Sur le précédent article du 24 mars 2013, je traitais des automatismes réalisés sur les 9 voies de la gare souterraine N°3. Les accès à cette gare se font via un circuit périphérique au réseau dont une grande partie se situe à un niveau -15 cm. Ce circuit peut être soit indépendant du reste du réseau en surface, soit raccordé via une bretelle double se situant au niveau 0, où sont installées les deux autres gares souterraines.
J'avais donc prévu que ce circuit périphérique soit découpé en 6 cantons avec une gestion électronique basée sur la détection des convois par consommation de courant. Afin de me faciliter la tâche, j'avais acquis 6 modules auprès d'un revendeur sur le net qui devaient assurer cette fonction.
les circuits en question (ici montés sur un cadre) devaient détecter les convois et donc assurer une sécurité de type block système sans gestion de la temporisation, sachant que l'essentiel de la zone à protéger se situe hors du champ de vision et que la marche se fait en régime ralenti. Cela n'a pas été probant, les relais n'étant pas stables en présence de plusieurs convois, ce qui rendait la circulation aléatoire. J'ai donc abandonné cette solution et dû tout redémonter!!!.
Il fallait revoir le système, tout en intégrant cette fois ci des cantons capables de fonctionner aussi bien en régime analogique qu'en digital. Il importe en effet de maintenir une sécurité de block système sachant que les locos qui circulent sur cette zone hors champ de vision fonctionnent sous les deux modes. Je suis donc revenu à un montage classique à base d'ILS actionnant des relais bistables disponibles sur le TCO, lesquels coupent ou alimentent les zones à protéger. Le schéma ci-dessus reprend le câblage de 4 cantons (j'en ai abandonné 2 au passage) qui permettent désormais d'assurer une circulation plus fluide, avec toute la sécurité requise. Nous voyons que le canton 3 (en bleu) déssert la gare souterraine de 9 voies, celle ci étant déjà équipée d'automatismes qui ne peuvent autoriser qu'un seul convoi en circulation simultanée
le fonctionnement est classique , un train équipé d'un aimant est détecté lors du franchissemlent du canton 2 au passage de l'ILS (CRO 1) et déclenche le relais bistable N°1 en position travail, il coupe l'alimentation du canton 2, et rétablit l'alimentation du canton 4 via la position repos du relais 4 (fil vert) et ainsi de suite, Nous voyons sur ce plan zoomé qu'un seul jeu de contacts est utilisé par relais (ceux de gauche) , à droite, il reste un jeu de contacts R/T qui peuvent servir à la signalisation lumineuse.
La protection est donc assurée sur le circuit périphérique souterrain lorsque la bretelle A100 n'est pas déviée et je peux faire circuler en surface des convois qui sont totalement indépendants de ce circuit. Toutefois, la bretelle en question en position déviée permet de raccorder les deux circuits en question. Il importe qu'il n'y ait pas de télescopage de convois lors du franchissement de cette bretelle. Le problème a été résolu naturellement car un train quittant le circuit périphérique (flèche rouge) coupe l'alimentation du canton 4 (en vert sur le plan) Une fois le circuit en surface bouclé, le train revient sur la bretelle (flèche noire) rentre sur le canton 1 (en jaune) franchit le canton 2 (en rose) et réalimente le canton 4. Les convois sont donc totalement sécurisés, qq soit l'itinéraire enclenché par la bretelle.
l'ensemble des composants assurant la gestion des cantons est concentré sur le second TCO, la présence de relais bistables équipés d'interrupteurs permet de visualiser facilement l'occupation ou non d'un convoi sur chaque canton, voire de réenclencher manuellement le départ d'un train à l'arrêt sur ce dernier. J'y ajouterai ultérieurement des voyants leds lors de l'équipement de signaux sur la partie visible du circuit périphérique.
Il ne reste plus qu'à mettre un peu d'ordre dans tout le câblage!!!
En conclusion
La construction de la gare souterraine N°3 a été réalisée essentiellement pour augmenter la capacité de stockage des convois et dégager les voies de la gare terminus en surface. Les deux circuits sont donc totalement indépendants, mais peuvent se raccorder via la bretelle double décrite ci-dessus, pour ne former qu'un seul circuit. La sécurité (BAL) est effective sur le circuit bouclé en surface uniquement en régime analogique, alors que celle du circuit périphérique souterrain fonctionne sous les deux modes (analogique et digital)
Le mode d'alimentation digital est commun à tous les circuits, assuré par la centrale roco multimaus Pro sans fil de Roco. En analogique, je conserve tout le système antérieurement mis en place pour le réseau principal, que j'avais conçu il y a une trentaine d'années et qui fonctionne toujours parfaitement avec une détection par consommation de courant, inertie au démarrage et à l'arrêt, et présence d'une signalisation conforme à trois feux.
En régime analogique, la gare souterraine N° 3 est alimentée séparément par une seconde source (circuit électronique visible à droite au dos du TCO).
Bien entendu, la possibilité d'exploiter le réseau sous les deux modes d'alimentation a compliqué sérieusement tout le câblage, et si j'avais conçu biscatrain 10 ans plus tard, il est évident que j'aurais opté pour une gestion totalement informatique, quitte à faire l'effort d'investissement en connaissance et en matériel adapté. C'est un pas que je ne franchirai sans doute jamais, pour les raisons suivantes:
le coût des interfaces nécessaires pour une gestion automatique
le temps à y consacrer
le câblage à refaire dans sa quasi totalité
les accès au réseau devenus difficiles.
et enfin mon incompétence face à une technologie que je ne maîtrise pas