biscatrain

Les travaux portent sur une 141 R hybride constituée d'une loco Jouef déjà améliorée par de nombreuses pièces rapportées Mécanic Train et un tender sur base d'un châssis et d'une caisse en résine  dont la motorisation modifiée s'inspire d'un modèle rivarrossi. L'objectif est d'améliorer la captation du courant défaillante, et de l'équiper d'un décodeur sonore Loksound ESU programmé par Bastiani chez Train-modélisme. La photo ci dessus présente le modèle après travaux de patine.  

Comme le montre la photo ci dessus, nous voyons que de nombreuses pièces d'infrastructure ont déjà été ajoutées. Notamment, les organes de roulement essieux, bissels AV et AR aux normes fines, embiellage, pare fumées, tuyauteries etc... Pour ma part, j'ai installé un train de sabots de freins qui n'étaient pas présents, fixés par simple collage sur le carter. 

La motorisation d'excellente qualité (mashima) entraîne deux essieux sur le tender dont un bandagé. Le support d'attache du moteur a été remplacé par une plaque époxy qui supportera le décodeur.

Le décodeur loksound est fixé sur la plaque époxy où seront raccordés les différents fils sur des pistes isolées. Le HP ESU trouve sa place à l'arrière en position couchée.

Le lestage Jouef d'origine doit être légèrement rogné pour permettre la repose de la caisse du tender.

J'ai revu le système de captation du courant en installant des lamelles de contact sur les 4 essieux, soudées sur des plaques époxy comportant deux pistes isolées. Nous voyons que le carter métallique est une pièce usinée en métal qui nécessite une parfaite isolation.    

Le support de fixation de la caisse du tender sur le châssis a dû être renforcé, car la résine est cassante et n'a pas supporté le vissage. Une pièce épaisse sur la base et un tube en aluminium résolvent le problème. J'ai ajouté également des feux leds CMS à l'arrière du tender, dont les fils sont soudés sur une petite plaque époxy avec résistance CMS de 20 Kohms. Ils sont commandés par la touche Aux F8 du décodeur

même chose au niveau de la fixation avant du tender dont les encoches en résine ont lâché, la pièce en laiton rapportée et collée permet de consolider la fixation caisse/châssis

La connexion électrique entre la loco et le tender a été revue, les prises montées à l'origine n'étant pas fiables. De plus, la ligne de contact avec les roues de la loco était défaillante. Désormais, le tender sera attelé définitivement à la loco, ce qui éliminera les défauts de contact constatés.

dernière intervention, pose de véritable charbon dans le tender après les travaux de patine réalisés à l'aérographe, nettoyage des bandages de roues et contacts à l'acétone, et la loco est en ordre de marche.

Cette loco est dans une livrée intégralement noire qui a été moins diffusée par la firme Hornby. mais qui a bénéficié d'une qualité de reproduction plutôt soignée, à l'instar des autres versions produites. Elle m'a été confiée par l'ami Jean-Pierre pour l'installation d'un décodeur sonore. La photo ci dessus présente le modèle terminé légèrement patiné.

L'essentiel des travaux se situe sur le tender qui présente une platine d'origine permettant normalement de loger un décodeur sonore 21 pins MTC. La conception électrique adoptée par le fabricant n'est pas géniale avec des faisceaux de fils très visibles entre la loco et le tender, et le manque de place pour loger un HP. L'objectif est d'installer un décodeur ESU loksound dont la programmation est spécifique à cette loco (programmation Bastiani chez Train-Modélisme)

Le tender est relié électriquement à la loco par 6 fils via deux prises qui sont logées à l'arrière du tender. Elles seront supprimées lors du nouveau câblage, pour permettre d'installer un HP dans l'une des cavités.

Un rapide coup d'oeil permet de réaliser que le HP déborde sur le gabarit du tender, par ailleurs, il ne tient pas non plus dans la soute à charbon dans le format retenu et qui est recommandé pour obtenir un son convenable. Il faut donc légèrement fraiser une partie du lest

premier test, le décodeur 21 pins est connecté sur la platine d'origine, les 6 fils débarrassés de leur prises seront connectés à une seconde platine comportant 6 pistes , installée à l'avant du tender, sur laquelle se raccorderont les fils de la loco. 

Hélàs, un mauvais branchement a détruit le décodeur, l'ayant mal introduit sur les plots de la platine (les risques du métier avec la vue qui baisse!!)

Donc, on repasse par la case départ, avec cette fois ci un décodeur sonore filaire ESU dont j'ai pris soin de vérifier tous les points de contacts avant de le connecter sur une nouvelle platine de ma conception. Cette fois-ci, le test tender seul sur la voie permet de vérifier le bon fonctionnement du décodeur. Pour info, je donne ci après le ,branchement à réaliser pour raccorder électriquement la loco au tender:

- fil noir (file de roues gauche loco marche AV)

- fil rouge (file de roues droite loco marche AV)

- brun commun positif à l'éclairage du foyer

- orange commun positif à l'éclairage des feux AV

- jaune négatif éclairage des feux AV

- gris négatif éclairage du foyer 

Les pare fumées dans cette série méritent d'être affinés, leur tranche étant un peu trop épaisse, opération réalisée en la grattant avec la lame d'un cutter bien affuté.

j'ai ajouté du charbon véritable dans la hotte

et des mécaniciens chauffeur en cabine

Les 6 fils de la loco sont raccordés au tender via deux trous existant sous le châssis. Ils seront soudés sur la platine que j'ai ajoutée en prenant soin d'intercaler des résistances pour ne pas griller les leds des feux AV de la loco et du foyer. 

Une autre amélioration consiste à remplacer sur le tender deux essieux moteurs non bandagés par leur équivalent bandagés (fourniture pièces détachées Roco - même diamètre de roues, même pignon de transmission à décaler légèrement sur son axe, seul le rayonnage n'est pas identique, mais reste invisible une fois les flancs de bogies reposés) La capacité de traction s'en trouve nettement améliorée, mais au détriment de la prise de contact qui reste toutefois suffisante via les 4 roues de la loco.

Et pour terminer, une légère patine qui supprime l'effet "plastique" des modèles neufs. Les enjoliveurs de phare AV méritent également d'être masqués partiellement, ces derniers étant trop voyants.

Rivarrossi a réalisé il y a qq dizaines d'années la 141 R en version fuel, une machine bien reproduite pour l'époque et dont le fonctionnement est excellent. L'objectif est de l'équiper d'un décodeur sonore et d'assembler les nombreuses pièces de détaillage présentes dans la boîte. La motorisation dans le tender et le lest occupent quasiment tout le volume de la caisse. Il faut donc prévoir quelques charcutages et réaliser une platine pour la connection des différents éléments. Par ailleurs, un éclairage des feux (non fonctionnels) sera à créer.

Un examen rapide du tender permet de déterminer le positionnement du décodeur sonore et du HP. Une fois le réservoir de fuel dégagé de la caisse, il reste une excroissance qu'il faut découper afin de pouvoir loger le décodeur. le HP trouvera sa place derrière le moteur dans une niche qui servait à relier les différents fils. 

deux platines époxy sont confectionnées et installées à l'AV et l'AR du tender, celle contenant 4 pistes isolées regroupe les fils noirs de chaque file de roues et les fils bleus moteur. L'autre regroupant 3 pistes sera utilisée pour l'éclairage des feux AR en incorporant une résistance.

Le décodeur (modèle ESU loksound programmé par Mr Bastiani chez Train Modélisme) est fixé avec un double face adhésif sur le moteur. Nous voyons que la caisse peut être reposée après l'ouverture créée sous le réservoir de fuel, qui lui, a pu être conservé dans son intégralité, mais sans le lest dont il était pourvu. C'est sans importance, car le tender est lourd, et cela n'altère pas outre mesure ses capacités de traction, avec deux essieux moteur dont 4 roues bandagées. Les bandages cuits ont été remplacés par des modèles Roco. Une troisième platine époxy est installée à l'avant pour relier les fils de l'éclairage des feux de la loco

Cette loco n'est pas équipée de feux fonctionnels. Il est possible de combler cette lacune en insérant dans les lanternes des micro leds CMS 402 câblées après perçage et fraisage, une opération délicate car il faut faire cheminer ensuite les fils jusqu'au tender où ils seront connectés. Une goutte de résine polymérisée avec une lampe UV permet de reconstituer l'optique des feux AV

La cabine est équipée de deux personnages (REE)

le raccordement loco tender se fait avec quatre fils (2 concernent les files de roues de la loco et 2 l'éclairage des feux AV) une incision sous la caisse du tender permet de faire passer les fils qui seront réunis sous une gaîne thermo rétractable. 

Les feux AR ont également été équipés de micro leds CMS câblées. L'opération de patine est réalisée avant raccordement électrique des deux éléments, après avoir masqué les vitrages de la loco en cabine. Un nettoyage rigoureux des bandages de roues captant le courant est effectué avec des cotons tiges imbibés d'acétone et il convient de faire tourner les roues durant toute la phase de peinture à l'aérographe pour couvrir l'intégralité des organes de roulement et de l'embiellage. 

terminé pour la 141 R, j'en ai profité pour réaliser la patine sur deux autres locos confiées par l'ami jean Pierre, à savoir une 241 P Jouef/hornby et une 150 C de la même marque. A noter que ces travaux sont plus délicats à exécuter sur des locos vapeur car les infrastructures sont souvent complexes, de même que les organes de roulement et l'embiellage qui compliquent quelque peu la tâche, notamment au niveau des prises de contact qui nécessitent un sérieux nettoyage après traitement à l'aérographe. 

La patine des locos à l'échelle N est une opération toujours délicate, les surfaces à traiter étant réduites par rapport aux modèles HO, et les travaux de masquage nécessitent un soin particulier. Sur le Picasso de Train 160, j'ai hésité à ôter les vitrages, et j'ai donc pris l'option d'apposer des morceaux de ruban adhésif Tamiya découpés au bon format sur chacun d'eux. 

Les deux éléments (châssis et caisse) seront traités séparément à l'aérographe, mais avant, j'ai sali copieusement les grilles d'aération et la cheminée avec un noir sale dans l'environnement du kiosque de conduite.

Un voile léger couleur poussière est ensuite apposé sur la toiture et les bas de caisse de l'autorail. La sortie d'échappement du moteur reçoit une touche supplémentaire de noir brillant. 

Le châssis, les roues et les flancs de bogies sont d'abord traités en noir sale, puis un voile léger poussière.

Il ne reste plus qu'à enlever les rubans de masquage, et effectuer un nettoyage des bandages de roues et des flancs internes avec un coton tige trempé dans de l'acétone, puis vérifier que le contact électrique est OK sur tous les essieux. Sinon, démonter les bogies, sortir les essieux et réaliser un nettoyage méticuleux......à déconseiller, tout est très fragile!

C'est bon, l'autorail a fait son petit tour de circuit sans problème. Opération terminée. J'ai profité de cette session de peinture pour traiter une 241 P J/H échelle HO que je viens de digitaliser en sonore pour l'ami Thierry

L'approche est un peu différente. Au départ, je peint avec une brosse (mélange de noir, brun, beige) tout le châssis, les organes de roulement et l'embiellage afin de bien couvrir toutes les surfaces. Une fois sec, j'applique plusieurs voiles de peinture noir sale à l'aérographe sur l'ensemble du châssis. 

même traitement pour le tender en ayant pris soin de sortir les flancs de bogies pour mieux couvrir les flancs de roues. Ils seront ensuite peints à l'aérographe en noir sale, puis un voile de poussière

Là encore, un nettoyage méticuleux des bandages de roues et des flancs internes est indispensable, il est important de vérifier que les contacts sont OK 

La chaudière reçoit un voile léger couleur poussière pour atténuer l'effet brillant plastique, quelques coulées de blanc tartre sur les trappes de remplissage d'eau du tender ainsi que sur les zones de suintage vapeur de la loco. Enfin, une touche de noir brillant à l'aérographe dans l'environnement de la cheminée et pour finir quelques pointes de rouille dans la zone du foyer. 

Toujours à l'échelle HO, quelques locos vapeur d'origine DB de l'ami Jean-Claude qui ont été francisées, après retraitement des bas de caisse rouge en noir sale, renumérotation, ajout de véritable charbon, et patine. 

Un autre modèle HO une 150 C J/H de l'ami Jean-Pierre qui a subi le même traitement. 

Tous ces travaux apportent une touche de réalisme à nos locos, et bon nombre d'amateurs hésitent à se lancer dans cette intervention délicate sur des modèles parfois coûteux au risque de rater la patine. L'idéal est de s'entraîner sur des épaves, l'utilisation de l'aérographe est fortement conseillé par rapport à un lavis bien dilué appliqué au pinceau ou avec une brosse, mais les deux pratiques peuvent se superposer. Attention, l'utilisation de peinture nitro-synthétique ou acrylique à solvant ne permet pas de rattraper une mauvaise application, ou du moins difficilement, ce qui impose de travailler par passes légères successives. Ne pas oublier de passer un voile de vernis mat incolore pour fixer la patine en fin de travaux.

Bon courage à tous ceux qui voudront se lancer!  

En janvier 2020, j'avais présenté sur mon blog la construction d'une loco BBB6003 à partir d'un kit Apocopa, un autre modèle a été produit par cet artisan que l'ami Thierry m'a proposé de construire. Il s'agit d'une BBB6002, une ancienne loco électrique créée en 1948 par la SNCF et qui a connu une courte carrière (radiée en 1967) en raison de son manque de fiabilité.

La disposition des essieux est la même (3 bogies de type BB) ce qui impose une adaptation d'un modèle Lima suisse dont le châssis moteur a quelques similitudes, hormis les flancs de bogies qui devront être remplacés. Donc pas mal de travaux pour reproduire ce modèle unique à l'échelle HO et notamment au niveau de la caisse avec un moulage résine brut comportant quelques défauts.

Les flancs de bogies Lima ont été découpés proprement avec une mini scie circulaire montée sur flexible Dremel, et remplacés par des modèles Apocopa issus de moulage résine qui nécessitent un détourage soigneux et un surfaçage interne pour les recoller sur les traverses de bogies Lima 

Ils sont ensuite mis en peinture à l'aérographe. l'entraxe entre chaque essieu est très légèrement supérieur par rapport au modèle Lima mais quasiment invisible une fois ces derniers installés. 

Même traitement pour les essieux qui sont repeints avant repose. 

La caisse a été peinte puis patinée avant de poursuivre les travaux de déco. Malheureusement, le moulage n'est pas très bon, et les entourages de hublots montrent des découpes imparfaites. Par ailleurs, les visières qui encadrent les feux AV et AR de cette loco sont partiellement cassées. Il va falloir trouver une solution pour réparer!

N'ayant pu obtenir de cet artisan le moulage d'une nouvelle caisse, on a dû s'adapter, celui ci nous ayant produit une planche d'encadrement de tous les hublots et vitrages frontaux rouges de la machine, conforme à la déco d'origine.

Le travail est délicat, les encadrements masquent assez bien les défauts de moulage. Toutefois, il faut peindre chaque tranche à l'aide d'un stylo Posca. Après plusieurs heures, ils sont posés et collés délicatement avec micro Kristal clear, une colle qui ne laisse pas de trace. 

Les vitrages sont des pièces plexiglas pré fraisées numériquement qui s'emboîtent après découpe et ajustement à l'intérieur de la caisse

Les visières de phares cassées ont été sectionnées proprement avec un cutter et remplacées par des modèles en laiton confectionnés de toute pièce. Elles sont collées sur le têton des leds canon qui débordent de qq mm à l'extérieur de la caisse. 

Le châssis Lima nécessite quelques rectifications pour se caler dans la caisse Apocopa, les habillages de bogies ont été consolidés par des cales en polystyrène collées. La mécanique lima est solide, le moteur central entraînant les deux bogies extrêmes via des cardans, le bogie central flottant latéralement à l'instar de la loco réelle.

La loco est équipée d'un décodeur Lenz dont les fils sont raccordés à une platine confectionnée comportant plusieurs pistes isolées, avec résistances pour la gestion des feux bicolores BTC/rouge à base de leds canon

zoom sur les connexions 

Les pantographes prévus par le fabricant étaient des sommerfeldt qui manquent de finesse. Ils ont été remplacés par des modèles G de REE dont les dimensions sont plus conformes. Malheureusement, les orifices présents sur la toiture pour installer les isolateurs ne sont plus adaptés. 

Il faut donc les reboucher, et déplacer les orifices de qq mm pour éviter que le pantographe abaissé touche le lanterneau de toiture. Ce qui nécessite de refaire la peinture après ponçage!

Donc retour à la case peinture en masquant les hublots, ce qui permet de terminer la patine.

Cette fois ci les pantos abaissés n'accrochent plus sur le lanterneau. Les trompes et parafoudres sont posés, ainsi que les essuie glaces.

Il reste encore des pièces de détaillage à installer, mais le plus gros des travaux est réalisé. A suivre.