C'est parti pour la restauration et digitalisation sonore d'une CC70002 Jouef sur la base d'un châssis CC40100 Marklin. On peut se poser la question de sacrifier cette dernière machine dont la conception est superbe au profit d'un ancien modèle dont la reproduction ancienne n'est plus au standard d'aujourd'hui. En fait, il s'agit d'un matériel confié par l'ami Marc de Dunkerque qui fait double emploi. L'objectif est donc d'adapter le châssis Marklin (système 3 rails) à la caisse Jouef, dont les cotes sont relativement proches, du moins, c'est ce que l'on pouvait penser au premier coup d'oeil. La réalité est différente après examen, voyons comment procéder.
Tout d'abord, le démontage de la CC40100 dont nous voyons le châssis très lourd supportant une platine électronique complexe avec une motorisation adaptée au système trois rails qui ne sera pas conservée, pour les raisons qui suivent.
L'entraxe entre chaque bogie du modèle Marklin est supérieur de 8 mm à celui du modèle Jouef, ce qui bloque leur rotation. Il va donc falloir charcuter le châssis, d'autant qu'il déborde à l'avant et l'arrière de la caisse Jouef.
Première intervention, il faut tronçonner le châssis Marklin et ôter 8 mm de masse métallique à partir du centre. Repérage avec une pointe à tracer et découpe à la scie à métaux le plus précisément possible.
puis rectification et surfaçage des deux sections découpées usinées à la fraiseuse pour obtenir des faces parfaitement planes
Le nouveau berceau ainsi obtenu sera collé à la cyanolit. Mais avant, il est usiné afin d'obtenir un support adapté au nouveau moteur que je vais installer. J'ai pu récupérer les noix de cardan et le volant d'inertie d'origine marklin dont l'alésage est identique à l'axe moteur (1,5 mm)
deux cornières en laiton consolident les deux demi châssis
Les axes de cardan doivent être réduits en longueur. Ils ont été sectionnés, puis enfilés et collés dans un tube en cuivre après avoir usiné leur section cylindrique. Le moteur est calé entre les longerons avec deux carrés de profilés PVC, le tout collé. Un premier test permet de vérifier que la mécanique fonctionne bien.
la soute de la CC40100 n'est pas adaptée à la CC70002, il faut donc une fois de plus faire une découpe précise de cette dernière pour l'installer sous le châssis de la CC40100 après avoir tronçonner plusieurs excroissances à la scie à métaux.
Un longeron de 2 mm d'épaisseur est ajouté de part et d'autre du châssis de la CC40100 pour rattraper la largeur de la caisse de la CC72002 qui n'est pas au même gabarit.
Les 3 fentes présentes sur la caisse de la CC72002 ont été refermées avec des pièces de PVC mises au gabarit. Elles débordent à l'intérieur et serviront d'appui du châssis sur la caisse.
Les plus gros travaux d'adaptation sont terminés, je peux maintenant repeindre intégralement le châssis qui s'intègre maintenant parfaitement dans la caisse. Les bogies désormais bien situés ont un débattement normal et ne butent plus sur la caisse.
Je peux maintenant aborder l'éclairage. Une fois la loco débarrassée de ses optiques de phare Jouef, il faut compenser les orifices trop grands par un morceau de tube PVC que j'ai collé sur chaque led canon BTC/rouge. Une résistance de 2,9 Kohms est ajoutée sur chaque cathode, les leds sont branchées en parallèle.
Tests d'éclairage OK
Le plus gros des travaux est bien avancé, la suite de l'article portera sur la finition, pose de tampons plus conformes, attelage à choquelles, conduites de freins, installation d'un décodeur sonore ESU, power pack, cabine de conduite, amélioration de la caisse, et patine.
les travaux se poursuivent sur l'autorail X5500 et sur sa remorque. La photo ci dessus présente les deux éléments terminés.
j'ai ajouté à chaque extrémité du châssis deux barrettes époxy sur lesquelles j'ai créé des pistes isolées pour faciliter le câblage du décodeur et des différents éclairages.
un profilé en U plat collé sous le châssis permet de faire circuler les fils d'un bout à l'autre de l'autorail. Des plaques de plomb sont ajoutées de part et d'autre de ce profilé pour lester l'engin.
La caisse peut être reposée après vérification de l'éclairage
Les flasques de roues présents dans le kit sont ensuite collés.
Les cerclages de hublots AR ont été remplacés par des modèles plus fins en maillechort, ce qui a nécessité de faire une retouche de peinture à l'aérographe.
Pour la remorque, le travail est plus délicat, car seule la caisse moulée en résine est présente (origine amf 87?) J'ai donc fabriqué un châssis à partir d'essieux LMT 9 mm introduits dans une section de tube laiton soudé sur deux plaques époxy, ce qui permet au passage de créer une prise de courant sur une roue de chaque essieu sans ajout de lamelles de contact..
Un aménagement intérieur a été créé à partir de plaques de PVC avec cloisons, banquettes, cabine de toilette, et personnages, l'éclairage intérieur est réalisé avec un ruban de leds CMS dont la tension a été abaissée par une résistance de 5 Kokms
Compte tenu de la faiblesse du contact avec le rail, j'ai installé un pont de diodes et un gros condensateur de 1000 microfarads dans la cabine de toilette, qui maintient l'éclairage stable plusieurs secondes en cas de micro coupures. C'est très efficace.
Pose d'aérateurs de récup, puis mise en peinture, d'abord plusieurs voiles à l'aérographe de crème, masquage une fois sec pour le rouge, et pose de vitrages après coup.
La remorque sera équipée de feux rouges AR (leds canon montées en parallèle + résistance .
pose de tampons (Mécanic Train) et de câblots à l'arrière, puis installation d'un attelage à boucle Roco de récup.
Puis masquage à nouveau des fenêtres pour créer une légère patine à l'aérographe (Noir sale organes de roulement et châssis, poussière caisse) suivi d'un voile de vernis mat satiné pour fixer le tout.
Terminé, les deux éléments se comportent bien sur le circuit de tests, et l'autorail tracte sans difficulté sa remorque. Ils vont pouvoir retrouver leur heureux propriétaire.
La plupart des modélistes ayant construit des réseaux de trains miniatures connaissent bien les difficultés à travailler sur un câblage dont les connexions sont normalement situées sous les plans de roulement à une hauteur par rapport au sol se situant entre 90 à 130 cm. L'accès est délicat et les courbatures sont souvent au RV lorsque l'on fait un stage prolongé sous le réseau.
C'est d'autant plus vrai lorsqu'il est installé à poste fixe, et même les réseaux modulaires n'échappent pas à ces difficultés, le seul avantage pour ces derniers, pour peu qu'ils soient de taille modeste, est que l'on peut traiter tout le câblage en posant chaque module à la verticale sur une table lors de leur construction. Mais une fois assemblés, il faut travailler accroupi les bras en l'air dans une position très inconfortable, même pour les plus jeunes d'entre nous.
Une solution, c'est le chariot de garagiste qui permet de se faufiler sous une voiture dans une position allongée, mais il n'est pas adapté à nos travaux car la plupart de nos maquettes sont installées en hauteur. Il faut donc l'améliorer. La réalisation s'est faite en deux étapes, car la première version n'était pas au point. La photo ci dessus présente le chariot dans sa version définitive. Voyons comment procéder
Ci-dessus, la première version du chariot monté sur 4 roulettes. Tendance à basculer vers l'arrière. J'ai dû revoir ultérieurement le montage, ce qui est passé par l'achat d'un deuxième chariot pour créer une base plus stable montées sur 6 roulettes.
Mon choix s’est porté sur ce type de chariot que l’on trouve aisément sur les plateformes dédiées au bricolage. Celui présenté sur la notice ci-dessus est produit par la marque allemande Wiltec Wildanger Technik GmbH. (47 € chez amazon)
J’ai écarté l’option de montage sous forme de tabouret, et l’assemblage nécessite quelques adaptations pour obtenir un dossier appui tête incliné
Par ailleurs, j'ai souhaité que l'appui tête soit réglable au niveau de l'inclinaison et rabattable, limitant ainsi l'encombrement du chariot une fois rangé, toujours un problème de place!!!
Le premier travail consiste à bloquer les deux panneaux horizontaux à l'aide d'une deuxième vis de 8 mm qui traverse les deux longerons à l'emplacement de la roulette centrale qui sera donc déplacée. Penser à intercaler des rondelles entre chaque longerons.
L'appui tête doit être rallongé. J'ai utilisé un profilé en alu en forme de U dont la section interne 22 mm permet d'épouser le profil existant. Il est fixé sur l'appui tête par deux vis traversantes. Sa longueur est de 50 cm
La base est consolidée par une section collée de ce même profilé sur 10 cm qui est percé de part en part avec un foret de 8 mm. Ce sera l'axe d'articulation de l'appui tête
Pour permettre de régler l'inclinaison de l'appui tête, j'ai utilisé un vérin qui traverse et se visse sur la base du profilé après perçage 8 mm et taraudage 10 mm. Ainsi, il suffit de tourner la molette dans un sens ou dans l'autre pour modifier l'inclinaison, ce qui est pratique en fonction du travail à exécuter sous le réseau. Un boulon de 10 mm collé à l’araldite consolide la fixation du vérin.
Ci dessus chariot dans sa première version, appui tête replié. Les essais n'étaient pas suffisamment concluants, car le plateau avait tendance à basculer lors des déplacements sous le réseau
J'ai donc ajouté une seconde plateforme prélevée sur le deuxième chariot acheté ultérieurement, ce qui ajoute au passage deux roulettes supplémentaires orientables dans toutes les directions, et stabilise le châssis.
L'adaptation ci dessus nécessite d'enlever la cornière soudée sur l'élément rajouté, opération réalisée avec une scie à métaux.
Terminé, cette fois çi, le déplacement basé sur 6 roulettes orientables dans toutes les directions permet d'explorer le dessous du réseau sans effort, facilitant également la récupération du matériel roulant en cas de déraillement en souterrain. La nuque repose correctement sur l'appui tête et l'inclinaison réglable permet d'optimiser la position du corps. Les pieds restent dans le vide, ou plutôt participent au déplacement du chariot pour le positionner au plus près des travaux à exécuter.
En conclusion, un accessoire très utile dont la modification est à la portée de tout bon bricoleur.
Cet autorail m'a été confié par l'ami JC/D partiellement assemblé au niveau de la caisse. Il est issu d'un kit résine/laiton RPI peu connu, avec un niveau de détaillage correct qui devrait permettre d'obtenir un engin fonctionnel après quelques améliorations que je vais décrire ci après.
La photo ci dessus présente la caisse assemblée qui vient d'être peinte à l'aérographe.
Tout d'abord, la partie mécanique. A l'instar du modèle réel, les deux bogies ne sont pas articulés et limitent sérieusement l'inscription de l'engin en courbe, malgré l'entraxe serré des deux essieux. Autre problème, un seul essieu moteur non bandagé avec une transmission directe par vis sans fin et moteur que j'ai dû remplacer.
Les deux roues motrices sont donc passées au tour pour fraisage d'une gorge sur la bande de roulement.
L'autre essieu flottant a été amélioré par ajout d'un tube de laiton glissé entre les deux roues, qui limite le jeu excessif constaté lors des tests de roulement. J'ai installé deux ressorts de rappel dans la gorge du châssis moteur et fraisé le tube laiton pour obtenir un contact plus sûr avec le rail.
J'ai revu également le système de prise de courant après découpe d'une petite platine époxy à deux pistes isolées sur laquelle j'ai soudée des fils laiton de 3 dixième de section.
idem pour le bogie porteur dont la partie supérieure a été équipée de lamelles de contact découpées dans une plaque de chrysocal.
Sur ce châssis, nous voyons que la conception des deux bogies ne permet pas leur articulation. Les test de circulation sur un rayon de 55 cm (R5 Roco) confirment le déraillement en courbe.
Sur le bogie porteur, j'ai confectionné un axe central qui est vissé sur le châssis, et sur le bogie moteur, j'ai ouvert les orifices de fixation des quatre vis qui permettent une légère rotation du châssis moteur.
Le décodeur lenz est fixé sur l'une des cloisons côté moteur où sont réunis les fils de captation du courant avec les roues.
pose des sièges, peinture intérieure et quelques voyageurs assis
puis confection du kiosque conducteur
première couche de primaire Interfer à l'aérographe
suivie de plusieurs passes de crème Interfer 407. Les vitrages ne sont pas encore posés, le kiosque doit donc être traité séparément. Sur cette photo, il est simplement posé sur la caisse
Après masquage avec des rubans adhésifs tamiya, peinture du bas de caisse en rouge. Quelques retouches seront nécessaires, notamment sur les surfaces des portes en creux, mais le plus gros des travaux de peinture est terminé.
La suite de cet article portera sur la finition, pose de vitrages, tampons, conduites de freins, marquage, éclairage des feux et du kiosque, ainsi que du compartiment voyageurs.
Installation de signaux sur le réseau en prévision de la gestion informatique via RRTC/Gold en cours de programmation:
VL/sémaphore/avertissement/carré/rappel de ralentissement à l'entrée ouest du gril de gare
VL/sémaphore/avertissement/ralentissement devant tunnel ouest
trois Carré/Violet au sol en sortie du dépôt
Souvenez vous, cette loco avait fait l'objet d'une première intervention dans le cadre de sa digitalisation sonore. Malheureusement, l'embiellage a connu de gros problèmes liés à la mauvaise tenue des roues sur leur essieu respectif, le système adopté par le constructeur à l'époque basé sur un méplat en bout d'arbre n'étant pas très fiable. La loco est donc revenue en atelier avec un jeu de 5 essieux et des roues aux normes plus fines actuelles (production AMF 87)
Les essieux AMF87 en acier ont un diamètre de 3 mm compatible avec les paliers en laiton équipant cette loco. Ils on l'avantage d'être usinés avec un embout carré qui bloque la roue par vissage, ce qui est pratique pour le calage à 90° des deux roues une fois positionnées. Le plus gros problème porte sur la pose du pignon de transmission moteur qui n'est pas au même diamètre 3,2 mm et flotte sur l'axe. Je l'ai repercé au diamètre 4 mm et introduit un manchon découpé dans un tube en laiton aux cotes appropriées.
Ce pignon est équipé d'une vis permettant un blocage sur l'axe, mais par expérience, j'ai vu que cela ne tenait pas dans le temps. J'ai donc percé l'axe en acier (d'abord 1mm, puis 1,5 mm) avec des forets au carbure qui permettent d'introduire une vis plus longue formant clavette. L'opération est délicate et doit être pratiquée en douceur, le risque de casse des forets étant important.
Le pignon s'ajuste désormais correctement sur l'essieu, la vis de blocage traverse ce dernier, il faut juste recalibrer la longueur de la vis pour qu'elle ne dépasse pas du moyeu du pignon.
Un test moteur permet de vérifier que la transmission est correcte sans point dur.
Les roues à rayon AMF87 n'ont pas de contrepoids reproduits à l'opposé des manetons supportant les bielles, il faut donc les créer. La découpe se fait à l'emporte pièce 14 mm de diamètre sur une plaque de styrène de 5 dixième de mm d'épaisseur.
Mis en forme puis collés sur les roues à la cyanolit. J'ai ajouté une goutte de résine polymérisable UV sur la face interne des roues pour solidifier les contrepoids
Un gabarit découpé dans une plaque de polystyrène de 2 mm d'épaisseur permettra de peindre les flancs externes des roues tout en masquant les bandes de roulement.
Les 10 roues ont reçu un voile d'apprêt à l'aérographe, puis plusieurs passes de noir sale
Il ne reste plus qu'à les installer sur leur axe respectif.
Lors du remontage, j'ai réalisé que les manetons AMF 87 conçus avec un méplat trop épais débordaient sur le gabarit, et butaient sur les tiges de piston et du tiroir. J'ai dû abandonner cette solution d'autant que les têtes de bielles sont alésées d'origine à 1,6 mm et flottent sur l'axe du maneton 1mm
Il faut donc tout redémonter, ce qui nécessite de sectionner les embouts de tête de manetons pour pouvoir les dévisser.
je me suis rabattu sur des micro vis dont chaque tête a été réusinée pour conserver le diamètre d'origine des têtes de manetons soit 2 mm. Un taraudage a été réalisé 1,6 mm sur chaque roue.
Une fois les cache écrous d'essieux posés, il faut écarter les bielles de qq dixièmes de mm sur leur axe pour qu'elle n'accrochent pas. J'ai donc soudé sur la face interne de chaque bielle des micro rondelles laiton
Ouf! çà marche l'embiellage ne bloque plus, il ne reste plus qu'à faire qq raccords de peinture à l'aérographe. Les tests de roulement sont conformes, la loco est sauvée!!
En conclusion, la construction d'un kit laiton vapeur reste une opération délicate, elle doit être réalisée avec beaucoup de soins pour ne pas s'exposer ultérieurement à ce type de désagrément. L'embiellage est assurément la phase la plus risquée, les techniques de calage des essieux se sont bien améliorées depuis les premières fabrications d'artisans, néanmoins, elles nécessitent parfois des améliorations, de l'outillage adapté, de la patience et qq prises de tête!!
Cet autorail m'a été confié par l'ami Thierry dans un triste état en vue de sa restauration. Il s'agit d'un modèle assez rare d'autorail Billard CFD à voie métrique a priori issu d'un kit Interfer (info sans garantie, n'étant pas signé) Il est constitué de deux éléments articulés sur un bogie central. Sa reproduction et conception est plutôt réussie, (caisse en ABS, châssis en laiton)
A l'examen, j'ai vite réalisé qu'il fallait revoir sa motorisation défaillante, ainsi que son aménagement intérieur très dégradé, sans doute l'oeuvre amateuriste de son ex propriétaire peu initié aux travaux soignés de modélisme. J'ai profité de cette intervention pour digitaliser l'autorail, et l'équiper d'un éclairage intérieur et de feux fonctionnels. Les photos ci dessus présentent la machine en phase finale de restauration.
Le démontage des deux caisses nécessite d'ôter les deux tampons d'extrémité. L'engin avait été lesté de gros plombs de pêche posés çà et là sur les banquettes, le câblage pas très orthodoxe! Quant au moteur, bloqué. Une révision sérieuse s'imposait!
Le bogie central a été démonté, pour vérifier la rotation correcte des essieux qui tournent sur des bagues en laiton bloquées sur les flancs du bogie. Certaines bagues manquaient que j'ai dû ajouter. Le moteur sera remplacé, et le système d'articulation des deux caisses revu.
La difficulté est de trouver un moteur ayant un gabarit sensiblement identique à celui présent sur la machine. Et le pignon de transmission doit être récupéré
Un moteur Mitsumi à double sortie d'arbre fera l'affaire. Il faut ajouter un manchon en laiton pour adapter l'alésage du pignon (2 mm) à celui de l'arbre moteur (1,5 mm) opération réalisée avec une section de tube laiton dont l'intérieur a été repercé au diamètre adéquat. Le bâti supportant le moteur a lui aussi été réusiné pour positionner correctement le moteur
C'est fait, j'ai pu ajouter un petit volant d'inertie sur l'autre arbre, après réduction de sa longueur par tronçonnage.
Avant de remplacer le moteur, j'ai fait un peu de ménage à l'intérieur du compartiment, en repositionnant quelques sièges, et ajout de voyageurs, plus un brin de peinture après ponçage du sol écaillé.
Le soufflet était également détérioré et trop rigide pour assurer une articulation correcte des deux éléments. J'en ai fabriqué un autre à partir d'une bande de tissu issue d'étui de lunettes, positionné avec une colle contact au néoprène sur l'une des deux caisses.
L'éclairage intérieur est réalisé à partir de deux bandes époxy cuivrée sur lesquelles j'ai confectionné quatre pistes isolées. Les deux centrales conduisent le courant des rails via les deux bogies d'extrémité, les deux autres le courant pour l'éclairage du bandeau de leds CMS qui est collé dessous. Une résistance de 4 Kohms est intercalée pour limiter la luminosité des leds.
Le micro décodeur ESU trouve sa place dans le compartiment moteur sous le soufflet, ce qui permet de masquer l'essentiel des fils de connexion. Enfin, une troisième platine époxy est collée sur le moteur pour connecter les fils pour l'éclairage des feux AV et AR
Cet engin était équipé d'un feu central factice à chaque extrémité des caisses. J'ai dû les remplacer pour pouvoir loger une micro led CMS bicolore BTC/rouge câblée fixée avec une goutte de résine polymérisable UV. Les fils cheminent le long de la caisse et seront raccordés sur la platine centrale.
Terminé, les deux caisses sont reposées, j'ai dû dégager une ouverture intérieure sur le châssis du deuxième élément pour permettre un débattement correct du soufflet dans les courbes. Les prises de contact sur les deux bogies extrêmes ont été revues, le fonctionnement est OK, l'éclairage idem.
L'engin va pouvoir retrouver son heureux propriétaire, ou l'attend un autre billard monocaisse qui lui, est en bon état.
Dans la collection prestige, Jouef a produit il y a quelques dizaines d'années cette loco vapeur 241 C1 dont la reproduction est améliorée par rapport aux standards de l'époque. Toutefois, la motorisation reste basique ainsi que la captation du courant sur la loco. Le moteur sera donc remplacé et je vais profiter de ces travaux pour installer un décodeur sonore dans le tender. Pour terminer, une légère patine apportera une touche plus réaliste permettant de neutraliser l'effet trop neuf de la machine. La photo ci dessus présente la loco en phase finale de déco.
La motorisation basée sur le classique 5 pôles Jouef a été remplacée par un moteur de type mabuchi plus silencieux que j'ai équipé d'un volant d'inertie, moyennant une petite adaptation du châssis. L'alésage du pignon Jouef (1,8mm) nécessite d'installer un manchon sur l'axe moteur 1,5mm.
J'ai conservé la transmission, bien qu'elle ne soit pas au top et contribue au bruit lorsque la loco circule en pleine vitesse. L'avantage de cette motorisation se situe davantage en circulation lente avec un meilleur couple à basse vitesse.
Le lest massif doit être réduit de 5 mm environ au niveau de la soute à charbon pour loger le décodeur sonore ESU, d'autant que le modèle produit par Train modélisme Bastiani nécessite une platine Lais 21 pins pour le connecter (voir photo ci dessus). Le lest a été découpé à la scie à métaux
Le HP d'origine ESU a été conservé et collé à l'arrière du tender où il trouve juste sa place. La restitution du son est bonne malgré sa petite taille, le caisson remplissant bien son office.
Par contre il faut revoir le système d'éclairage des fanaux AR du tender. Pour ce faire, j'ai sectionné le conduit lumineux d'origine à hauteur de la caisse et introduit à l'intérieur des micro leds CMS après perçage 1 mm. Les câbles sont reliés à une petite platine sur laquelle j'ai ajouté des résistances CMS de 10 kohms
Au niveau câblage du décodeur, j'ai conservé les fils suivants:
rouge et noir : files de roues gauche et droite du tender et de la loco
orange et gris : moteur
bleu et blanc : feux rouges AR du tender (touche F0 centrale)
bleu et vert : éclairage aléatoire du foyer (touche F7 centrale)
Donc quatre fils qui doivent relier la loco au tender.
La loco doit être totalement démontée pour modifier la prise de courant sur les 4 essieux moteur. Le châssis se divise en deux éléments. Il faut sortir tous les essieux, ce qui nécessite de démonter la bielle motrice solidaire du piston. j'ai installé en partie supérieure du châssis un circuit imprimé divisé en deux pistes que j'ai collé sur son support, après avoir arasé tous les picots à l'intérieur
Il faut ensuite percer le châssis (1 mm) de part en part pour permettre de fixer par soudure deux tiges de laiton qui serviront de support aux lamelles de contact. Ces dernières sont découpées avec une paire de ciseaux dans une feuille de chrysocale de 1 dixième mm d'épaisseur (longueur 50 mm) en veillant à ce que leur extrémité soit en contact avec les flancs internes des roues. Une pointe de soudure les maintient parfaitement en place. Ne pas oublier de tronçonner la tige de laiton en partie médiane de la platine pour isoler les deux pistes.
le système d'éclairage des feux AV de la loco à base de leds est conservé, il faut simplement raccorder les deux fils à la platine en insérant une résistance de 1 kohms.
Avant de repositionner les roues motrices, j'ai peint les lamelles de contact en noir mat. Leur longueur sera ajustée pour qu'elles ne débordent pas sur les flancs de roues.
Une autre intervention est utile pour limiter le jeu latéral de l'essieu 1 et 4 de la loco. Opération réalisée en insérant à force des rondelles sur les essieux après les avoir légèrement ouvertes avec un disque à tronçonner, puis les pincer et les coller pour qu'elles ne sortent plus de l'essieu. Il ne faut surtout pas démonter les roues pour installer des rondelles complètes, car leur remontage poserait des problèmes de calage à 90° des manetons supportant les bielles. On limite ainsi l'effet de dandinement de la loco constaté sur les lignes droites.
Le décodeur sonore ESU est programmé pour alimenter un éclairage aléatoire du foyer lors du remplissage en charbon, j'ai donc installé une micro led CMS rouge câblée qui est fixée par collage sur la porte du foyer, les fils sont raccordés à deux platines Lais sous la cabine dont l'une comporte une résistance de 10 Kohms, (fils bleu et vert en sortie)
Les feux AV et AR ont reçu une petite goutte de résine polymérisable UV pour améliorer l'optique, les cerclages sont peints avec un stylo Posca couleur bronze
Pose d'un chauffeur et mécanicien dans la cabine (REE)
et de véritable charbon dans le tender
Enfin, l'opération de patine réalisée à l'aérographe à partir des teintes figurant sur la dernière photo jointe (acrylique à solvant décapod) D'abord noir sale toiture sur les organes de roulement, l'embiellage et le châssis, plus un voile dans l'alignement de la chaudière/cheminée, ensuite quelques touches de tartre blanc, de rouille et de poussière sur différents points de la machine et du tender.
le modèle Jouef a changé d'allure et je pense que l'amélioration décrite ci dessus reste à la portée des heureux modélistes qui possèdent encore cette machine peu diffusée par notre ex firme nationale.
A la demande de nombreux internautes, et pour faciliter leur recherche, j'ai entrepris de constituer un glossaire regroupant tous les articles, photos et vidéos diffusées depuis la création du blog en janvier 2008.