Petit retour en arrière où je présentais le tracé du futur réseau constitué de deux modules sur un schéma succint réalisé à l'échelle 1/5 ème . Nous avons vu tout au long de l'année passée les différentes étapes de la construction du premier module qui est aujourd'hui achevé.
Il est temps d'aborder la seconde partie qui verra l'aboutissement du projet et surtout une possibilité d'exploitation via une gestion informatique que j'ai hâte de découvrir.
Bien sûr j'aurais pu différer la phase déco pour gagner du temps mais je reste fidèle au concept que j'ai toujours adopté lors de la construction des nombreux réseaux réalisés au cours des cinquante dernières années. Car chacun sait que l'étape déco est la plus laborieuse et l'on voit trop de projets ambitieux qui sombrent en cours de route par découragement ou faute de moyens devant le travail qui reste à exécuter!
L'année 2021 sera donc consacrée à la construction du second module. A l'origine du projet, j'avais planifié les différentes étapes et établi un cahier des charges qui a été globalement respecté. Notamment le tracé des voies établi lors de la conception reste d'actualité, de même que la dimension des deux modules qui une fois réunis représenteront un réseau rectangulaire de 220 x 75 cms.
Par faute de place, je n'ai pas pu le réaliser d'un seul tenant, ce qui aurait simplifié sa construction. Il faut donc prévoir un système de raccordement précis afin que les interfaces soient dans un alignement parfait. Au bout du compte, je ne regrette pas cette disposition qui permet d'oeuvrer plus aisément sur chaque module lors des phases de déco et de câblage, et surtout de pouvoir les déplacer si nécessaire dans une voiture classique, une fois les pieds démontés.
La photo ci dessus présente l'infrastructure de base réalisée à partir de tasseaux de sapin et de xyltech de section 5 x 1 cms. Les pieds escamotables et réglables en hauteur par vérin sont maintenus par une vis de 8 mm dans un carré solide de CP de 15 mm d'épaisseur collé et vissé sur chaque coin du module
Le plan a été établi à l'échelle 1/2,5 ce qui permet d'avoir une vision précise du tracé, notamment pour la disposition des tasseaux chargés de renforcer le cadre. Nous voyons que le réseau présente trois niveaux reliés à une rampe hélicoïdale permettant de boucler le circuit, après traversée d'un garage souterrain (niveau 0,5 cm), d'une voie unique longeant le fleuve (niveau 7,2 cm), et de la gare 4 voies (niveau + 12 cm)
La découpe de l'interface est réalisée à partir d'une plaque de MDF de 3 mm sur la base d'un profil identique au premier module. Elle a été fixée avec une colle contact au néoprène. Une autre plaque de xyltech de 5 mm renforce l'équerrage. J'avais pris soin d'y peindre le fond du fleuve avant la coulée de résine pour obtenir une teinte uniforme sur les deux modules.
Les deux modules sont réunis provisoirement à l'aide de serre joints pour régler les différents niveaux de plateformes. Celle concernant la suite de la gare souterraine nécessite qq travaux de fraisage pour ramener le niveau + 1 cm à + 0,5 cm au démarrage de la rampe hélicoïdale. Je dois dire qu'à l'échelle N, les calculs doivent être précis car sur une surface relativement réduite, les rampes doivent être supportables pour le matériel moteur chargé de tracter les convois.
Un autre point essentiel concerne le positionnement des rails à l'aplomb de chaque module. Leur sectionnement est effectué avec un disque à tronçonner et les traverses d'extrémité sont remplacées par une plaque époxy cuivrée sur laquelle un point de soudure maintiendra solidement les rails. Ne pas oublier d'isoler les pistes. A l'échelle N, l'épaisseur des traverses est sensiblement la même que celle de la plaque époxy. Ce n'est pas esthétique, mais cette section souterraine ne sera plus visible lorsque les modules seront réunis.
C'est plus délicat en surface sur la zone de gare où il faut rattraper l'épaisseur du ballast et des traverses; ce qui implique une superposition de deux barrettes époxy. Là, il faudra ensuite masquer la surface avec une couche fine de ballast.
Une fois les deux modules réunis par des serre joints, je perce leur base avec un foret de 10 mm pour insérer à force des tourillons qui seront collés d'un seul côté. J'obtiens ainsi un emboîtement précis et la fixation se fait par plusieurs écrous de 8 mm qui traversent de part en part les deux interfaces
Une plaque de xyltech de 5 mm est ensuite découpée au cutter après repérage du centre de la rampe hélicoîdale à construire. Elle a été évidée sur sa périphérie afin d'avoir un accès ultérieur sous le réseau pour intervenir en cas de déraillement des trains
La technique de fabrication de la rampe est identique à celle du premier module, à savoir des chandelles positionnées tous les 8 ème de tour qui élèvent le niveau de 0,5 mm, soit 40 mm entre chaque plateforme. Compte tenu du diamètre retenu, cela représente une rampe de 3°
Les chandelles sont découpées dans du xyltech de 30x10 mm de section et rainurées sur une profondeur de 5 mm avec la fraiseuse Proxxon. L'étau maintenant les chandelles est fixé sur la table de coordonnées avec un angle de 3° ce qui garanti des rainures ayant la même inclinaison sur toute la rampe. L'assemblage de la plateforme se fait par simple encollage dans les rainures d'abord sur les chandelles intérieures, puis extérieures. Leur base sera ensuite fixée par collage et vissage sur le module.
A suivre