biscatrain

Il s'agit d'un kit produit par DJH d'une 240 P 15 confié par l'ami Jean-Pierre en vue de restaurer la transmission défaillante et si possible installer un décodeur sonore. La construction de la loco acquise en l'état a été soignée, ainsi que le montre la photo. 

Le démontage est aisé, le châssis moteur étant maintenu à la caisse par trois vis. Un rapide examen montre que la vis sans fin en polyacétal qui attaque le pignon primaire est usée (alésage 2 mm), et de plus le moteur d'origine marque des signes de faiblesse, il a rendu l'âme. J'ai pu installer un autre moteur à carter fermé ayant sensiblement le même gabarit, en adaptant une vis sans fin en laiton au même module sur un arbre de 1,5 mm. 

La fixation sur le carter étant identique, la partie motorisation est donc restaurée après qq ajustements. L'embiellage a été très bien traité et les 4 essieux moteur tournent sans le moindre point dur. 

La captation du courant sur cette machine se fait par une file de roue de la loco qui fait masse avec tout le châssis, et une autre opposée sur le tender, le timon conducteur reliant les deux éléments permettant d'alimenter le moteur.

On peut l'améliorer en créant une ligne de contact sur la file de roues isolée de la loco. Pour ce faire, j'ai collé deux petites platines de résine époxy entre les essieux 2 et 4 sur lesquelles j'ai soudé des lamelles de contact en chrysocale découpées au gabarit. 

Une touche de peinture noire permet de masquer totalement cette installation qui devrait faciliter la pose du décodeur sonore dans la loco. En effet, la conception du tender totalement soudé niveau caisse/châssis ne permet pas de l'ouvrir, du moins sans faire de gros dégâts!! 

Pas d'éclairage sur ce kit, il faut donc percer les lanternes avec un foret de 0,6 mm, opération délicate car elles sont en bronze et les risques de casse des forets au carbure sont fréquents. Puis perçage du tablier pour faire passer les fils des leds CMS sous le châssis en insérant une résistance de 15 Kokms. Là, c'est plus facile, le kit étant réalisé en fer blanc. L'attelage à choquelles cassé sur sa base a été remplacé

Nous voyons que la caisse du tender n'est pas démontable, mais le châssis est bordé d'orifices, ce qui permet d'installer un feu rouge sur l'une des lanternes AR inférieure, les deux autres supérieures n'étant pas accessibles pour un câblage. 

zoom sur la connexion loco/tender assurée par un timon d'attelage conducteur isolé du châssis. Les deux fils d'alimentation du feux AR sur le tender seront à relier au décodeur de la loco. 

Le décodeur (ESU Loksound) a été programmé sur la base d'une 241 P chez train-Modélisme (Bastiani) Il sera logé ainsi que son HP à l'intérieur de la chaudière qui par chance n'est pas occulté. Pour faciliter la connexion, j'ai installé une platine époxy qui a été collée sur le moteur

Il ne reste plus qu'à réunir les fils qui cheminent à l'intérieur de la chaudière. Le son est excellent, la cheminée faisant caisse de résonnance.

Avant de refermer le châssis, il reste à raccorder les deux fils de la lanterne AR du tender

Et pour terminer, une légère patine réalisée à l'aérographe pour neutraliser l'aspect un peu trop neuf de la loco. Elle va pouvoir retrouver son heureux propriétaire.  

Les travaux de la semaine portent sur une magnifique loco de la marque Lemaco confiée par l'ami Jean-Pierre en vue de sa digitalisation sonore. Il s'agit d'une 150 NORD immatriculée 5.1212 produite en 2003 à 100 exemplaires. La qualité de fabrication est au top de ce qui existe aujourd'hui sur le marché du train miniature.

J'aborde donc ces travaux avec un peu d'appréhension, car si le fabricant a bien prévu l'installation d'un décodeur, le schéma de câblage plutôt compliqué qu'il présente est loin des standards actuels. Et il faut ouvrir les deux éléments assemblés par un nombre important de micro vis de différentes tailles dont le repérage n'est pas évident

Comme le montre la notice, j'ai dû faire un repérage sur le schéma de câblage en retraçant avec des feutres de couleur le cheminement des différents fils qui transitent entre la loco et le tender, sachant que le décodeur et le HP seront installés dans le tender et qu'un faisceau de 5 fils connectés à une prise NEM mâle (fournis par le fabricant mais tous noirs) nécessite de bien repérer les plots de la platine/tender sur lesquels ils doivent être soudés.

La caisse du tender est maintenue par plusieurs vis, et il faut sortir également deux platelages latéraux pour pouvoir accéder à la platine qui sera dévissée provisoirement de son support. Un petit interrupteur permet de basculer sur une alimentation digitale.

A partir de cette platine, il faut souder les 5 fils et les faire cheminer entre le tender et la loco, puis raccorder une autre platine d'adaptation sur laquelle sera connectée le décodeur ESU filaire 8 pins. La photo présente le montage avec un décodeur classique pour tester le fonctionnement. 

Sous le moteur de la loco se trouve la prise NEM femelle qui alimente le moteur et les feux AV. Elle sera connectée à la prise mâle fournie en veillant à faire cheminer correctement les 5 fils qui y sont soudés.

Une platine intermédiaire d'adaptation est ajoutée afin de pouvoir connecter directement le décodeur équipée d'une prise NEM à 8 plots. Dans un premier temps, j'ai branché un décodeur classique afin de tester les branchements, ce qui a permis de vérifier que ces derniers comportaient des erreurs par rapport au schéma fourni par le fabricant, le moteur n'étant pas alimenté, problème résolu assez rapidement. Par contre, un des deux feux AV de la loco ne s'allume pas, il dépend d'une platine située dans la chaudière qui n'est pas accessible. Ce sera le seul problème non solutionné dans le cadre de la digitalisation de cette machine.  

A ce stade, je peux installer le décodeur loksound ESU, que l'on voit sur cette photo fixé au dos du HP. Celui ci a été programmé par Train Modélisme Bastiani sur la base d'une 241 P J/H. La caisse du tender permet d'accueillir l'ensemble des composants, sans plus!!

Après cette intervention, je m'arrête sur la boîte à fumée ouverte où je découvre l'intérieur de la chaudière traité avec un luxe de détails qui justifient sans doute le prix de ces machines constituées de plus de 700 pièces. 

zoom sous la loco où l'on peut voir le vilebrequin et les pistons des cylindres internes, une mécanique de précision à cette échelle (qualité suisse)

Un crochet d'attelage fourni par le fabricant remplacera l'attelage à vis installé sur le tender. 

Terminé, ouf!

L'intervention n'était pas évidente, je pense que le même modèle produit aujourd'hui n'aurait pas été conçu à l'identique au niveau du câblage. Par contre, niveau fonctionnement, c'est un régal pour les yeux et les oreilles, le haut parleur bien dimensionné restituant une sonorité puissante parfaitement synchronisée avec le mouvement de l'embiellage, un petit bijou!!

De nombreux modélistes possèdent cette loco produite par Jouef il y a plusieurs dizaines d'années. Evidemment, sa reproduction est loin des standards actuels, mais elle avait l'avantage d'être accessible à toutes les bourses, ce qui n'est plus le cas des modèles proposés de nos jours. Moyennant quelques interventions, il est possible de l'améliorer, et ce, sans modifier sa motorisation qui reste correcte et peu bruyante, basée sur le fameux moteur 5 pôles installé en position inclinée. 

La photo ci dessus présente la loco en phase finale de travaux, patinée, équipée d'un décodeur sonore et d'une nouvelle ligne d'alimentation pour améliorer la prise de contact insuffisante.  

Pour ce faire, il faut démonter le châssis maintenu par une vis, extraire les essieux, l'embiellage, et les cylindres en dégageant le carter lui-même maintenu par trois vis. A l'intérieur du châssis, j'ai introduit une plaque époxy isolée en deux sections. Elle doit être percée avant d'être collée entre les longerons. 

Les longerons sont ensuite traversés par une tige de laiton de 1 mm de diamètre après perçage au ras de la plaque époxy. Elle sera soudée sur les deux pistes, puis sectionnée avec un disque à tronçonner. Des lamelles de contact en chrysocale (1/10 ème mm d'épaisseur) sont ensuite découpées puis soudées sur les tiges de laiton qui débordent des longerons. en veillant à ne pas dépasser l'écartement interne des roues de la loco. Les lamelles doivent affleurer le bandage intérieur de chaque roue sans forcer. 

Cette intervention permet une captation efficace du courant sur les 6 roues de la loco et une distribution du courant pour réaliser un éclairage des feux AV non présents sur cette machine. Deux fils seront connectés au tender pour améliorer la prise de courant

L'éclairage est réalisé avec des leds canon B/TC qui seront collées dans l'orifice présent. Leur câblage doit se faire en perçant le châssis sous le bissel AV dont les roues ne doivent pas être en contact. 

Une résistance de 15 Kohms permet d'atténuer la luminosité des leds. Un cerclage de phare est ensuite collé sur chaque led.

Les pare fumées des modèles Jouef d'époque sont plutôt grossiers, il est facile de réduire leur épaisseur en grattant leur tranche avec un cutter, ce qui allège sensiblement leur silhouette vue de face. 

L'éclairage des feux AR du tender passe par un perçage de la caisse où seront introduits des leds canon dont le têton sera réduit en longueur. Le lest doit également être arasé d'une partie qui déborde à l'intérieur de la hotte.

Le décodeur sonore (ESU Loksound) trouve sa place sur le lest, le HP situé à l'arrière en position médiane. 

Charbon véritable collé dans la hotte, avec qq points de débordements, du tartre est reproduit autour des trappes d'eau, puis une patine pour atténuer l'aspect plastique de la loco

Idem sur la loco après plusieurs passes à l'aérographe (noir sale, noir brillant, rouille, poussière) 

Terminé, la loco a changé d'allure, bien sûr, elle n'atteint pas les niveaux de reproduction des modèles vapeur actuels, mais elle peut circuler à leur côté sans complexe, d'autant que la digitalisation améliore au passage ses performances en matière de traction, laquelle reste bonne malgré la légère cure d'amaigrissement du lest. A noter le rajout de marchepieds à l'avant de la machine, et d'un attelage à choquelles.

La toiture de la loco doit être démontée pour réinstaller le panto carmina dont les supports sont détériorés et inutilisables. Elle est simplement fixée par une vis centrale. Comme de plus la peinture doit être refaite, elle sera donc enlevée par grattage, puis trempage dans de l'acétone.

Ce qui permet au passage de nettoyer les grilles très fines présentes sur les quatre coins de la toiture. Les tiges supportant les isolateurs du panto sont ensuite redressées et soudées après avoir repercé quatre orifice. 

Un premier voile de peinture gris moyen est appliqué à l'aérographe sur l'ensemble 

Préalablement, quatre petites sections de profilé en U montés à l'envers permettent de reconstituer les supports sous les isolateurs. Ils seront collés puis peints. Puis une légère patine en noir sale en insistant sur la zone supportant le panto. Les isolateurs sont ensuite repeints en blanc cassé, et pour finir la palette du panto sera poncée avec une gomme abrasive Roco sur la surface en contact avec la caténaire. 

Les différents éléments de la loco sont repeints à l'aérographe afin d'éliminer les écailles, après masquage de l'immatriculation présente sur la caisse (vert 306 SNCF et noir sale toiture sur le châssis et les bogies) Un vitrage sur les baies de la cabine est ensuite collé  

Les fils d'alimentation des leds CMS (feux AV et AR) sont ensuite soudés sur la platine présente à l'AR du châssis (touche F0 pour les feux blancs et F1 pour les feux rouges AR)

Terminé, les tests de circulation confirment d'excellents ralentis et une grande inertie ce qui d'ailleurs est conforme à la vitesse de pointe (de l'ordre de 50km/h) de la loco qui était affectée essentiellement aux manoeuvres. Par contre, la force de traction est limitée, et il serait sans doute judicieux de doter la machine de bandages d'adhérence sur au moins un des essieux moteur??

La firme Jouef a produit en son temps cette loco vapeur qui reste le plus beau fleuron de la SNCF. Sa reproduction et son fonctionnement sont corrects pour l'époque. Néanmoins, il est possible d'améliorer quelques points. La photo ci dessus présente la loco en phase finale de déco avec une légère patine qui réduit l'aspect plastique visible sur les modèles neufs sortis de leur boîte. 

Le démontage caisse/châssis est aisé, les deux éléments sont maintenus par vissage et clipsage en cabine. Dans la mesure où la loco sera digitalisée, il est judicieux de remplacer l'ampoule par une led. La prise de courant sur deux des essieux est déficiente, le système jouef sera remplacé.

Les pare fumées trop épais peuvent être affinés en grattant délicatement le plastique noir avec un cutter sur la tranche intérieure, la mise en peinture ultérieure masquant l'intervention. 

Une plaquette époxy sur laquelle deux pistes isolées ont été tracées est insérée à l'intérieur du châssis. les fils de contact d'origine flottants ont été supprimés et remplacés par des fils plus stables soudés sur la barrette cuivrée.

Un test de circulation sans le tender permet de vérifier que la prise de courant est plus fiable, la led canon installée restant bien éclairée.

Le système de connexion électrique loco/tender par palpeurs s'avère efficace, il ne sera pas modifié. 

Passons maintenant au tender. La caisse se dégage en dévissant une vis située sous le bogie arrière. Nous retrouvons le système de motorisation adopté par la firme Jouef sur les derniers modèles vapeur de cette génération, à savoir un moteur 5 pôles classique attaquant le pignon d'un essieu via une vis sans fin, et l'autre essieu par un jeu de pignons. Cette disposition est relativement souple et peu bruyante, j'ai envisagé de changer le moteur par un modèle plus performant, sans succès probant, aussi, le "tourne broche" Jouef sera conservé. De toutes façons, la présence d'un décodeur améliorera les performances surtout à bas régime. 

Le lest massif d'origine ne permet pas de loger le décodeur sonore ESU. Le bossage présent sous la soute à charbon doit être arasé à la scie à métaux afin d'obtenir une surface plane sur laquelle sera posé le décodeur avec un adhésif double face. Quant au HP, il tient tout juste à l'arrière.

La présence du HP ne laisse pas la place au conduit lumineux assurant l'éclairage des feux AR du tender. Il sera tronçonné pour ne garder que les embouts à l'intérieur desquels j'ai logé une micro led CMS rouge maintenue par une goutte de résine polymérisable UV. Ne pas oublier une résistance de 3,3 kohms qui réduit l'intensité de l'éclairage. La touche F0 de la centrale permet d'éclairer ou non les fanaux AR

Du charbon véritable a été ajouté dans la hotte, après les travaux de patine.

Pose de câblots sur la traverse de choc

sans oublier le chauffeur et le mécanicien en cabine (figurines REE)

terminé, tests de circulation conformes, une belle palette de sons réalistes issus d'une programmation Bastiani chez Train-Modélisme.