorder un power pack installé à l'intérieur d'un wagon d'accompagnement pour les plus petits modèles type draisine ou loco tracteur.
terminé, dernière étape, une patine réalisée à l'aérographe qui restitue mieux l'aspect usagé de cette loco en fin de carrière.
A +
La restauration/digitalisation des quatre locos vapeur confiées par l'ami Marc s'achève. Après les travaux réalisés sur les deux 150 X Roco, Je prépare un article que je diffuserai prochainement concernant le sauvetage de la 141 R Gérard TAB et la 150 Y Liliput, deux modèles qui ne fonctionnaient plus et que j'ai pu remettre sur pied....ou plutôt sur rail. Elles posent toutes les quatre sur le module de Gilles.
Vous connaissez la maladie du zamac dont certains modèles anciens Roco ont été frappé, je l'ai découverte récemment lors des travaux de restauration de deux locos 150 X confiée par l'ami Marc.
Voilà tout ce qui reste d'un châssis moteur du tender après une ouverture laborieuse. Lors de l'extraction, il s'est désintégré, libérant du même coup les deux bogies, le moteur et divers éléments qui se sont cassés comme du verre!! Idem pour le second modèle avec de surcroît un moteur grippé qui finira à la poubelle!! Dans ce cas, deux options, on abandonne sa chère loco en pleurant ou on tente un sauvetage en construisant un châssis de toutes pièces, après avoir vérifié que les organes de roulement et la transmission sont en état de marche. C'est ce que j'ai fait pour l'une d'entre elle.
Pour l'autre, les dégâts étaient trop importants et sans moteur approprié, j'ai été faire un tour sur Ebay où j'ai pu trouver une loco allemande de type 231 en bon état dont le tender est identique en tous points, il suffira d'échanger la caisse et de repeindre le châssis et les bogies rouges en noir.
Premier travail, tracer dans une plaque Epoxy de 1,5 mm d'épaisseur la base d'un châssis qui supportera le moteur et les deux bogies. La découpe est faite avec une mini scie circulaire d'établi Proxxon en respectant le gabarit de la caisse du tender. Les ouvertures sont réalisées à main levée avec une micro lame de scie circulaire montée sur flexible Dremel, et finition à la lime carrée.
Le moteur doit reposer bien à plat sur le châssis, ce qui nécessite d'ajuster les bords précisément. Idem pour les ouvertures des bogies sur ce modèle qui ne sont pas articulés. Si ces travaux sont exécutés correctement, la transmission est parfaite. Après un test, ils seront collés définitivement sous le châssis
Il faut s'assurer ensuite que le châssis s'adapte bien dans la caisse avec les deux points de fixation par vis
Vue de dessous, le moteur doit parfaitement affleurer la surface de la plaque époxy pour un positionnement correct. Il sera ensuite solidement collé.
Préalablement, j'ai créé des pistes isolées sur la face cuivrée qui permettront les raccordements électriques avec le décodeur et le branchement d'un éclairage par leds.
Sur ces locos, un seul bogie est équipé de bandages d'adhérence. Après quarante ans, ils sont cuits et seront donc changés. Néanmoins, la capacité de traction de ces versions reste limitée. L'autre bogie conducteur a été également équipé après fraisage des 4 roues. La captation du courant se fera exclusivement par la loco, j'ai prévu le branchement d'un power pack qui compensera la perte d'alimentation sur le tender.
La caisse des tenders est un élément monobloc métallique qui laisse très peu de place pour loger le décodeur. Aussi, une partie du logement intérieur doit être creusé, opération réalisée avec la fraiseuse Proxxon, la caisse solidement maintenue par deux brides.
j'avais prévu de fixer le décodeur (Lenz standard +) sur la caisse. En définitive, il sera fixé sur le moteur après avoir fraisé à nouveau la caisse.
l'éclairage des fanaux AR sera maintenu par conduits de lumière, mais en supprimant le support qui prend trop de place dans le tender. L'ensemble sera collé sur la caisse.
la traverse de choc AR a dû être reconstituée car elle faisait partie du châssis zamac désintégré. Une chance, j'ai retrouvé dans mes tiroirs des modèles que j'ai pu adapter, moyennant quelques modifications du support. Les tampons sont des modèles métalliques à ressorts fonctionnels
Le tender commence à prendre forme, je dois maintenant me préoccuper du système de raccordement avec la loco et de l'éclairage par led bicolore des fanaux AR
mais avant, je dois vérifier un petit montage électronique en référence au power pack décrit dans la brochure ESU, à savoir l'installation d'un condensateur qui est l'une des composantes du système. Sur le décodeur Lenz standard +, aucun plot repérable pour le branchement en dehors de la sortie du micro pont redresseur où il faut souder délicatement deux fils (le positif et le négatif) qui alimenteront le power pack. La photo ci dessus montre le montage d'essai sur la base d'un condensateur polarisé 1000 microfarads 25V associé à une résistance 100 ohms et une diode 1 N4007
Le test s'avère concluant, avec un maintien du régime moteur en cas de micro coupures.
je donne ci dessous le câblage correspondant applicable au décodeur Lenz standard + J'ai repéré en pointillé que le fil bleu (positif commun au décodeur) pouvait être raccordé au pôle + du condensateur, ce qui évite une soudure délicate à la sortie du pont redresseur. Seul le fil noir n'a pas de plot affecté et doit être soudé au pôle - du pont redresseur.
Avec un condensateur de 2200 microfarads, c'est encore plus efficace, avec une led dont l'éclairage est maintenu qq secondes lors de coupures de courant. Le problème est de pouvoir loger ce composant dont la taille grossit en fonction de sa capacité.
Où le loger? Pas d'autre solution que d'ouvrir la soute à charbon. Pas simple à découper. Bien sûr, on allège le lest du tender, mais ce n'est plus le problème avec 8 roues désormais bandagées, elles compensent largement en capacité de traction le système d'origine Roco. Sur cette photo, nous voyons un seul condensateur, mais on peut en loger deux en parallèle sous la soute
La découpe de la hotte est facilitée avec une scie alternative Proxxon. Sur cette photo, c'est l'autre tender qui vient d'être ouvert.
La soute à charbon est ensuite limée pour obtenir une ouverture qui permettra de loger deux condensateurs de 1000 microfarads qui seront connectés en parallèle. Nous voyons que le moteur laisse la place pour la totalité des composants du power pack.
le décodeur est fixé sur le moteur, ainsi que le power pack maison
La hotte en plastique est reposée et masque totalement le montage.
Passons maintenant à la loco, l'objectif est de remplacer l'ampoule par une led positionnée contre les conduits de lumière d'origine reliant les feux AV. Le résultat n'est pas probant, trop de déperdition de lumière.
En définitive, j'ai logé des micro leds CMS câblées dans chaque feux en intercalant une résistance de 47 Kohms, ce qui permet d'obtenir un éclairage réaliste
La loco a été patinée, elle est raccordée électriquement au tender via un câble avec une mine prise tulipe mâle/femelle avec repérage de la polarité. Les tests de roulement sur le module de Gilles sont concluants, pas de plantage sur les zones d'aiguillages, alors que la captation est limitée à la seule loco. Le power pack remplit bien son office!!!
La seconde 150 X sera beaucoup plus facile à traiter avec un châssis tender issu d'une 231 DB en parfait état, dommage pour la loco qui sera sacrifiée.
les travaux progressent lentement. Les mains montoire frontales sont réalisées dans de la corde à piano de 4 dixième de mm, deux supports en laiton prépercés (récup sur d'anciens kits) permettent de les maintenir en place.
Idem pour les accès aux portes cabine. La fixation se fait après perçage des bas de caisse sur leur épaisseur avec un foret de 4 dixième.
Pose des trompes d'avertisseur sonore (modèle Mistral de récup)
Avant mise en peinture, il faut rectifier certains défauts issus du moulage de la caisse en résine, notamment des cavités que j'ai pu refermer avec un morceau de tube tronçonné. Un ponçage des surfaces est nécessaire après coup
Les marchepieds en laiton (Modèles Mécanic train) sont installés directement sur les bogies extrêmes par collage. Il n'est pas possible de les accrocher à la caisse vu le débattement des bogies en courbe.
Ces éléments sont peints en gris moyen Humbrol avant l'opération de patine.
la caisse peut être maintenant traitée à l'aérographe en vert SNCF (peinture acrylique à solvant décapod) Elle est ensuite légèrement patinée avant la pose des pantographes (REE) (noir sale toiture décapod).
Ensuite patine des organes de roulement et bogies (voile sale appliqué à l'aérographe) puis ajout à la brosse de touches de noir sale.
Pose des plaques de numérotation
La traverse de choc est peinte en rouge avant la pose des tampons. Des cerclages de phare sont ajoutés par collage Micro Kristal clear. Puis pose des moustaches jaunes et du macaron SNCF
les entourages de hublots et de fenêtres cabine sont peints avec un stylo à peinture Posca
Je n'ai pas trouvé de documentation sur la ligne de toiture, ni sur les forums ni chez le fabricant. Cependant, la caisse en résine Apocopa est pourvue d'orifices le long du lanterneau qui laissent penser que cette loco avant sa renumérotation par la SNCF, était équipée d'isolateurs et d'une ligne raccordant les pantos, ce que j'ai essayé de reproduire à l'aide des isolateurs de la loco Lima et d'un fil d'acier de 4 dixième qui a été encastré en le chauffant avec la panne d'un fer à souder. Je ne suis pas sûr qu'ils aient été supprimés après coup sur la BBB6003 ???
Dernière intervention avec un voile de patine poussière sur le bas de caisse, la traverse de choc, et sur les flancs de bogies et roues.
les hublots et fenêtres sont des pièces fournies par le fabricant à partir de blocs de plexiglas qu'il faut détacher, après avoir ôté le film de protection blanc. Ils seront collés à l'intérieur de la caisse avec Micro Kristal clear, une colle qui ne laisse pas de trace au séchage
Finition avec la pose d'essuie vitres, d'un attelage à choquelles et câblot
Terminé, la loco pose sur le module de Gilles. Son fonctionnement est parfait, bonne pour le service.
En conclusion, le transkit Apocopa n'est pas de tout repos au niveau adaptation, mais il a le mérite d'exister, ce qui a permis de produire une loco originale qui a peu de chance d'être proposée un jour par les grandes marques.
A +
Les travaux progressent lentement car de nombreux problèmes à résoudre sur ce transkit. Sur le châssis Lima, le moteur est bloqué dans un berceau et maintenu par une bride en plastique qui se clipse sur chaque côté. Malheureusement cette bride ne peut être conservée, car elle empiète en hauteur sur la caisse de la BBB6003 Apocopa
Après avoir repéré l'emplacement du moteur, il faut donc à nouveau fraiser la caisse Apocopa de quelques mm pour permettre de loger le châssis à la bonne hauteur. Le précédent montage réalisé sur la fraiseuse Proxxon facilite cette intervention
Cette fois ci, le moteur ne bute plus contre la toiture de la loco.
nouveau problème à résoudre. Le kit Apocopa ne prévoit pas les passerelles de visite pantos, ni les plateformes d'accès sur les deux faces de la loco. Il faut donc les construire de toutes pièces. Pour ce faire, j'ai ressorti de mes tiroirs une grille très fine produite par Mécanic Train, qui sera découpée au gabarit recherché des pièces manquantes
Je n'ai trouvé nulle part une documentation photo sur la ligne de toiture de cette loco, j'ai donc fabriqué quatre passerelles en soudant un fil de maillechort de 0,3 mm de section ceinturant la grille découpée. J'ai soudé ensuite quatre petits profilés l'Octant sous chaque passerelle afin de donner du relief et elles ont été positionnées par collage cyaniolit.
même processus pour la construction des plateformes frontales.
Celles ci doivent être positionnées entre les feux et la traverse de choc. Pour faciliter la pose, j'ai réalisé une saignée horizontale à l'aide d'une mini scie circulaire montée sur perceuse à colonne Proxxon. La caisse est simplement posée sur une plaque de CP de 10 mm d'épaisseur que je déplace latéralement sur la lame de scie, en plaquant la caisse sur la base de la perceuse à colonne. Cette méthode permet un travail précis, il faut juste veiller à ne pas scier trop profondément dans la caisse.
La plateforme s'encastre directement dans la caisse où elle sera maintenue par collage.
Pour les pantos, j'ai retenu les excellents modèles REE de type G livrés avec leurs isolateurs mis en peinture blanche.
Une chance, les trous pré percés sur la toiture sont au bon gabarit. Une vis centrale maintient efficacement les pantos en bonne position
J'ai ajouté des supports d'embase métalliques aux tampons fournis
Ils ne seront posés qu'après mise en peinture rouge de la traverse de choc
J'ai récupéré sur la caisse Lima les cabines conducteur que j'ai charcutées pour laisser la place au châssis
Reste l'éclairage des feux réversibles. Pas la place pour loger des leds canon bicolores BTC/rouge. J'ai pris l'option de loger sur une barrette des micro-leds CMS câblées qui viendront éclairer les conduits de lumière introduits dans les feux (têtons de leds canon cassés sur leur base) Ce système permet de câbler les feux directement sur le châssis sans passer par la caisse et reste très efficace niveau éclairage
zoom sur une face AV où nous apercevons deux micro leds côte à côte pour chacun des feux (BTC et rouge) Le câblage cheminera le long des deux bogies moteur
Le raccordement des feux se fait sur quatre petites platines époxy équipées de résistances branchées sur les cathodes des leds (800 ohms)
Le décodeur (Lenz standard +) est logé sur le côté après fraisage du châssis sur l'épaisseur
L'éclairage via le conduit lumineux sur chaque feux est validé. J'ajouterai des enjoliveurs sur les phares après les travaux de peinture de la caisse.
Idem pour les feux rouges
La dernière étape portera sur les travaux de déco de la loco (vitrages, plaques de numérotation, transferts, mains montoires, marche pieds, peinture et patine)
A ce stade, la loco a pu être testée et son fonctionnement en digital est parfait.
Fini les vacances, pour démarrer la nouvelle année 2020, je me lance dans la construction d'une loco originale confiée par l'ami Thierry. Il s'agit de la BBB 6003 conçue à partir d'un kit Apocopa que je vais adapter sur un châssis de RE 6/6 lima, loco suisse dont la disposition d'essieux est similaire (trois bogies de type BB). Comme le signale le fabricant dans la notice, il faut envisager des travaux de charcutage importants dans le châssis métallique Lima afin de pouvoir le loger dans la caisse en résine de la BBB 6003 livrée à l'état brut de moulage.
Voyons ci après les différentes étapes.
Tout d'abord, les 6 flancs de bogies en résine dont l'un d'entre eux éclaté a dû être recollé (une chance, il ne manquait aucun morceau!!) Ce qui m'a incité à détourer ces éléments avec beaucoup de soin pour ouvrir les parties ajourées. Préalablement leur face interne a été soigneusement poncée pour la planifier. L'ébavurage a été exécuté avec une pointe effilée de cutter.
La caisse est une pièce monobloc dont il faut ouvrir tous les hublots et fenêtres qui sont occultés par une pellicule plus ou moins épaisse de résine venue du moulage.
J'ai d'abord percé le centre des vitrages, puis détouré avec une lame de cutter en veillant à ne pas éclater les bordures en résine. Idem pour les feux dont l'ouverture est réalisée avec un foret de 2 mm
Les ouvertures sont faites. Un lot de fenêtres et hublots est livré dans le kit. Ces pièces découpées dans du plexiglas seront encastrées et viendront affleurer la surface de la caisse après peinture.
Problème, le châssis Lima ne rentre pas dans la caisse dont le gabarit est inférieur. J'ai donc tenté un premier fraisage à main levée sur flexible Dremel lequel reste insuffisant et imprécis. Il aura au moins permis d'éliminer les excroissances de résine venues du moulage. Il faut donc trouver une solution plus efficace, sachant qu'il n'est pas envisageable de réduire l'épaisseur du châssis métallique Lima.
Par contre, on peut réduire sa longueur, la scie à métaux fera l'affaire, pour le reste, je dois éliminer quelques dixièmes de mm de résine à l'intérieur de la caisse, en veillant à ne pas éclater la matière.
La solution, construire un berceau en CP de 10 mm d'épaisseur qui sera fixé sur la table à coordonnées de la fraiseuse Proxxon
La caisse est posée et maintenue solidement par deux brides métalliques. Je peux maintenant aborder un fraisage interne avec toute la précision nécessaire
J'ai calculé la profondeur du fraisage pour que la caisse prenne appui sur le châssis. Les extrémités de la loco n'étant pas rectilignes, il faut limer le châssis en biais sur ses extrémités
avec pour conséquence de le fragiliser, le métal étant cassant, il a cassé!!!. Il va donc falloir réparer et solidifier les extrémités du châssis dans la mesure où il supporte les deux bogies moteur
Nouvelle intervention pour recoller les extrémités de châssis, opération réalisée par collage et soudure avec des cornières en laiton (fournitures L'Octant)
C'est réparé et solide
Le bogie médian est fixé sur une plateforme lui permettant de se déplacer latéralement. Il sera déclipsé pour installer les nouveaux flancs de bogie correspondants
Après découpe des flancs Lima avec une mini lame de scie circulaire montée sur flexible Dremel, j'ai collé les nouveaux flancs sur le support d'origine, avec ajout d'une entretoise époxy pour consolider le bogie.
j'ai profité de cette intervention pour ajouter des lamelles de contact en chrysocale, soudées sur la piéce cuivrée époxy, ce qui améliorera la prise de courant de la loco
les quatre pignons Lima équipant les essieux moteur sont fendus, ce qui est un problème récurrent chez ce fabricant, je dois donc les remplacer par des modèles en nylon 10 dents module 0,5 que j'avais en stock dans mes tiroirs. Les axes Lima ont un diamètre de 2,5 mm. Il a donc fallu repercer les pignons au diamètre nécessaire en passant par 2,1 - 2,2 - 2,3 - 2,4 - 2,5 et 2,6 mm pour bien centrer le perçage. Le diamètre final 2,6 permet d'introduire le pignon sans trop forcer et d'éviter à terme qu'il se fende à nouveau. A noter que les axes Lima sont cannelés ce qui assure une bonne tenue du pignon dans le temps
Un petit test permet de vérifier que la transmission est à nouveau fonctionnelle sur les quatre essieux moteur.
Même intervention pour les bogies moteur, deux cales en époxy permettra de fixer les flancs sur le bâti tout en permettant le démontage du carter.
L'alimentation électrique du bogie médian nécessite de percer le berceau moteur
Avant d'installer les nouveaux flancs de bogie, ils sont peints ainsi que les roues en gris moyen (Humbrol 27) l'ensemble sera ensuite patiné à l'aérographe.
Petite vérification d'inscription des bogies en courbe rayon 55 cm. Il reste de la marge pour des courbes plus serrées!!
Le châssis est maintenant terminé, il s'adapte parfaitement à l'intérieur de la caisse, mais je vais devoir supprimer le support de maintien du moteur Lima dont le gabarit est excessif sur la hauteur. Le plus dur est fait, la prochaine étape devrait finaliser la construction de cette loco, je tiens le bon bout!!!
A suivre
A la demande de nombreux internautes, et pour faciliter leur recherche, j'ai entrepris de constituer un glossaire regroupant tous les articles, photos et vidéos diffusées depuis la création du blog en janvier 2008.