La BB 426184 Piko en livrée fret est un modèle de base dont le rapport qualité prix est imbattable (57 euros) Moyennant qq interventions, il est possible d'améliorer très sensiblement cette loco qui par ailleurs bénéficie d'une motorisation convenable, du moins en régime digital.
La photo ci-dessus montre la machine terminée légèrement patinée. Elle a été équipée d'un décodeur et de feux leds réversibles, ainsi que d'un éclairage de cabine. Les archets de pantos ont été remplacés, et j'ai ajouté des cablots sur la traverse avant et un attelage à choquelles
première intervention, modifier la disposition du ressort en ajoutant sur le bras du panto un fil de laiton de 5 dixième qui le traverse sur sa base (attention perçage délicat)
Le ressort d'origine doit être sectionné en son milieu avec un cutter tranchant. il suffit ensuite de rabattre une boucle extrême pour créer un anneau d'ancrage.
l'archet a été remplacé (fourniture Mécanic trains), celui d'origine est grossier. j'ai choisi ce modèle 25 KV dont la palette un peu plus large que le modèle Jouef/Hornby (à droite) passe un peu mieux sous les caténaires en courbe.
Le boitier d'attelage NEM est mal positionné sur cette loco, je l'ai réduit de 4 mm, et l'attelage Roco doit lui aussi être sectionné côté attache, ce qui le rend lâche. Il faut donc le bloquer en perçant un trou de part en part de 1,2 mm qui sera taraudé pour pouvoir y loger une micro vis. Il est également possible de coller l'ensemble, mais il est préférable de pouvoir changer l'attelage s'il devient défectueux.
Attention, la vis doit affleurer côté traverse de tamponnement pour ne pas gêner l'articulation du timon d'attelage.
les platines d'éclairage d'origine sont équipées de leds CMS pour les feux blancs, sur ce modèle, pas de feux rouge, mais il serait possible d'en souder, le CI étant prévu pour loger deux leds supplémentaires + les résistances correspondantes. N'ayant pas les composants adéquats, j'ai pris l'option de tout changer le système d'éclairage des feux, d'autant que les feux rouges sont occultés sur la caisse de la machine.
Après perçage des feux rouges dans la caisse (2 mm), il est aisé de loger un jeu de leds canon blanches et rouges dont les têtons ont été tronçonnés pour ne pas déborder à l'extérieur. Leurs corps, ainsi que l'intérieur de la caisse ont été peints en noir mat. Un petit morceau de carton noir est collé entre chaque led pour éviter une dispersion des feux dans chaque couleur.
zoom sur la face avant équipée de leds
les deux cabines de conduite, à l'envers sur cette photo, doivent être arasées suivant la découpe de l'élément de droite pour loger les leds.
l'une d'elle a été équipée d'un conducteur, on peut maintenant les repositionner, elles se clipsent le long des vitrages latéraux. une led supplémentaire blanche a été collée sur la partie supérieure de la cabine pour éclairer cette dernière. Le câblage est mis en place et positionné avec des rubans de masquage adhésifs Tamiya.
vérification de l'éclairage cabine avec une pile de 9 V équipée d'une résistance de 1 Kohms, c'est OK
Les extrémités du chassis doivent être fraisées, pour accueillir le corps des leds à l'intérieur de la caisse et pouvoir repositionner la caisse.
J'ai pris l'option d'ouvrir le toit sous le lanterneau amovible, afin de pouvoir raccorder plus facilement les différents câbles avec le décodeur.
vue de dessus.
chaque fil négatif alimentant les leds est équipé de résistances (2,7 Kohms pour les feux et 640 ohms pour la cabine)
J'ai supprimé le CI d'origine et positionné à sa place un décodeur Lenz standard + réf 10231 dont j'ai raccordé les plots rouge/noir aux roues, et orange/gris au moteur. les quatre autres fils seront connectés au système d'éclairage.
Cette disposition permet de raccorder facilement les leds au décodeur, une fois les soudures effectuées, les câbles peuvent être repoussés sous la toiture tout en maintenant une longueur suffisante pour pouvoir extraire si nécessaire la caisse du chassis. Il ne reste plus qu'à vérifier que tout fonctionne bien et repositionner le lanterneau sur la toiture. j'ai souhaité également pouvoir neutraliser le feu rouge AR de la loco lorsqu'elle tracte un convoi, je l'ai donc connecté associé à l'éclairage cabine (touche AUX 1 de la centrale fil vert) n'ayant pas un second AUX 2 (fil violet) sur ce décodeur. Ainsi, en traction convoi, le feu de cabine et le feu rouge AR sont éteints.
A ce stade, il convient de vérifier le comportement de la loco en régime digital. j'ai reprogrammé les CV d'inertie et de vitesse maxi, sur les valeurs suivantes:
CV 3 accélération 60
CV 4 décélération 60
CV 5 vitesse maxi 120 (contre 255 valeur d'usine) la loco ayant tendance à se comporter comme un TGV à pleine puissance en analogique.
Avec une rame de 20 wagons marchandises, la loco réagit bien et tracte en douceur même dans les rampes de 2,3°
Les autres feux AV/AR sont commandés avec la touche * de la centrale en fonction du sens de marche.
une légère patine a été appliquée.
j'ai changé également la palette 1500 V avec un élément de récup pas génial, je verrai ultérieurement si je la remplace par un produit du commerce.
la traverse de choc a reçu des câblots et un attelage à choquelles, éléments non reproduits sur le modèle Piko.
vue sur la ligne de toiture.
Les bogies et les flancs de roue ont été repeints en gris 27 humbrol, puis patinés.
Au total, quelques heures de travaux pour réaliser une loco convenable à partir d'un modèle basique bon marché, la machine peut entrer sans complexe à l'inventaire du parc biscatrain et évoluer à côté de modèles plus élaborés. Il est évident qu'elle gagne à être digitalisée, car son moteur se comporte mieux avec une compensation de charge, en régime analogique, ses capacités de traction sont nettement inférieures.
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