Les travaux en cours portent sur une 241 P issue d'un kit Loco Diffusion qui m'a été confiée par l'ami Jean Pierre afin de terminer sa construction. Cette dernière a été acquise non achevée, seul, le tender était assemblé et peint. Par contre la loco a été livrée en plusieurs éléments (châssis, structure chaudière, tablier, motorisation, embiellage) qu'il convient d'assembler. La photo ci dessus présente l'engin en phase finale de réalisation, peinte et légèrement patinée. Voyons ci après les principales étapes et les problèmes rencontrés.
Sortie de son colis, on découvre un kit dont le montage a été soigné, avec une loco dont les principaux éléments d'infrastructure sont déjà pré apprêtés pour une mise en peinture. Un rapide examen du châssis permet de vérifier que la motorisation et l'embiellage fonctionnent bien. Y à plus qu'à assembler!
Il faut donc introduire le châssis dans la chaudière, et premier constat, il ne rentre pas, je réalise assez vite que la chaudière n'est pas parfaitement rectiligne et est légèrement désaxée sur 1/3 environ de sa structure avant. De plus, le moteur ne passe pas, il faut donc légèrement fraiser l'intérieur de la chaudière.
Après pas mal d'interventions, le châssis est enfin en place, après un repositionnement des pare fumées qui s'étaient dessoudés. Le plus dur est fait!
Eh non, l'introduction a forcé sur l'embiellage et les tiroirs et tout bloque. Les tourillons accrochent sur les bielles, quelques uns se décrochent, les roues normalement calées sur leur essieu prennent du jeu, se déboîtent, bref, il faut tout démonter, réajuster l'embiellage, resolidariser les roues par collage sur leur essieu, pas facile car les kits loco diffusion ne permettent pas de sortir les essieux une fois leur montage réalisé. C'est d'ailleurs la faiblesse de ces kits que j'ai eu l'occasion de déplorer lors de nombreuses interventions sur ces modèles. En effet, les roues proposées par cet artisan sont simplement enfoncées à force sur leur essieu avec un embout comportant un méplat qui assure le calage adéquat, donc un maintien dans le temps aléatoire, et le moindre blocage de l'embiellage a tendance à désolidariser l'ensemble, d'autant que le corps de la roue rayonnée est en plastique. De plus, certains bandages métal peuvent se déboiter du corps de la roue et provoquer un léger voilage de ces dernières.
Bon, la loco roule à nouveau, c'était le point le plus délicat, car sans solution, cette belle machine était condamnée à rester en vitrine. Et je ne voulais pas rester sur un échec
Entretemps, il fallait percer les lanternes en bronze pour pouvoir les équiper de micro leds CMS filaires. Là encore, les forets au carbure cassent comme du verre sur ce matériau. J'ai dû dessouder les lanternes pour en venir à bout et les réinstaller sur le tablier.
Une fois le châssis positionné, il reste quelques organes de distribution à ajouter sur l'embiellage, les tiroirs ont été légèrement décalés sur l'extérieur pour éviter de nouveaux blocages des bielles motrices. La loco est très lourde, un seul essieu est motorisé et bandagé, il produit donc un gros effort sur les trois autres via les bielles de transmission. Le moteur Bühler est puissant, et tout blocage peut provoquer des dégâts importants dans les bielles et les supports de tourillons
Enfin, la mise en peinture de la loco , le vert 306 ne correspond pas à la couleur du tender déjà peint. J'ai dû repeindre en vert PLM (acrylique à solvant Décapod). puis masquage, et noir satiné sur le reste des infrastructures.
Le tender se démonte facilement, la caisse étant fixée sur le châssis par des vis.
Les bogies ne captent pas le courant, j'ai souhaité améliorer l'installation électrique, dans la mesure où la loco doit être équipé d'un décodeur sonore.
L'un des deux bogies se prête bien à une installation de ce type. Une plaque époxy a été confectionnée sur laquelle j'ai conservé deux pistes pour souder des lamelles de contact qui communiquent avec les bandages des 4 roues.
Pose d'un chauffeur et mécanicien REE. Il n'est pas (plus) possible d'installer des vitrages de l'intérieur de la cabine, j'ai pu néanmoins en coller un découpé à la taille exacte d'un hublot, sur les demi fenêtres latérales dont l'entourage a été peint avec un stylo Posca.
La suite de cet article sera consacré à l'éclairage des fanaux AV et AR, la pose d'un décodeur sonore ESU, et la finition.