l'autorail ABJ Electrotren constitue une bonne base pour transformer ce modèle en ADP, moyennant quelques travaux d'adaptation que je vais décrire ci après. Rappelons que Loco Revue a traité il y quelques temps ce sujet dans un reportage très complet où la revue donnait en outre la liste des fournitures et l'outillage nécessaires pour mener à bien cette opération. De nombreuses versions ont été déclinées, cet autorail ayant circulé sur différents réseaux avant son intégration à la SNCF. L'ami Thierry m'a confié le modèle et a fait le choix d'une version PO-MIDI dans sa livrée seyante bleue et grise.
Je remercie au passage Mr LESCURE Jean-Pierre, un modéliste talentueux à l'origine de la transformation des autorails présentés ci dessus sur son superbe réseau. Bien documenté sur les ADP ayant circulé sur les différents réseaux, il m'a été d'une aide précieuse dans le choix et la réalisation de la version PO-MIDI retenue
Tout d'abord il faut se procurer la coiffe spécifique de l'ADP, ainsi que le conduit de ventilation de la toiture, pièces en résine moulée (fournitures AMF87) Et bien sûr une planche de décalcomanie pour la renumérotation.
Par ailleurs, l'entraxe des bogies de l'ADP est différend de celui de l'ABJ. Ils seront remplacés par des modèles plus conformes de type X2400 qu'il faudra adapter au châssis d'origine Electrotren.
Le démontage de l'ABJ Electrotren se fait en ôtant les tampons, ce qui permet d'extraire les deux jupes extrêmes et dégager du même coup la caisse du châssis. L'essentiel du câblage est organisé sous la toiture. Il convient de démonter la platine et le lest maintenus par vissage avant d'entamer les travaux de charcutage de la toiture
La coiffe d'origine Electrotren est maintenue par vissage, ce qui permet de l'extraire aisément.
Il faut ensuite découper proprement une partie de la toiture en repérant la surface à éliminer en fonction de la pièce en résine qu'il faudra préalablement ajuster. J'ai utilisé une mini scie circulaire montée sur flexible dremel que j'ai utilisée à main levée en veillant à ne pas déborder sur les gouttières de caisse. Afin de limiter l'attaque des dents de scie dans le plastique, j'ai monté la lame à l'envers, ce qui autorise une découpe moins risquée.
Cette opération est longue et délicate, car il faut d'abord dégrossir la coiffe en résine brute issue de moulage et ensuite l'ajuster avec une lime puis des abrasifs fins afin qu'elle affleure sur les gouttières de toiture. Là encore le flexible Dremel avec tous ses accessoires (fraises, disques cylindriques de ponçage) facilite le travail
Le conduit de ventilation en résine doit également être dégrossi et nécessite de faire sauter délicatement une bande de rivets avec un cutter sur la toiture avant la pose.
Un jointage est ensuite réalisé avec un enduit cellulosique Railcolor et un ponçage à l'abrasif très fin permet de finaliser l'intervention avant les travaux de peinture.
Sur cette version, les feux proéminents doivent être arasés, opération réalisée avec une fraise montée sur flexible Dremel, en veillant à ne pas accrocher la caisse. La finition se fait avec une fraise sphérique pour élargir les optiques.
La coiffe est équipée de feux, il convient de percer deux orifices bien symétriques pour loger des micro leds CMS
Une fois débarrassé de tous ses éléments de détaillage, l'autorail peut recevoir une première couche d'apprêt (acrylique à solvant décapod) réalisée sur la base de plusieurs voiles légers à l'aérographe. La suite des travaux de peinture sera faite ultérieurement. Je peux donc aborder la phase mécanique, car il faut changer les bogies d'origine dont les entraxes ne sont pas conformes. L'ami Thierry m'a fourni un kit de motorisation qu'il faut adapter au système d'articulation de l'ABJ Electrotren. Par ailleurs, le choix d'une digitalisation sonore et d'un éclairage intérieur du compartiment voyageurs ne permet pas de conserver la platine d'origine qui sera supprimée.
Ces différentes étapes seront décrites dans un prochain article.