l'ami Bruno m'a confié récemment une loco diesel 040 DA II pour restauration. Il s'agit d'un modèle tout métal de la marque DJH Model Loco récupéré en mauvais état au niveau de la caisse, mais dont la mécanique est d'excellente qualité. Toutefois, il faudra remplacer plusieurs pignons fendus qui sont à l'origine d'un roulement marqué par des à coups. La photo ci dessus présente l'engin en phase finale de travaux, avec les rambardes refaites intégralement, et après installation d'un décodeur et de feux fonctionnels réversibles .
Les rambardes d'origine sont irrécupérables, j'ai donc prévu de les reproduire intégralement. La traverse de choc AV est également endommagée avec un vilain crochet qu'il faudra faire disparaître
La caisse est fixée au châssis par deux vis. Les deux bogies sont simplement clipsés sur la partie supérieure du châssis. La transmission est assurée par un jeu de cardans relié à un puissant moteur buhler. Les traverses de chocs sont maintenues par deux vis. L'une d'elle supporte un timon d'attelage à élongation variable.
La prise de courant est assurée sur quatre des 6 roues de chaque bogie, l'essieu central étant équipé de bandages d'adhérence, ce qui confère à l'engin une puissance de traction et une inertie importantes liées notamment à la présence d'un gros volant d'inertie.
La transmission se fait sur deux des trois essieux de chaque bogie. Le démontage ne pose pas de problème. Il faut remplacer chaque pignon (diamètre extérieur 7,5 mm, 13 dents, module 0,5) montés sur des essieux au diamètre 2,5 mm, là çà se complique car ce n'est pas un format courant. Néanmoins, j'ai pu trouver sur Ebay un revendeur qui propose entre autres ce type de format, mais avec un alésage de 2 mm. Il faudra donc bricoler l'article. Pour info, je cite la formule donnée par le revendeur: Da = m (z + 2)
Da : diamètre extérieur du pignon
m : module du pignon
z : nombre de dents
ce qui donne Da = 0,5 (13 + 2) = 7,5 mm
Pour assurer une pression suffisante du pignon sur l'essieu, je l'ai percé avec un foret de 2,4 mm en utilisant une perceuse d'établi.
C'est fait, les pignons sont enfoncés à force sur les essieux moteurs. Il ne reste plus qu'à remonter le carter, sans oublier une pointe de graisse téflon.
C'est OK sur le plan mécanique.
Mais revenons sur les travaux sur la caisse. Première intervention, dégager les rambardes d'origine et repercer les trous de fixation existants avec un foret de 5 dixième
pour repérer exactement l'emplacement des trous sur le châssis, j'ai appliqué une feuille de papier décalque prise en sandwich entre la plateforme et une plaque de dépron. Il suffit ensuite de la traverser avec une tige de laiton de 5 dixième pour marquer l'empreinte exacte.
Il ne reste plus qu'à marquer avec une pointe sèche chaque trous du décalque sur une plaque de bois (médium) qui va servir de gabarit pour la fabrication des rambardes. Le perçage est effectué avec une mini perceuse à colonne pour assurer la verticalité des trous.
j'ai confectionné ensuite deux barrettes en médium de 5 mm d'épaisseur pour maintenir correctement les barres de séparation et d'appui des rambardes durant la phase de soudure. Un trait de scie est effectué dans l'alignement de chaque support vertical.
Ce procédé permet de fabriquer précisément toute sorte de rambardes. J'ai utilisé la soudure liquide et le flux décapant universel de la marque Décapod, qui donne de bons résultats. La partie supérieure de la rambarde est ensuite nivelée et surfacée avec un disque à tronçonner Dremel.
Les deux autres sections de rambardes latérales sont fabriquées sur le même procédé
La confection des deux rambardes frontales nécessite un peu plus de temps, le gabarit étant copié sur celles d'origine que j'ai remises préalablement en forme.
Avant d'appliquer la peinture d'apprêt, j'ai nettoyé les rambardes dans un bain d'acétone.
Il ne reste plus qu'à appliquer une première couche de peinture avec un spray Tamiya neutre, les éléments de rambardes étant enfichés sur une plaque de dépron.
J'ai prévu d'installer des leds CMS dans les optiques de phares. Il faut donc percer ces derniers avec un foret de 8 dixième et ensuite creuser l'intérieur avec une fraise sphérique Dremel. Le centrage doit être précis, et les feux en laiton massif ne facilitent pas le travail. Une pointe de peinture couleur argent est déposée à l'intérieur des optiques.
j'utilise des leds CMS 605 BTC/rouges précâblées avec du fil émaillé (fournitures Limousin modélisme train) ce qui permet un cheminement discret des fils.
Les fils ressortent derrière la traverse de choc et en limite du châssis où ils seront invisibles.
Sur le support de bogie solidaire du châssis, j'ai confectionné un circuit imprimé pour raccorder les fils du décodeur (bleu + blanc et jaune -) aux leds CMS en intercalant une résistance de 2 Kohms sur leur cathode.
Idem pour le bogie AV qui doit être percé à l'emplacement de la vis de fixation de la caisse et du support de bogie.
les raccordements électriques sont terminés. Le décodeur trouve sa place au milieu et j'ai ajouté un éclairage de la cabine de conduite qui sera programmable avec la touche Aux 1 du décodeur. Petite particularité au niveau conception du constructeur, les bogies ne peuvent pas être posés tant que la caisse n'est pas fixée par vissage au châssis. Il faut donc prévoir leur raccordement électrique au décodeur et s'assurer qu'ils fonctionnent dans le bon sens de marche. Idem pour le timon d'attelage qui masque l'une des vis de fixation. Il faut l'installer lorsque les deux éléments (caisse/châssis) sont fixés.
Tests d'éclairage des feux réversibles.
Terminé, les tests de roulement sont excellents et la puissance de traction est au RV, l'engin va pouvoir réintégrer le réseau de Bruno où nous pourrons le voir évoluer à terme. En attendant, j'ai réalisé quelques séquences sur mon diorama que je ne manquerai pas de diffuser à l'occasion.
A +