Sur la base d'une 241 Jouef de première génération, cette loco a bénéficié en son temps d'éléments de super détaillage réalisés par les Ets CLAREL pour obtenir une 241C PLM (cigare) appelation donnée en raison de la forme de la porte de boîte à fumée, laquelle est très bien reproduite sur ce modèle. Les modifications ont porté essentiellement sur la tuyauterie intégralement rapportée, ainsi que la pose de nombreux accessoires, la traverse de choc et la cabine. Par contre, la motorisation est restée celle d'origine avec le fameux moteur 5 pôles Jouef.
L'objectif est donc de digitaliser cette machine avec un décodeur sonore, installer un moteur plus performant, ajouter des feux fonctionnels AV et AR ainsi qu'un éclairage aléatoire du foyer et enfin améliorer les prises de contact.
La photo ci dessus présente le modèle en phase finale d'amélioration après application d'une légère patine.
détail de la face avant de la loco. Nous voyons que le travail a été soigné, notamment toute la peinture et déco refaite sur le modèle de base.
premier travail, installer un nouveau moteur de type mabuchi sur lequel j'ai pu adapter deux volants d'inertie (fourniture Micro-modèles) Le pignon d'attaque de la couronne dentée doit être équipé d'un manchon que j'ai usiné pour correspondre au diamètre de l'arbre moteur.
Le lest d'origine doit être réduit en hauteur de 6 à 8 mm pour permettre de loger le décodeur sonore. Il a été découpé à la scie à métaux. Il s'agit d'un modèle ESU 21 MTC programmé par Mr BASTIANI chez Train Modélisme. Il sera installé sur une platine LAIS fixée avec un ruban adhésif double face. Le HP d'origine trouve sa place à l'arrière. Il restitue un son de qualité
La prise de courant sur cette machine est assurée par un seul bogie du tender, ce qui reste très insuffisant. J'ai donc installé sur la loco deux platines époxy comportant des pistes séparées, qui sont logées dans le châssis sous les axes d'essieux où elles sont collées. Deux tiges de laiton de 15 dixième de mm traversent les longerons de part en part et sont soudées sur les platines, puis tronçonnées. Des lamelles de contact sont ensuite découpées dans une plaque de chrysocale et sont soudées à l'extérieur des longerons pour bien les maintenir en place. Elles prennent contact sur les bandages internes des 8 roues de la loco, assurant ainsi une captation parfaite du courant. Pour cette opération, les 4 essieux doivent être sortis, ce qui passe par deux vis à ôter supportant les bielles d'accouplement et la bielle motrice sur le 2ème essieu de la machine.
La longueur des lamelles de contact doit être ajustée pour ne pas déborder sur les roues une fois remontées. Préalablement, il faut les peindre en noir mat pour les masquer. Bien vérifier qu'elles assurent une pression correcte avec les flancs internes des bandages de roues.
Une autre amélioration consiste à caler les essieux 1 et 4 qui flottent latéralement sur leur support grâce à un jeu de rondelles introduites à force entre chaque roue (par tronçonnage de leur tranche) Un petit point de colle les maintiennent en place sur le rayonnage interne des roues.
Eviter d'extraire une roue pour placer ces rondelles car le calage des manetons doit être impérativement de 90° d'une roue par rapport à l'autre. Si ce n'est pas remonté correctement, l'embiellage sera bloqué!
Les lanternes en bronze doivent être percées pour loger des leds CMS 402 câblées B/TC. Elles seront connectées à la plaque époxy en insérant une résistance pour atténuer leur luminosité.
J'ai installé des fanaux AR sur le tender qui n'existaient pas sur le modèle d'origine.
Enfin, des sabots de freins sont ajoutés (Mécanic Train) par soudure sur une autre plaque époxy collée sur le carter d'origine Jouef. Bien situer leur emplacement, une fois soudés, il faut les tronçonner pour éviter tout court circuit avec les roues, chaque train de freins devant être isolés. Veiller à ce que les trois vis de fixation ne fassent pas contact avec les deux pistes créées
Le carter équipé sera peint à l'aérographe avant sa pose définitive.
Terminé, ou presque, car je dois réinstaller un nouveau décodeur en commande, le précédent n'ayant pas apprécié un court circuit lors de la connexion sur la platine. C'est toujours le danger lorsqu'on est amené à restaurer des locos anciennes non conçues à l'origine pour être digitalisées (et pour cause!!!!) Sans doute une erreur de câblage, les modèles de décodeur 21MTC comportant un grand nombre de plots dont chacun a une fonction bien précise. Ce qui est troublant, c'est un fonctionnement normal d'un décodeur basique 21 MTC Lais (non sonore) sur la platine lors des tests, alors que le même enfichage du décodeur ESU Loksound a provoqué sa destruction immédiate! Va falloir que je trouve la cause.....