biscatrain

L'aménagement des quais en gare de Clairville s'est imposé en raison de l'augmentation du trafic et d'une desserte omnibus jusque là assurée par des autorails, qui s'arrêtaient + ou - face au BV, faute de disposer d'un quai suffisamment long . A l'origine du projet, j'avais prévu une voie unique , que j'ai dû doubler car je n'avais pas la place pour faire passer cette seconde voie sous la montagne, l'emprise de la rampe hélicoïdale qui débouche sur le viaduc limitant l'espace disponible. Par ailleurs, le parc matériel assurant cette desserte est constitué maintenant de rames TER AGC et ZB2N plus longues qui s'arrêtent parfois au delà des quais devenus trop courts. Enfin, l'urbanisation accélérée de Clairville provoque une plus forte fréquentation de la population qui a choisi de se déplacer en train.........et je les encourage !!!!! Il faut donc casser et reconstruire

Le quai central peut être allongé de 35 cm environ sans faire trop de dégâts, le premier travail consiste à niveler le terrain (végétation, ballast, dépron) à l'aide d'un ciseau à bois bien affûté en veillant à ne pas détériorer la caténaire soudée sur les consoles de mâts que je ne souhaite pas démonter.

Pour réaliser la plateforme des quais, j'ai confectionné un gabarit en papier canson que j'ai reproduit sur une plaque de CP de 5 mm d'épaisseur. Le tracé exact de la voie est imprimé en relief avec l'ongle en pressant fortement sur les deux rails extérieurs qui courent de part et d'autre du quai. Il suffit ensuite de réduire de 15 mm de chaque côté du gabarit pour avoir la géométrie exacte du quai à reproduire. Pour des raisons évidentes de passage en courbe des locos et des voitures, je n'ai pas voulu surélever les quais déjà existants, ce qui m'aurait par ailleurs imposé des travaux énormes (dépose de la gare, de toute la ligne de caténaires, avec la réfection/déco de cette zone difficilement accessible)

Par contre, la création d'un quai opposé à la gare s'impose pour l'arrêt des omnibus. Un rapide coup d'oeil et qq essais de levier avec un ciseau à bois ont raison du muret fixé au départ dans le plâtre. Je n'avais pas prévu cet aménagement au départ.......mais puisque les travaux sont engagés!!!!!

C'est fait, le muret encastré dans le dépron et le plâtre (BA13) est extirpé. Il ne reste plus qu'à niveler la surface recouverte de végétation et de préparer une plateforme de quai jusqu'au pont routier.

Mais revenons au quai central, la plateforme a été découpée et tronconnée à la hauteur du mat support de caténaire dont elle masquera le socle. La fin du quai est raboté en pente douce avec un petit rabot équipé d'une lame de rasoir, efficace pour faire du travail propre dans du contreplaqué 

La plateforme vue à l'envers doit être défoncée pour l'empreinte du socle du poteau supportant les caténaires, et également rabotée pour s'encastrer sur la terminaison du quai existant. L'ajustage doit être très précis

Test pour vérifier que le raccordement est correct. Le muret à gauche sur la photo n'a pas encore été démonté.

Une bande de pierres issue de plaques Slater's a été collée (néoprène) de part et d'autre du quai, le tout peint en gris acrylique moyen. La pose définitive sera faite plus tard, ce qui permettra de peindre plus facilement les bandes blanches alternées, et de réaliser un revêtement à l'identique de l'existant.

Les plateformes du quai opposé à la gare ont été tracées et découpées suivant le même processus (longueur 62 cm largeur 4 cm)

Elles seront constituées de trois pièces délimitées par les mats de caténaires, et le muret sera reposé dessus après décoration.

même traitement que le quai central

La limite des quais est bien visible sur cette photo.........sauf à refaire le pont routier, difficile de faire plus long !!!!  

Les bandes blanches de bordure de quai ont été peintes, le plus dur est fait, avant de les fixer définitivement sur le réseau, il faut que je fasse qq tests de passage avec les locos ayant le plus fort empattement, notamment les vapeur dont les bielles débordent largement du rail extérieur.......en fait peu de risque d'accrochage car les quais n'ont pas été surélevés intentionnellement.  

Pour simplifier la pose, j'ai pris l'option de faire un lit d'enduit (BA 13) consistant auquel j'ai mélangé de la colle blanche. Chaque élément de quai peut ainsi être mis parfaitement à niveau avant séchage complet.  Sur cette photo, le quai central est déjà en place avec qq poids pour bien maintenir l'ensemble

l'enduit permet en outre de combler les vides laissés par le muret arraché et lisser les points de jonction des quais, un petit ciseau (cutter équipé d'une lame plate) évite d'en répandre partout!!!!! Un petit escalier a été placé en bout de quai extérieur pour rattraper la dénivellation à cet endroit.

Ce sera tout pour aujourd'hui, il faut attendre 24 H pour une prise correcte des éléments de quais rajoutés. Cette photo prise à ras du sol permet de déceler d'éventuels défauts de niveau avant séchage définitif.

Le prochain chapitre sera consacré à la déco, patine et équipement des quais.

Au passage, je tiens à souligner l'importance d'une planification "réfléchie" lors de la construction d'un réseau, car il est toujours délicat de reprendre certains travaux lorsque la voie est posée.......et là j'ai hésité longtemps avant de les entreprendre.......car la présence de caténaires compliquait qq peu la tâche. Bref, tous les modélistes ont été confrontés un jour ou l'autre à ce type de problème, et c'est bien connu, rien ne les arrête !!!!!   

La commande à distance des trains à partir d'un poste fixe peut poser des problèmes sur les grands réseaux, car l'opérateur est souvent éloigné de la zone de circulation, ce qui rend parfois les manoeuvres délicates et imprécises. Sur biscatrain, plus de 7 mètres séparent la gare terminus du dépôt, avec un TCC/TCO fixe situé sensiblement au milieu.

L'idéal est de pouvoir se déplacer.

En mode digital, l'utilisation d'un boitier de commande de type Lokmaus de Roco (ou autre) permet de trouver une solution, quitte à rallonger le câble d'origine qui le relie à la centrale DCC.

En mode analogique, il faut souvent composer, selon la source d'alimentation dont on dispose. En l'occurrence, toute la zone concernée sur biscatrain peut être alimentée soit en digital, soit en analogique par courant dit "pulsé" basé sur des impulsions rectangulaires de largeur variable, assurant des ralentis exceptionnels pour tout le matériel moteur non équipé de décodeurs. Ce type de montage se prête assez bien à une commande à distance, puisque 6 fils seulement suffisent pour assurer la liaison avec le poste principal.

Le schéma ci-dessus montre succintement le câblage nécessaire pour transférer une source d'alimentation digitale vers une source analogique (et vice versa) via un interrupteur bipolaire classique qui se trouve sur le tableau de commande principal. Nous voyons également que 6 fils sont connectés au boitier de commande manuelle.

2 fils en entrée qui correspondent en fait à la sortie du courant généré par le module électronique d'alimentation en courant pulsé

2 fils pour le potentiomètre qui règle la vitesse 

2 fils en sortie qui alimentent la voie

L'alimentation en question concerne les voies C dépôt, visible sur le TCO (led rouge) la commande étant générée par un potentiomètre linéaire et un inverseur pour le sens de marche (bouton vert) qui seront neutralisés. Il suffit de reproduire les mêmes commandes sur le boitier manuel (à droite).

J'ai pris l'option de recycler un ancien boitier de lokmaus Roco "en panne" 

lequel a été charcuté à la scie sauteuse pour supprimer la facade.

L'important étant de maintenir les points de vissage, une nouvelle facade a été découpée dans une plaque de polystyrène de 2 mm d'épaisseur et mise au format.

Le boitier est quasi terminé. A l'origine, je pensais utiliser le circuit électronique miniature visible sur cette photo (oeuvre d'une relation découverte sur Ebay), qui offrait l'avantage de pouvoir être logé dans le boitier, mais je n'ai pas réussi à l'optimiser au niveau des ralentis et je me suis donc rabattu sur l'existant qui a fait ses preuves depuis plus de vingt ans!!!!!! Au passage, je remercie vivement son ingénieux auteur avec qui j'ai eu de fructueux échanges de correspondance.

J'ai dû revoir la découpe de la facade pour pouvoir intégrer un pot linéaire, identique à celui du pupitre de commande. 

Le racccordement électrique du potentiomètre et de l'inverseur se fait à l'aide d'un câble téléphonique 6 fils d'une dizaine de mètres, ce qui doit me permettre un déplacement tout autour du réseau. 

J'ai ajouté une led bicolore (vert/rouge) qui me situe le sens de circulation des trains 

Un petit panneau indicateur de vitesse (limité à 90) situe approximativement la vitesse des locos, c'est excessif pour une zone de gare/dépôt, mais qui peut le plus peut le moins, en l'occurrence, la plage entre 0 et 30 km/h permet des ralentis exceptionnels en courant pulsé, digne des meilleures alimentations digitales.........de plus, l'éclairage des leds CMS des locos analogiques est effectif même avec le + faible ralenti.........c'est pourquoi j'ai prévu un inverseur de type ON/OFF/ON pour couper le courant résiduel qui subsiste, même lorsque le potentiomètre est en position 0

Les tests sont concluants, il ne reste plus qu'à fixer une vis sur le panneau en facade pour accrocher la télécommande manuelle. Ici, je l'ai installée en face du dépôt pour suivre plus aisément les manoeuvres des locos non équipées de décodeur, et comme je souhaite maintenir sur biscatrain les deux options d'alimentation (analogique/digital) le problème est maintenant résolu.

A +

Miniatures passion (boutique en ligne sur le net et sur Ebay) commercialise depuis peu des sets laiton reproduisant des cibles lumineuses à installer sur les heurtoirs. Au nombre de quatre par kit, ils sont déclinés avec des leds CMS de couleur violet ou rouge. (réf MP801-V ou MP 801-R)

Premier travail, les peindre en noir mat, j'ai utilisé une bombe aérosol Tamiya pour me simplifier la vie!!!!

Dans la réalité, ils sont fixés à cheval sur la traverse de tamponnement qui présente une couleur blanche et rouge. (type de heurtoir produit par Jouef en son temps) L'embase triangulaire doit donc recevoir ces deux couleurs. On commence par la peinture blanche avec un pinceau fin

et on termine avec du rouge Humbrol 60 en laissant une petite bande blanche.

L'opération la plus délicate consiste à souder les deux plots de la minuscule led avec du fil émaillé (ici j'ai choisi une led violet testée avec une résistance de 1 kohm sur une pile 9 V . Ensuite, il convient de la coller derrière la cible.

Le heurtoir a équiper a été décollé du réseau, c'est plus facile (voire indispensable) pour la pose de la cible. Deux petits trous verticaux ont été percés au centre de la traverse de tamponnement le plus près possible du bandeau rouge.

La cible est collée, les fils sont ensuite enfoncés dans la structure en plastique du heurtoir en les chauffant avec le fer à souder, puis ils seront peints en blanc. ils ressortent au niveau des deux files de rails, mais je n'ai pas pris l'option de les brancher dessus, les sections n'étant pas systématiquement alimentées en analogique. Ils seront donc raccordés au faisceau qui alimente tous les signaux.

dernier test avant la repose sur le réseau, le câblage est devenu invisible.

Retour à son emplacement d'origine, quelques touffes de végétation et c'est terminé.

Même sans éclairage, cet accessoire apporte une petite touche supplémentaire de réalisme sur nos réseaux, il ne faut pas s'en priver, d'autant que son coût est des plus modestes (2,90 € la version feu rouge et 3,80 € la version feu violet) chaque kit permettant de traiter quatre heurtoirs..........alors, tous à vos fers à souder!!!!!

Encore merci au sympathique animateur de Miniatures passion qui propose des produits toujours innovants......

Pour nos applications de modélisme ferroviaire, la réalisation de séquences vidéos faisant appel à une caméra embarquée pose deux problèmes majeurs, la taille de cette dernière et sa définition. Dans de précédents articles, j'ai eu l'occasion de tester divers matériels qui répondaient plus ou moins à la demande, sans toutefois apporter une solution acceptable.

Poursuivant mes recherches, je me suis laissé tenter par la bloggie MHS-PM5K produite par Sony, dans sa dernière version full HD

Je ne m'attarderai pas trop sur la fiche technique de cette caméra, dont on peut trouver partout sur le net un descriptif détaillé, pour ma part, j'ai retenu quelques points essentiels:

             l'objectif orientable

             la définition vidéo maxi 1920x1080 avec 30 images/s

             la taille 55 mm de large et 18 mm d'épaisseur

             la simplicité d'utilisation

             sa grande autonomie avec recharge directe sur le port USB du PC

De plus, elle est livrée avec un objectif adaptable qui permet de faire des prises de vue panoramiques à 360°, aussi bien en photo qu'en vidéo, c'est un gadget très amusant!!!!!

Il convient maintenant de voir comment positionner cette caméra sans trop la malmener, sachant que le large écran de contôle LCD doit être situé sur la partie supérieure, les touches d'enregistrement (photo/vidéo) étant sur le côté droit et restant facilement accessibles une fois l'appareil posé.

Le bon vieux wagon plat roco fera l'affaire.

Une cale de polystyrène extrudé servira de support et d'amortisseur, reste à maintenir la caméra pour éviter qu'elle tombe accidentellement. Après qq essais, j'ai installé deux ridelles en profilés de laiton (U) collées dans leur support, une chance l'intervalle entre les deux correspond exactement à la largeur de l'objectif pivotant. Pour ne pas le rayer, j'ai ajouté un morceau de gaîne thermocollante qui maintient latéralement la caméra.

J'ai coudé légèrement les profilés laiton pour faciliter la pose

L'arrière de la caméra comporte un petit évidement servant à introduire une dragonne, encore une chance, il est situé exactement dans l'axe de la ridelle latérale extrême, même traitement.......mais avec un profilé laiton plus court recouvert d'un morceau de gaîne.

on voit bien sur cette photo de la caméra retournée l'évidement qui la maintiendra parfaitement dans l'axe du wagon une fois posée.

Bon, maintenant, il convient de tester l'engin!!!! qui serait interdit de circulation niveau gabarit sur le réseau SNCF, mais chez biscatrain, on s'adapte.......l'écran LCD permet de visualiser immédiatement l'image enregistrée. A ce stade, il est possible d'enregistrer en mode vidéo ou photo.

Un petit tour du réseau au ralenti permet de circuler presque partout, j'ai pu rectifier qq chandelles d'infrastructure en souterrain qui étaient trop près de la voie, un seul passage à l'entrée du souterrain de la ville est condamné........je m'en accomoderai!!!!! l'objectif étant de filmer des séquences sur les parties visibles du réseau, en HD au format 16/9, ce qui m'était impossible  avec les caméras précédentes. Seul point négatif, le convoi ne peut pas en croiser un autre, l'entraxe en pleine voie étant trop faible (46 mm) Par contre, il passe avec un entraxe en gare de 50 mm

Comment se comporte-t-elle?

L'objectif étant fixe et l'application "modéliste" n'étant sans doute pas dans le cahier des charges de Sony, il est évident qu'une vision de type grand angle est laissée de côté. En gros, le champ est net de 50 cm à l'infini, ce qui est suffisant pour visionner un réseau en caméra embarquée, avec l'avantage non négligeable de ne pas filmer le plafond. Les premières séquences sont très satisfaisantes, avec des images d'arrière plan bien nettes.

Cette photo prise au format 16/9 montre bien les limites de la caméra. La loco vapeur située à 25 cm environ de l'objectif reste floue alors que l'environnement immédiat derrière est net.

Une autre photo réalisée dans un format différent 4/3 à 5 Mo de pixels

Cette caméra n'est pas prévue pour faire de la photo rapprochée, ainsi que le montre l'image ci-dessus prise à une quinzaine de centimètres

La même photo prise à la même distance, j'ai juste posé une lentille de lunette de "myope" entre le camion et l'objectif..........ce qui permet d'envisager une amélioration notable des prises de vue en plans rapprochés..........moyennant une adaptation du wagon porteur???? et en sacrifiant de vieilles lunettes

La macro semble même possible.............là le texte est illisible

même processus avec ajustage précis devant l'objectif de la caméra de la lentille de lunette précitée

Appliqué au réseau, on peut obtenir un résultat analogue...........ici, nous sommes à moins de 50 cm de la CC Drouard........pas très net dans l'environnement immédiat!!!!!!

là, c'est la voie au premier plan qui est nette ainsi que le loco tracteur Y7152, idem pour l'embiellage de la vapeur, mais le décor du fond est flou...........

Pour ma part, je dirais que cette caméra possède de gros atouts que j'entends bien exploiter, car je vais pouvoir alterner des séquences vidéos embarquées avec des prises de vues classiques, le tout dans un format identique 16/9, ce que je ne pouvais pas réaliser jusqu'alors, sauf sur des trajets bien délimités.

Certes, on n'atteint pas la qualité des caméras classiques, mais c'est très suffisant pour faire du bon travail. J'ai notamment été impressionné par le visionnage de l'entrée en gare terminus, le wagon/caméra entrant jusqu'en dans les sous-sol de la gare et se faufilant entre les convois déjà à quais.........vidéo que vous aurez l'occasion de voir..........quand j'aurai fait les travaux d'entretien et de jardinage qui m'attendent ces jours prochains..........c'est bien.......le printemps qui se pointe!!!!!!!

Lorsqu'un réseau comporte de nombreux appareils de voie, il est recommandé de créer des itinéraires afin de limiter la manoeuvre individuelle de chacun des aiguillages, source d'erreurs avec pour conséquence le déraillement des trains.

En modélisme, la solution passe par une commande simultanée des aiguilles concernées qui déterminent le trajet que le train doit emprunter. En mode analogique, on se limite le plus souvent à cette fonction, sachant que d'autres solutions plus élaborées existent en mode digital avec une gestion informatique qui permet notamment la création et la destruction d'itinéraires successivement en fonction de la progression des convois sur le trajet concerné, à l'instar du fonctionnement réel des trains.

Sur biscatrain, les itinéraires gérés manuellement ont été limités à 14, après repérage sur plans des trajets les plus souvent empruntés par les convois. Ils concernent les accès aux voies d'arrivée et de départ dans la gare terminus, les bifurcations dirigeant sur la gare souterraine, et qq accès directs au dépôt. La commande se fait par un interrupteur multicontacts agissant directement sur les aiguillages concernés.

Ce type d'interrupteur regroupe 8 contacts travail et permet de gérer deux itinéraires actionnant chacun un maximum de 4 aiguillages. Sa capacité est suffisante, il n'y a pas d'itinéraire sur biscatrain comportant plus de 4 appareils de voie à manoeuvrer. Il présente trois états ON/OFF/ON. Le levier en position médiane ne génére aucune alimentation, basculé à droite, il commande un itinéraire X, à gauche, un autre itinéraire Y.

zoom sur un coin du tableau de commande et de contrôle (TCC) Les quatre interrupteurs présents sur cette photo gèrent les itinéraires des 4 voies de départ (levier orienté à gauche) et les 4 voies d'arrivée (levier orienté à droite) Le système est simpliste, malgré de nombreux inconvénients, puisqu'il dépend de l'action de l'aiguilleur, c'est à dire votre serviteur,  qui peut difficilement manoeuvrer plusieurs itinéraires à la fois. Actuellement, cela fonctionne très bien depuis plusieurs années et je m'en satisfais. On distingue à droite des leds bi-colores qui situent l'itinéraire programmé en vision nocturne (vert orienté vers le départ et rouge vers l'arrivée)

Réflexion 

La mise en oeuvre récente d'une signalisation en gare terminus pose le problème du câblage des feux qui sont influencés à la fois par la position des aiguilles sur le gril de gare et l'occupation ou non de trains sur les cantons aval. Lorsqu'on sait que chaque cible comporte 5 feux sur 8 voies, ce sont 40 contacts à programmer. Une solution est possible en recourant à des relais auxiliaires qui auront une double fonction:

              1/ commande du moteur d'aiguillage via 1 contact travail

              2/ câblage des feux de signalisation via 3 contacts R/T disponibles

Le schéma ci-dessus est représentatif du câblage d'un itinéraire comportant 4 aiguillages à actionner.

Nous voyons que l'interrupteur multicontacts alimente 4 relais auxiliaires via des interrupteurs individuels bipolaires dédiés à chaque aiguilles. En effet, en mode analogique, il est indispensable de pouvoir manoeuvrer chaque aiguillage séparément lorsque la fonction itinéraire n'est pas utilisée. Le montage présenté permet de neutraliser la fonction itinéraire si les int. A1 à A4 sont actionnés (position ON). Ils sont donc prioritaires. En position OFF, le contact est rétabli et permet d'alimenter le circuit

de commande de l'itinéraire

 Je précise que ce schéma s'applique à des moteurs d'aiguillages de type relais  fonctionnant avec un contact permanent (option adoptée sur biscatrain). Si ces derniers sont à base de solénoîdes (cas de nombreuses motorisations d'aiguillages du commerce) , il faudra ajouter un contact supplémentaire (repos) disponible sur le relais auxiliaire, et surtout avoir une coupure en fin de course.

Sur cette photo, on voit les mini interrupteurs individuels d'aiguillages avec leur numérotation qui sont positionnés sur le tracé TCO. La forte concentration sur la zone de gril est souvent une source d'erreurs pour "l'aiguilleur" c'est pourquoi j'ai créé des itinéraires!!!!

A l'arrière du poste de commande, j'ai installé une cinquantaine de relais sur un tableau basculant qui auront la fonction décrite ci-dessus. Je ne pense pas utiliser la totalité, mais qui peut le plus peut le moins!!!! Leur résistance (entre 650 et 1300 ohms) permet d'envisager une alimentation sous 16 à 20 V avec une très faible consommation. S'agissant de relais 4 R/T, je dispose de contacts suffisants pour traiter toute la signalisation. (voir schéma sur précédent article consacré au câblage d'un signal particulier)

Cette disposition reliant la fonction itinéraire et signalisation permet d'envisager à tout moment un transfert vers une gestion digitale sans devoir tout recâbler. Il sera en effet facile de connecter tous les relais auxilaires aux sorties de décodeurs accessoires destinés à actionner les moteurs d'aiguillages.........sans se préoccuper de la signalisation qui suivra. Plus besoin de décodeurs numériques pour les signaux......la facture sera infiniment moins lourde........par rapport à un lot de relais neufs réformés achetés à prix cassé sur Ebay ou ailleurs. 

Et comme les logiciels dédiés à l'exploitation des réseaux miniatures sont capables de gérer les itinéraires, la transition vers le tout numérique peut se faire en douceur.........enfin, c'est mon approche........mais je peux me tromper.........n'ayant que très peu de connaissances en digital.......que je découvre laborieusement avec l'aide d'un amateur confirmé exploitant le logiciel Rocrail sur son réseau personnel. Merci Gérald!!

En conclusion, et cela peut être rassurant pour les inconditionnels de la gestion analogique, il semble que l'on puisse faire cohabiter plusieurs modes (analogique/digital) sur un réseau, en maintenant une signalisation classique qui est sans doute la plus consommatrice de décodeurs accessoires lorsqu'on bascule vers le tout digital.

A +