En janvier 2020, j'avais présenté sur mon blog la construction d'une loco BBB6003 à partir d'un kit Apocopa, un autre modèle a été produit par cet artisan que l'ami Thierry m'a proposé de construire. Il s'agit d'une BBB6002, une ancienne loco électrique créée en 1948 par la SNCF et qui a connu une courte carrière (radiée en 1967) en raison de son manque de fiabilité.
La disposition des essieux est la même (3 bogies de type BB) ce qui impose une adaptation d'un modèle Lima suisse dont le châssis moteur a quelques similitudes, hormis les flancs de bogies qui devront être remplacés. Donc pas mal de travaux pour reproduire ce modèle unique à l'échelle HO et notamment au niveau de la caisse avec un moulage résine brut comportant quelques défauts.
Les flancs de bogies Lima ont été découpés proprement avec une mini scie circulaire montée sur flexible Dremel, et remplacés par des modèles Apocopa issus de moulage résine qui nécessitent un détourage soigneux et un surfaçage interne pour les recoller sur les traverses de bogies Lima
Ils sont ensuite mis en peinture à l'aérographe. l'entraxe entre chaque essieu est très légèrement supérieur par rapport au modèle Lima mais quasiment invisible une fois ces derniers installés.
Même traitement pour les essieux qui sont repeints avant repose.
La caisse a été peinte puis patinée avant de poursuivre les travaux de déco. Malheureusement, le moulage n'est pas très bon, et les entourages de hublots montrent des découpes imparfaites. Par ailleurs, les visières qui encadrent les feux AV et AR de cette loco sont partiellement cassées. Il va falloir trouver une solution pour réparer!
N'ayant pu obtenir de cet artisan le moulage d'une nouvelle caisse, on a dû s'adapter, celui ci nous ayant produit une planche d'encadrement de tous les hublots et vitrages frontaux rouges de la machine, conforme à la déco d'origine.
Le travail est délicat, les encadrements masquent assez bien les défauts de moulage. Toutefois, il faut peindre chaque tranche à l'aide d'un stylo Posca. Après plusieurs heures, ils sont posés et collés délicatement avec micro Kristal clear, une colle qui ne laisse pas de trace.
Les vitrages sont des pièces plexiglas pré fraisées numériquement qui s'emboîtent après découpe et ajustement à l'intérieur de la caisse
Les visières de phares cassées ont été sectionnées proprement avec un cutter et remplacées par des modèles en laiton confectionnés de toute pièce. Elles sont collées sur le têton des leds canon qui débordent de qq mm à l'extérieur de la caisse.
Le châssis Lima nécessite quelques rectifications pour se caler dans la caisse Apocopa, les habillages de bogies ont été consolidés par des cales en polystyrène collées. La mécanique lima est solide, le moteur central entraînant les deux bogies extrêmes via des cardans, le bogie central flottant latéralement à l'instar de la loco réelle.
La loco est équipée d'un décodeur Lenz dont les fils sont raccordés à une platine confectionnée comportant plusieurs pistes isolées, avec résistances pour la gestion des feux bicolores BTC/rouge à base de leds canon
zoom sur les connexions
Les pantographes prévus par le fabricant étaient des sommerfeldt qui manquent de finesse. Ils ont été remplacés par des modèles G de REE dont les dimensions sont plus conformes. Malheureusement, les orifices présents sur la toiture pour installer les isolateurs ne sont plus adaptés.
Il faut donc les reboucher, et déplacer les orifices de qq mm pour éviter que le pantographe abaissé touche le lanterneau de toiture. Ce qui nécessite de refaire la peinture après ponçage!
Donc retour à la case peinture en masquant les hublots, ce qui permet de terminer la patine.
Cette fois ci les pantos abaissés n'accrochent plus sur le lanterneau. Les trompes et parafoudres sont posés, ainsi que les essuie glaces.
Il reste encore des pièces de détaillage à installer, mais le plus gros des travaux est réalisé. A suivre.
Les travaux de digitalisation concernent une 141 P version Jouef Champagnole de deuxième génération. La motorisation est excellente, mais laisse peu de place pour l'installation d'un décodeur sonore avec son HP, le lest occupant tout le volume du tender. Cette version est livrée brute, ce qui nécessite la pose de nombreuses pièces fragiles de super détaillage qu'il convient de coller pour éviter de les perdre. La photo ci dessus présente la loco terminée avec une légère patine.
Le décodeur est positionné sur le moteur et le HP juste derrière en veillant à ce qu'il ne déborde pas sous la hotte à charbon.
Faute de place, le lest a été légèrement fraisé pour installer une platine époxy à 3 pistes isolées sur lesquelles seront branchés les feux AR du tender:
fil bleu: commun anodes des leds avec ajout résistance
fil jaune: feux blancs cathodes en marche AR
fil vert: feux rouges cathodes en marche AV touche Aux F8 permettant de les éteindre si loco attelée
les autres fils sont connectés directement à la platine présente sous le lest:
fil rouge roues de gauche dans le sens de la marche AV
fil noir roues de droite dans le sens de la marche AV
fil orange et gris moteur. Ne pas oublier de déconnecter les fils branchés d'origine sur la platine en régime analogique.
les fanaux AR du tender sont équipés de micro leds CMS bicolores B/TC rouge après perçage. Une goutte de résine polymérisable UV permet de la maintenir dans son réceptacle.
les fanaux sont ensuite collés à l'arrière du tender, les fils très fins permettent de ne pas avoir à réduire le lest métallique qui couvre tout le volume.
Opération identique avec les lanternes AV de la loco dont le châssis est démonté pour pouvoir brancher les leds CMS sur les contacts des roues motrices.
Une résistance est intercalée afin d'atténuer la luminosité très forte des feux AV.
Petite opération d'affinage des pare fumées réalisée en grattant avec la lame d'un cutter les rebords intérieurs.
ajout de véritable charbon dans la hotte, d'un mécanicien et chauffeur dans la cabine de la loco, puis application d'une patine à l'aérographe.
Terminé, un bon nettoyage des organes de roulement à l'acétone avant de tester la loco, c'est OK, les ralentis sont excellents et la sonorisation correcte, malgré la taille réduite du HP. Bonne pour le service, retour vers son propriétaire.
la petite dernière, une rame intercité de la DB produite par la marque japonaise Kato à l'échelle N . Sa digitalisation est en cours, ainsi que la conception d'une ligne d'éclairage intérieure sur les quatre éléments articulés. Matériel dont le fonctionnement est parfait. Dommage qu'aucun fabricant ne se soit intéressé à l'équivalent de rames françaises, sans doute le manque de clientèle à cette échelle!
les travaux du jour portent sur une loco vapeur Roco 050 de la DB confiée par l'ami Jean-Charles en vue de sa digitalisation. La photo ci dessus présente la loco terminée après patine.
Le démontage est aisé, une seule vis maintient la chaudière sur le châssis.
La loco devant être équipée d'un fumigène, il convient de vérifier que les contacts entre le corps de la cheminée en laiton et le plot central intérieur est correct, ce qui n'est pas le cas, je dois faire un point de soudure sur un contact défaillant. Le fumigène adapté à cette loco est un modèle Seuthe réf 11E pouvant supporter une tension DCC de 16 à 22 V. ll s'emboîte dans le corps de la cheminée qui est au même diamètre et doit être poussé à fond pour que le contact soit efficace.
test sur le fumigène, la prise de courant étant assurée par 4 des 5 essieux de la loco, le tender n'étant pas conducteur.
Je profite de cette intervention pour changer l'ampoule par une led blanche ton chaud. Elle communique avec les lanternes par un conduit lumineux. Le rendu est excellent.
La dépose de la caisse du tender se fait via deux vis. La transmission se fait sur trois essieux dont deux sont bandagés. J'ai remplacé ces derniers qui étaient cuits. Peu de place pour loger le décodeur prévu (Lenz) car la soute à charbon est occupée par un lest qui couvre tout le volume
Il faut dégager environ 4 mm d'épaisseur sur le lest
opération réalisée à la scie à métaux avec finition à la lime douce
Le décodeur est positionné sur la bride qui maintient le moteur. Les platines d'origine sont supprimées
L'éclairage des fanaux AR est modifié avec des leds canon bicolores B/TC rouge.
la hotte peut être replacée, elle est complétée de véritable charbon
Ajout de tiges de piston qui manquaient sur cette loco, trouvées dans mon bric à brac.
Finition avec une légère patine pour atténuer l'effet trop neuf de la machine.
Le fonctionnement est excellent, à l'instar des modèles Roco. Bonne pour le service en régime DCC et retour à son propriétaire.
Le parc nanotrain s'étoffe avec l'arrivée attendue de l'EAD mikadotrain, une belle automotrice que je me suis empressé de digitaliser sur la base du kit sonore proposé par REE.
L'opération n'est pas simple, car les pièces à remplacer sont très fragiles, notamment le support de HP réalisé en impression 3 D qui n'a pas tardé à casser. Il doit être positionné à l'arrière de l'élément moteur. Un point de colle cyanolit a permis de fixer la capsule, et il faut ensuite souder les deux fils sur la platine. Le décodeur est un modèle avec prise next 18 programmé d'usine par REE, il s'installe facilement sur la platine. Après contrôle du bon fonctionnement sonore de l'EAD, on peut reposer la caisse qui est clipsée sur le châssis. Les sons sont bien restitués avec une série de klaxons réalistes
L'attelage AV a été ôté, ce qui permet de positionner une mini jupe sous la traverse de choc, je recommande de la coller car elle se décroche très facilement. On peut ensuite poser délicatement et coller un attelage à choquelles et les conduites de freins.
Les deux éléments sont réunis par un attelage magnétique conducteur qui assure une bonne prise de contact de l'EAD, les timons sont à élongation variable.
le kit de digitalisation sonore REE contient également un deuxième décodeur de fonction à 6 plots pour la remorque qui lui, est très facile à installer. Attention, il ne fonctionne pour l'éclairage réversible des feux AR que lorsque les deux éléments sont accouplés. Il serait aisé d'installer un éclairage intérieur dans la remorque, mais quasiment impossible dans la motrice, le volume étant totalement occupé par la mécanique, la platine, les lests et le HP, ce qui fait que l'engin ne sera pas traité. Dommage!!
Le rendu de l'éclairage des feux est excellent, le fonctionnement aussi, avec de bons ralentis et une prise de vitesse réaliste bien synchronisée avec le régime moteur diesel.
En conclusion, une réussite de la marque mikadotrain sur un modèle qui était très attendu.
Il s'agit d'un kit laiton confié par l'ami jean-Pierre en vue de sa digitalisation sonore. La machine est en bon état, l'assemblage et la peinture fait très proprement par un professionnel soigneux. Seule, la captation du courant est à revoir. Et il faut remplacer le système d'éclairage d'origine à base d'ampoules et conduits lumineux par des leds. La photo ci-dessus présente la loco en phase finale de travaux après une légère patine.
Les bandages d'adhérence sont flottants et en limite de rupture, il est recommandé de les changer par des modèles Roco. Pour ce faire, il faut extraire le premier essieu moteur en dégageant délicatement les manetons de bielles
La totalité des composants et platines d'origine sont supprimés. Il ne sont plus d'utilité en régime digital. C'est le moment de vérifier que la transmission et l'embiellage est OK, par contre, le contact avec l'une des files de roues ne se fait pas
et pour cause....un rapide examen au multimètre confirme que les lamelles internes ne touchent pas les bandages de chaque roue, un petit point de soudure suivi d'un léger ponçage permet de retrouver un contact efficace avec l'essieu.
L'éclairage des fanaux AV se faisait via un conduit lumineux qui traverse le tablier AV de la loco, c'est inesthétique et peu efficace. J'ai refermé les orifices en collant une petite plaquette cuivrée sous le tablier. Les lanternes ont ensuite été réinstallées avec des micro leds CMS 402 câblées ton chaud dont les fils seront connectés au châssis.
test d'éclairage, avec une résistance de 4,7 Kohms
Pour les feux AR tender, j'ai utilisé des leds canon BTC/rouge montées en parallèle avec des résistances sur les cathodes.
Le décodeur sonore ESU loksound est un modèle Bastiani dont la programmation est faite sur la base d'une 241 P, montée sur un HP ESU de grande taille, le son est excellent. Les différentes pistes existant sur la platine d'origine doivent être sectionnées en plusieurs endroits pour raccorder les fils du décodeur qui transiteront vers la loco:
fil rouge et noir sur chaque sortie d'axe des bogies qui captent le courant respectivement via la file de roues de gauche et de droite.
fil orange et gris moteur
fil bleu et vert éclairage aléatoire du foyer via la touche F7. Celui ci a été équipé d'une micro led CMS rouge après perçage du foyer
ajout d'un mécanicien et chauffeur (REE)
Le carter supportant les freins peut être remonté, il faut vérifier qu'ils ne touchent pas les bandages de roues.
Avant de raccorder les fils sortant de la loco, il est possible de vérifier le bon fonctionnement du décodeur, les roues du tender captant le courant, là aussi, un réglage des ressorts d'appui des bogies était nécessaire pour une captation parfaite.
Il ne reste plus qu'à connecter l'éclairage des feux AR du tender
Les 6 fils reliant la loco au tender sont enfermés dans une gaîne et sont invisibles, en contrepartie, les deux éléments sont désormais indivisibles, avec l'avantage de ne plus risquer une rupture des prises prévues à l'origine par le fabricant.
Dernière intervention, réalisation d'une légère patine suivie d'un nettoyage soigneux des contacts, puis tests de circulation OK.
Bonne pour le service, retour vers son propriétaire.
Les travaux d'informatisation du réseau touchent à leur fin, les modules ont été recâblés, les signaux ajoutés sont désormais fonctionnels, un module de sonorisation d'ambiance ferroviaire Loco Digilab a été installé sous le réseau, prochaine étape, la programmation des profils de vitesse sur chaque loco puis tests de circulation à partir du TCO
Cette loco m'a été confié par l'ami JCD (alias papybricolo) en vue d'une remise en état, s'agissant d'un modèle Roco qui avait déjà fait l'objet de travaux dans le cadre d'une digitalisation, sans grand succès puisque elle refusait d'avancer. Un démontage a mis en évidence plusieurs problèmes que je me suis efforcé de corriger. La photo ci dessus présente la loco restaurée et mise en peinture avec une légère patine
Une fois démontée, un rapide examen permet de vérifier que l'embiellage n'est pas en cause, par contre le système de captation du courant est défaillant, de même le moteur, la transmission, et après tests, le décodeur.
Tout d'abord, il faut sortir l'essieu muni de bandages d'adhérence qui sont cuits, et les remplacer
ensuite, consolider la platine équipée de lamelles de contact par un point de soudure, et les remettre en forme
En fait, j'ai supprimé les lamelles d'origine tordues devenues trop fragiles et j'ai refait une ligne de contact découpée dans une feuille de chrysocale. Le carter a été totalement décapé à l'acétone et repeint à l'aérographe en noir sale (décapod).
Le moteur d'origine avait été changé, mais dans un format différent, ce qui avait nécessité la pose d'un nouveau manchon rigide raccordé à la vis sans fin qui a fini par casser.
Une chance, j'ai pu le remplacer par un moteur Roco de récup plus puissant dont le format est identique à celui prévu d'origine. Il s'encastre exactement dans le logement prévu sur le châssis. J'ai confectionné un petit manchon à partir d'un tube PVC que j'ai repercé au diamètre des axes du moteur et de la vis sans fin. Cette fois ci, la transmission est solide. Il ne reste plus qu'à reposer la platine pour bloquer le moteur, une fois débarrassée de tous les fils reliés au décodeur
Le décodeur a dû également être remplacé (plus de fonction d'éclairage), j'ai choisi un micro modèle ESU lokpilot , il trouve sa place sous le lest au dessus de l'arbre de transmission, ce qui permet de regrouper tous les fils sur la platine dont j'ai réorganisé les pistes. L'éclairage des feux AV est généré par une led canon bicolore via des conduits diffusants (touche F0) les feux AR (touche F1) et l'éclairage cabine (touche F2)
Après patine, un peu de charbon véritable a été collé dans la soute. Un mécanicien a été ajouté.
Terminé, les tests de fonctionnement sont OK, ralenti excellent, la loco va pouvoir retrouver son heureux propriétaire. Reste les plaques d'immatriculation en métal photogravé à poser, s'agissant d'une loco d'origine allemande qui a été francisée après réfection de la peinture. Je penche vers une 130 TC 8 mais pas d'offre sur le marché, hormis Interfer qui propose des plaques de 130 TB 727........compromis acceptable???
A la demande de nombreux internautes, et pour faciliter leur recherche, j'ai entrepris de constituer un glossaire regroupant tous les articles, photos et vidéos diffusées depuis la création du blog en janvier 2008.