A l'échelle N, nous sommes confrontés fréquemment à des faiblesses de prise de courant sur le matériel moteur, liées à la légèreté des locos en contact avec le rail, mais aussi au nombre limité d'essieux capteurs. Il est parfois possible d'y remédier en ajoutant des "power pack" ou "stay alive", mais la place manque le plus souvent, notamment sur les petits locos tracteur deux essieux, ou sur les locos tender dont chaque cm3 est occupé.
Rappelons que ces améliorations sont basées sur une réserve d'énergie constituée de condensateurs associés aux décodeurs, permettant de maintenir le courant lors de micro coupures.
Pour obtenir une marche sécurisée des convois, j'ai pris l'option de multiplier le nombre d'essieux capteurs de courant via un ou plusieurs wagons reliés électriquement à la loco via des attelages magnétiques conducteurs. Cela implique que chaque loco soit équipée de ce type d'attelage, ce qui est assez simple à réaliser sur la plupart des modèles. Pour les wagons, il faut les aménager en conséquence. J'ai choisi un modèle Roco à parois télescopiques comportant deux bogies de trois essieux, soit une capacité de contacts sur 6 points.
La caisse clipsée sur le châssis se dégage facilement, idem pour les bogies. Sur ce modèle, les roues sont toutes isolées et devront être échangées avec des essieux prélevés sur d'autres wagons de la marque Roco, afin d'obtenir une file de roue solidaire électriquement de l'axe.
Il faut confectionner des lamelles de contact découpées dans une plaque de chrysocale de 1/10 ème de mm d'épaisseur en créant trois pistes. Elles sont ensuite traversées par sur une tige de laiton soudée de 5 dixième. L'axe de rotation du bogie est percé délicatement en son centre. Une fois le bogie reposé, il doit pouvoir tourner librement, et il faut veiller à ce que la pression des lamelles sur les essieux soit suffisamment souple pour ne pas freiner leur rotation.
Les lamelles ont reçu un point de colle cyanolit pour les solidariser avec les bogies, le montage permet à tout moment d'extraire les essieux pour revoir éventuellement la pression exercée sur ces derniers.
le lest d'origine Roco a été remplacé par deux plaques de plomb collées sur le châssis. j'ai installé un attelage magnétique conducteur dont on voit sur cette photo la sortie des deux fils noirs derrière l'axe de rotation du bogie. Il ne reste plus qu'à les raccorder électriquement
La prise de courant via les roues passe par un petit circuit électronique qui redresse et stabilise le courant, pour alimenter un condensateur de 1000 microfarads 25 V qui servira à l'éclairage de feux de fin de convoi sur ce wagon. J'ai utilisé des micro leds CMS 402 rouges après perçage de deux trous de 8 dixième dans la caisse du wagon. Elles sont simplement collées sur la paroi. Une résistance de 47 Kohms est ajoutée pour limiter l'intensité de l'éclairage.
J'obtiens un éclairage constant sur une durée d'environ 2 minutes une fois l'alimentation coupée.
Il ne reste plus qu'à reposer la caisse. j'ai ajouté un peu de graisse cuivrée sur les points de contact ce qui améliore notablement le roulement du wagon.
Un petit test de circulation en rampe permet de vérifier que le convoi roule librement. La prise de courant est sans faille, même sur les pointes d'aiguillages non alimentées, on peut multiplier le nombre de wagons capteurs, mais normalement, un seul suffit, bien sûr la loco en mode HLP retrouvera ses faiblesses, l'objectif de ces améliorations étant d'obtenir des convois sécurisés lorsque le réseau sera opérationnel.