biscatrain - nanotrain

J'aborde maintenant l'installation d'un signal particulier qui se situe en amont d'une bifurcation dirigeant sur trois voies différentes, ce qui justifie l'ajout d'une cible au dessus du signal présentant un indicateur de direction (3 feux blancs) La photo ci dessus présente le modèle que j'ai adapté à partir d'un signal de BAL classique issu du catalogue très complet d'Eric (voir plateforme Camareric sur Ebay) Situé à l'entrée d'une courbe, il permet au conducteur de visualiser la voie qu'il doit emprunter selon l'état des feux allumés.

1 feu à gauche de la cible = direction gare de montagne, 2 feux à partir de la gauche = direction centrale, 3 feux à partir de la gauche = direction voie de droite)

la plus grosse difficulté est de loger sur les deux cibles 9 leds CMS 402 filaires et de faire passer les 18 fils émaillés minuscules dans le mât. Une fois l'opération réalisée, il reste à identifier les pôles positifs qui seront tous réunis, chacun des pôles négatifs doivent ensuite être reliés à des résistances adaptées à la luminosité des leds. Et comme bien sûr les fils sont très courts, il faut les raccorder à un faisceau de fils multicolores où chacun doit identifier le feu correspondant. Une petite journée est nécessaire pour le câblage !   

En sus des trois feux classiques de BAL (vert, rouge, jaune) le signal doit pouvoir présenter deux feux de rappel de ralentissement pour prise d'aiguilles déviées) et le carré rouge lorsque le train circule en sens inverse (voie banalisée)  

Le signal est en place, j'ai ajouté un chevron tête en bas pour signaler les aiguilles prises en pointe, et un autre signal en amont S indiquant que le conducteur doit se servir de l'avertisseur sonore. 

La gestion sera assurée par un module de signalisation de type CDF Informatique, piloté par TC

Sans oublier les armoires qui sont aux abords du signal. La déco est quasiment terminée sur cette zone. 

Restera la programmation à réaliser sur Train Controller qui n'est pas simple, dans la mesure où les trains circulent dans les deux sens de marche. Une fois de plus, l'ami Renaud YVER m'a été d'un grand secours et s'est acquitté avec brio de ce chantier sur le TCO que je lui avais communiqué. Je le remercie chaleureusement et je reste impressionné des possibilités offertes par ce logiciel très performant.   

Il s'agit d'une loco originale produite en son temps sous forme de kit par l'artisan LSM et qui m' a été confiée  pour restauration (GRG) par l'ami Thierry dans un état plutôt dégradé. L'objectif est de la digitaliser et la remettre en état de marche, ce qui passe par un démontage de tous les éléments (mécanique, châssis, caisse, toiture, pantographe) avant réfection totale de la peinture. 

Pour mémoire, deux locos de ce type (BB1002 et 1003) ont été fabriquées par AEG en 1941 sous l'occupation allemande et ont été attribuées en 1945 (prises de guerre) pour une remise aux normes SNCF, ces machines ayant été prévues à l'origine pour le Japon. Elles n'ont été mises en service qu'à partir de 1954 et ont eu une courte carrière (radiées en 1969)

Tout d'abord le bogie moteur, un premier test montre un point dur au niveau de la transmission sur un des deux essieux, le centrage du pignon étant imprécis, bloqué dans une bague isolante. Le longeron a été légèrement redressé afin de laisser plus de jeu entre la vis sans fin et le pignon, après une incision partielle avec un disque à tronçonner. Le moteur RSF est excellent, amélioré par les deux grosses vis sans fin qui font office de volant d'inertie. La prise de courant se fait sur les 8 roues de la loco, montées sur des demi essieux fixés par une bague isolante. Un petit point de graisse améliore leur rotation.

Le bogie porteur avait perdu sa fixation, il s'emboîte sur le châssis et est maintenu par une nouvelle vis de récupération. 

Il faut refaire les points de soudure des fils conducteurs qui prennent appui sur les extrémités de chaque longeron isolés, opération nécessitant de sortir les essieux.

Au niveau de la caisse, la peinture est écaillée et devra être refaite, de même, la toiture est très endommagée, avec les supports de panto qui ne tiennent plus, ce dernier par contre est de bonne facture (modèle carmina) mais devra également être réparé sur une branche qui est cassée. Un couvercle de trappe est manquant. 

Il sera reconstitué avec une chute de laiton surmonté de deux poignées réalisées en fil de 4 dixième, le tout soudé et collé.  

Un décodeur lenz sera installé dans la partie médiane de la cabine. 

Pour réunir les fils d'alimentation et ceux de l'éclairage, j'ai prévu une petite platine sur laquelle des résistances CMS de 33 Kohms ont été ajoutées pour réduire l'intensité des feux. 

A ce stade, je peux tester la loco qui fonctionne désormais très bien en mode digital avec des ralentis excellents

L'éclairage est réalisé en perçant les orifices de feux avec un foret de 2 mm, j'enfile ensuite un morceau de tube PVC blanc de même diamètre où sera fixé une led CMS bicolore BTC/rouge, maintenue par une goutte de résine polymérisable UV qui termine l'optique. 

Une résistance de 33 Kohms donne un bon résultat niveau luminosité

La toiture est fixée par une vis centrale traversante, elle doit être démontée pour les travaux de restauration, les supports de panto étant très dégradés, ainsi que la peinture réalisée grossièrement au pinceau qui doit être refaite

C'est tout pour aujourd'hui, le plus dur reste à faire niveau peinture, à suivre......

Zoom sur une partie du réseau en cours de déco (module 2 et 3 réunis) en attendant de pouvoir loger le premier qui attend sagement d'être raccordé lorsque les travaux de modification du local seront réalisés. 

Dans l'immédiat, les deux modules visibles sur cette photo devront être à nouveau séparés pour terminer la phase déco et aborder l'électrification en vue d'intégrer la gestion informatique du module 3

L'artisan TJ-modèles propose deux versions inédites d'un loco tracteur Y2400 à l'échelle N sous forme de kits réalisés en impression 3D. L'un est motorisé et digitalisé, l'autre statique.

J'ai retenu cette dernière version (réf TJ 7200) que j'envisage toutefois de faire circuler attelée à un wagon motorisé et digitalisé de ma conception, sachant qu'un couplage de cette nature permettra une circulation plus souple et plus fiable de l'engin du fait du système de captation du courant adopté,  mais aussi une plus grande capacité de traction si le loco tracteur circule attelé à un convoi. 

Les 3 éléments ci dessus sont finement réalisés en impression 3D. Le châssis est équipé d'essieux métalliques aux normes fines, ou plutôt de demi essieux reliés par un manchon isolant, ce qui permet d'envisager une prise de courant pour l'alimentation électrique des feux.

Le châssis d'origine réalisé en impression 3D sera remplacé car il n'assure pas une rotation satisfaisante des essieux et ne permet pas de capter le courant sur les rails. Les roues sont équipées d'un épaulement interne qui doit permettre de créer un contact électrique, j'ai confectionné deux longerons découpés dans une plaque de laiton de 3 dixième de mm d'épaisseur percée au diamètre de l'épaulement des roues soit 2,6 mm en respectant l'entraxe (19 mm). Ils sont soudés sur une plaque époxy cuivrée double face (largeur 6,30 mm épaisseur 1,5 mm) sur laquelle j'ai confectionné deux pistes isolées. Pour obtenir un calage correct, deux forets de 2,6 mm de diamètre sont introduits dans les longerons durant la phase de soudage en veillant au bon équerrage des essieux.  

Cette adaptation permet au châssis de se positionner sur les flancs sans opération de charcutage, l'objectif étant par ailleurs de créer une ligne d'alimentation électrique pour les feux sans avoir à ajouter des lamelles de contact. 

J'ai ajouté des rondelles soudées pour agrandir les paliers supportant les demi essieux. Le CI comporte deux pistes isolées qui prennent contact sur les longerons en laiton. 

Un attelage magnétique conducteur a été connecté aux deux longerons, ce qui permettra au loco tracteur de pouvoir circuler lorsqu'il sera attelé au wagon motorisé, tout en bénéficiant de l'excellent contact de ce dernier. 

A un stade plus avancé niveau déco, nous voyons le modèle attelé au wagon motorisé, ce qui permet un mouvement plus souple du loco tracteur et surtout des ralentis que ne permettent pas d'assurer l'engin du fait de son poids minuscule, même équipé de lest. La traction sur ce wagon est réalisée à partir de deux bogies de CC72000 (réf HN2308) monté sur un châssis de ma conception dont le micro moteur est équipé de deux volants d'inertie. J'ai fait ce choix en fonction de l'entraxe des essieux qui est identique à celui du wagon d'origine. 

Préalablement aux travaux de peinture, de nombreuses pièces de détaillage réalisées en maillechort ont été ajoutées sur le châssis et le tablier. Elles s'emboîtent très précisément dans les fentes issues de l'impression 3 D. Une pointe de colle cyanolit est recommandée. 

Dans cette option statique, le fabricant ne propose pas l'éclairage du modèle. Il est toutefois facile de le réaliser en utilisant des leds cms 402 câblées qui sont coulées dans le support de feux avec une goutte de résine polymérisable UV. Le support est fixé sur un ruban adhésif double face en veillant à orienter correctement la led pour simuler l'optique. 

Les supports de feux sont ensuite enfichés sur la plateforme du châssis après avoir agrandi les trous pour faire passer les fils (foret de 6 dixième mm). Ces derniers sont ensuite soudés sur le circuit imprimé où j'ai ajouté des résistances CMS de 10 Kohms sur chaque anode et cathode. Les deux pistes du CI sont soudées aux longerons en laiton et donc communiquent électriquement avec les roues et l'attelage magnétique conducteur. Une pointe de peinture noire derrière l'optique des feux permettra de neutraliser l'éclairage par transparence des leds. 

Le châssis et la caisse ont reçu une première couche de peinture d'apprêt phosphatant à l'aérographe. A ce stade, la totalité des pièces de détaillage ne peuvent pas encore être fixées car le modèle doit être équipé de bandes de visibilité jaunes sur la caisse et sur la traverse de choc. Les teintes SNCF appropriées sont les suivantes:

châssis: gris ardoise 807

caisse: vert celtique 301

bandes de visibilité: jaune 411

On peut se les procurer chez Décapod (peinture acrylique à solvant) ou chez AMF87 (peinture nitro synthétique)

La caisse doit maintenant être peinte en vert. Quand tout est bien sec, il faut masquer avec un ruban adhésif Tamiya toutes les zones pour peindre ensuite les bandes de visibilité jaunes. à l'aérographe.

Le plus dur est fait niveau peinture

L'engin peut faire ses premiers tours de roue, poussé par le wagon motorisé

L'engin est statique, seul, mais autonome au niveau de l'éclairage

mais une fois couplé avec son wagon motorisé, le loco tracteur a un comportement très souple, une bonne capacité à tracter plusieurs wagons, sans commune mesure avec ce que j'aurais pu obtenir en le motorisant. C'est vrai que ce n'est pas sa vocation mais ce montage était une expérience intéressante que j'ai d'ailleurs renouvelée sur une draisine couplée à un petit wagon plat bâché motorisé.  

Le raccordement du module 2 avec le 3 impose des travaux de casse et de reconstruction dont je n'avais pas mesuré l'ampleur. En effet, la boucle visible sur cette photo ancienne du module 2 doit être supprimée, ce qui entraîne une démolition de la plateforme supportant la voie et de tout ce qu'il y a autour, à savoir la zone qui se situe en rampe à partir du pont routier (niveau +7 cm) jusqu'à l'entrée de la gare (niveau + 12 cm).

Il faut donc démonter/casser/reconstruire les plateformes et les positionner en palier, ce qui passe par la destruction des murs de soutènement aux abords de l'usine de ballast, et sans doute la suppression de cette maquette qui ne se justifie plus, puisqu'elle sera remplacée par une nouvelle usine Cornerstone située sur le module 3

Le flanc Est du module 2 est également à démonter, ainsi que la surface arrondie du fond de décor qui doit laisser la place à une voie en palier à raccorder à celle du viaduc située sur le module 3

La photo ci dessus présente les deux modules en cours de raccordement ainsi que les zones de déco détruites. 

Je profite de cette intervention et d'un accès plus facile pour supprimer un aiguillage en courbe situé en sortie de la rampe hélicoïdale et qui dirigeait sur la zone portuaire. Situé en souterrain, il pouvait être la cause de déraillements lorsqu'il était pris en pointe.

La zone portuaire sera désormais desservie par l'EP qui passe par l'usine Cornerstone dont les voies seront raccordées en façade avec un accès plus facile à partir de la coulisse.  

En sortie de rampe, l'aiguillage en courbe est supprimé dans une zone difficile d'accès. 

La connexion inter module doit être précise pour garantir une jonction au même niveau, mais également permettre un démontage facile dans l'éventualité d'un transport. Cela passe par un jeu de tourillons en hêtre introduits dans des trous au même diamètre réalisés dans des supports en CP de 10 mm d'épaisseur. Ces derniers sont confectionnés dans un carré de 50 x 50 mm et sont percés avec un foret de 9,5 mm sur une perçeuse à colonne pour obtenir un orifice bien perpendiculaire au support. Le tourillon canelé doit être légèrement rectifié sur son diamètre à l'aide d'une cale à poncer pour pouvoir s'engager sans forcer dans l'orifice de 9,5 mm. Il suffit de le faire tourner dans un mandrin de perceuse

Tout d'abord, les deux modules sont réunis avec des serre joints bloqués sur le bâti en vérifiant que les niveaux des rails sur le point de jonction sont parfaits.

Trois supports sont ensuite collés et vissés sur le bâti du module 3 

les deux modules sont ensuite percés de part en part en guidant le foret dans le trou du support CP, afin d'obtenir un orifice en vis à vis parfait. 

les trois autres supports seront ensuite fixés sur l'autre module, en veillant à ce qu'ils soient bien dans l'axe, pour ce faire, maintenir le foret de la perceuse au travers des deux modules réunis.

Pour la suite, il faut séparer les deux modules.

Il ne reste plus qu'à enfoncer les tourillons dans les trois supports du module 3 où ils seront collés en veillant à ce qu'ils puissent déborder sur les trois autres supports du module 2, mais sans application de colle. Si l'opération est bien exécutée, on peut réunir ou détacher les deux modules sans problème et avec un maximum de précision. 

Pour assurer une tenue parfaite une fois les deux modules réunis, il est utile de traverser les bâtis respectifs avec une tige filetée de 8 mm maintenue par des écrous en deux ou trois points des interfaces. 

Maintenant que les deux modules sont réunis, je peux continuer les travaux en surface et positionner la plateforme supportant les deux aiguillages, en vérifiant que les rails sont bien au même niveau sur le point de jonction et dans l'alignement. Des cales en carton fin peuvent être nécessaires pour rattraper le niveau. 

La jonction est faite sur un plan parfaitement horizontal, vérifié avec un niveau à bulle. Il ne reste plus qu'à poser un coupon de rail, sur une section de ballast constituée de plaques isolantes pour la pose de parquets flottants (épaisseur 2 mm) Ce matériau souple et tendre sera ensuite poncé sur la face intérieure de la courbe pour créer un dévers.

Mais avant, il faut motoriser les deux aiguillages (moteurs MP1) et assurer les connexions des pointes de coeur via les contacts auxiliaires des moteurs. 

La jonction est faite, ainsi que celle qui dirige sur l'EP. l'usine de ballast Kibri sera supprimée, pour allonger les deux voies en impasse de l'usine Cornerstone. Il faut maintenant refaire le décor de toute cette zone, qui passe par des murs de soutènement à réinstaller. 

Prochaine étape, le raccordement de la voie débouchant du viaduc vers la gare de passage sur le module 2