Cette semaine sera consacrée à la motorisation et digitalisation d'une automotrice Budd Z 3700 produite par les Editions Atlas. Par le passé, j'ai pris plaisir à faire rouler une grosse partie de la collection statique avec chaque fois un nouveau challenge à relever en fonction de la conception des locos et de l'échelle des modèles reproduits (HO et HOm) Cette fois ci, je retrouve une automotrice constituée de deux éléments réunis par un soufflet sous lequel se trouve un bogie central. C'est donc sur ce dernier que mon choix s'est porté pour la motorisation. La photo ci-dessus montre le projet déjà bien avancé. Voyons les différentes étapes ci-après
les premiers travaux consistent à fabriquer un bogie moteur de toute pièce, sachant que seuls, les flancs de bogie Atlas seront conservés après quelques modifications. J'utilise des roues de diamètre 11,40 mm qui seront extraites afin d'usiner des gorges destinées à accueillir des bandages d'adhérence. Le moteur est un mitsumi sur lequel j'ai ajouté deux vis sans fin module 0,4 et deux volants d'inertie diamètre 12 mm
L'usinage est réalisé avec la fraiseuse Proxxon, l'outil (un carré en acier de 6x6 mm) étant profilé a l'aide d'un disque à tronçonner sur flexible Dremel pour obtenir la largeur de la gorge adéquate. La profondeur est de 0,8 mm. On obtient ainsi un profil très précis des 4 roues à équiper de bandage d'adhérence
Le châssis formant bâti moteur est découpé dans une plaque Epoxy cuivrée sur une seule face avec une scie circulaire Proxxon, laquelle permet d'obtenir des traverses et longerons parfaitement d'équerre et millimétrés
L'entraxe des essieux est de 32 mm, le perçage des longerons est effectué en collant dos à dos les deux éléments qui recevront ensuite des paliers en laiton (pièces de récup que j'ai repercées à 2,1 mm), gage d'un bon positionnement et roulement dans le temps. La photo ci dessus montre le berceau constitué de trois pièces collées dont la largeur a été calculée pour insérer le moteur mabuchi sur la tranche. Les pignons sont des modèles récupérés sur Ebay (module 0,4) dont je n'ai pas conservé la provenance fournisseur.
Le moteur est simplement collé dans son berceau en vérifiant qu'il tourne sans contrainte, les deux volants ajoutés en sortie d'arbre permettent un fonctionnement très souple avec un démarrage sous tension 1 Volt, mais surtout une inertie nettement améliorée qui doit éviter l'installation d'un power pack, la prise de courant étant prévue sur les 6 essieux de l'automotrice. Le bâti moteur a ensuite été réhaussé afin de fixer une plateforme qui supportera l'articulation des deux éléments. Enfin, des lamelles de contact seront soudées sur le bâti dont l'isolation électrique est réalisée sur les deux côtés.
La plateforme est découpée selon la géométrie de la photo, puis collée après installation de deux vis de 2,5 mm qui seront les points d'articulation des deux caisses de l'automotrice. Cette disposition doit permettre en outre d'installer le décodeur dessus.
les châssis des deux éléments doivent ensuite être tronçonnés ainsi que les portes d'intercommunication afin de pouvoir loger le bogie moteur. Une partie de l'aménagement intérieur sera également découpé
L'espace entre les deux caisses est calculé pour permettre une inscription de la rame sur des rayons de 550 mm soit sensiblement le R5 de RocoLine, en dessous, les flancs de bogie bloquent sous la caisse, et comme je souhaite les conserver, je ne vois pas d'autre solution sans endommager la caisse.
J'ai une petite idée pour occulter l'intérieur du soufflet, mais dans l'immédiat, je dois vérifier que les deux éléments ne bloquent pas dans les courbes intérieures, tout en limitant au maximum l'espace d'intercommunication, en l'occurrence délimité par les bourrelets noirs reproduits par Atlas.
Il faut ensuite confectionner deux petites brides à partir de plaques de laiton qui seront fixées sur les extrémités de chaque châssis après taraudage et vissage. Cette disposition permet une bonne assise et concentre le poids de la rame sur le bogie moteur. J'ai vu sur le forum de LR que certains amateurs avaient fait le choix d'un bogie moteur, voir deux situés sur les extrémités de la rame, ce qui peut être une option plus facile à réaliser, encore que la découpe du châssis métallique reste toujours un travail délicat.
zoom sur l'articulation, les brides ont été mises en forme sur un étau à partir d'un plat de laiton ensuite découpé en deux pour obtenir deux réhausses de 6 mm ayant le même gabarit. Un réglage en hauteur de la rame par rapport aux rails sera possible si nécessaire lors de la repose des caisses (ajout de rondelles). Idem pour l'espacement entre les deux caisses qui pourra être réglé au plus juste en déplaçant légèrement les brides sur le châssis.
Maintenant, je peux me pencher sur les bogies d'extrémité Atlas dont les flancs doivent être décollés sur le bâti, opération impossible que j'ai donc réalisée avec un cutter qui sectionne les têtons correspondants. J'ai prévu deux traverses découpées dans une plaque époxy cuivrée (épaisseur 8 dixième) sur une seule face qui permettra de souder des lamelles de contact après isolation. Elles sont collées provisoirement dos à dos pour obtenir un perçage précis (diamètre 2,1 mm) des entraxes (32 mm)
Les traverses époxy sont ensuite collées sur le bâti Atlas. Deux tubes laiton de 2 mm de diamètre le traversent de part en part qui permettront de positionner les flancs de bogies après reperçage des orifices correspondants (voir photo) L'intérieur des flancs est légèrement limé pour ne pas gêner la rotation des roues. Idem pour l'extérieur dont les extrémités sont affinées afin de permettre une inscription en courbe suffisante sous la caisse. Je dois dire que la conception de cette automotrice limite fortement le débattement des bogies, ce qui est expliqué plus avant.
les pistes cuivrées sont isolées avant la pose des lamelles de contact qui prennent appui sur la face interne des roues.
J'ai revu le système de rotation des bogies en introduisant un tube en alu de 3 mm de diamètre intérieur qui s'emboîte sur le support de châssis Atlas. Sa longueur déterminera la hauteur de la rame par rapport aux rails et il sera définitivement fixé par collage lorsque tous les réglages seront réalisés.
Sur cette photo, nous voyons les limites d'inscription du bogie en courbe.
Une dernière vérification d'inscription en courbe sur mon petit circuit d'essai, c'est OK
Avant d'attaquer les travaux de peinture du châssis et des bogies, j'ai confectionné un carter dans une plaque d'époxy de 8 dixième qui protégera un peu mieux les organes de roulement
La partie mécanique est validée, la suite des travaux portera sur la digitalisation, l'éclairage des compartiments, la pose de voyageurs, l'éclairage des fanaux AV et AR ainsi que de la cabine conducteur, sans oublier les pantos qui seront remplacés par des modèles fonctionnels, et peut être la ligne de toiture grossière à refaire.