une petite pause sur le réseau nanotrain pour traiter une loco vapeur HO qui vient de m'être confiée en vue de sa digitalisation. Il s'agit d'une ROCO BR44 ÜK Epoque II DRG dans sa livrée grise seyante d'avant guerre.
Niveau mécanique, Roco a amélioré le modèle par rapport aux premières productions de 150 francisées, mais le problème reste identique pour ce type d'opération, à savoir pas de pré équipement pour connecter un décodeur, peu de place à l'intérieur du tender moteur conçu sur la base d'une caisse et châssis métalliques très compacts.
La caisse maintenue par deux vis se démonte aisément. Seule la hotte à charbon déclipsable est en plastique, ce qui va permettre de pouvoir fraiser la partie supérieure du tender pour loger le décodeur.
première opération, il faut supprimer les composants (résistances et condensateur sur chaque borne du CI) et isoler un des plots du moteur qui fait contact avec une file de rails. J'ai ajouté une rondelle en plastique et confectionné une lamelle de contact sur le porte charbon du collecteur
Une partie du moulage métallique de la hotte doit être fraisé pour loger le décodeur, c'est l'endroit le mieux adapté pour le raccordement des différents fils de connexion qui transiteront par un trou percé à l'avant du châssis. J'ai retenu un modèle LENZ silver direct monté sur une platine qui sera installée à l'envers pour faciliter les soudures.
Je donne pour mémoire le plan de câblage sachant que les plots repérés sont sur le verso de la platine
Je profite de cette intervention pour supprimer l'éclairage des fanaux AR du tender à base d'ampoule sur conduit lumineux. J'ai réalisé un petit circuit imprimé à trois pistes avec deux résistances CMS de 20 Kohms pour alimenter des leds CMS bicolores câblées.
Elles sont noyées dans une goutte de résine polymérisable par UV.
Tests d'éclairage
Les différents fils sont ensuite soudés sur les files de rails droite et gauche + moteur + éclairage des fanaux, et sont concentrés en sortie sur la hotte où ils seront raccordés au décodeur. Il faut bien vérifier qu'aucun ne fait masse avec le châssis métallique lors de la repose de la caisse du tender.
La hotte peut être reposée. Le montage réalisé permet de remplacer aisément si besoin le décodeur. J'ai ajouté du véritable charbon dans la soute et installé des bandages d'adhérence neufs
Le démontage de la loco est plus délicat basé sur deux vis qui permettent d'extraire la chaudière du châssis. L'objectif est de remplacer les conduits lumineux par des leds CMS insérées dans chaque lanterne afin de supprimer l'ampoule qui donne un éclairage faiblard. Une résistance de 10 Kohms est ajoutée pour atténuer la luminosité trop forte des leds. Le remontage n'est pas facile, de nombreuses pièces d'infrastructure détachées lors de cette intervention sont présentes sur cette loco et il ne faut pas en oublier.
Les lanternes sont collées sur le tablier après avoir noyé les leds CMS câblées dans la cavité existante avec une goutte de résine polymérisable UV
On obtient un éclairage efficace qui sera constant, car je n'ai pas souhaité rajouter un câblage supplémentaire entre le tender et la loco programmable avec le décodeur, le système adopté par Roco se limitant à transmettre le courant des roues de la loco au tender via l'attelage
Les tiges de piston ont été posées en face avant des cylindres, elles acceptent des courbes de rayon 55 cm sans frotter sur le bissel AV, en dessous, il faut les ôter. Les tests sont concluants, cette loco bénéficie d'une motorisation tender très souple et l'inertie est remarquable avec des ralentis exceptionnels en régime digital.
Dommage que Roco n'ait pas adopté la transmission tender/loco par cardan que l'on retrouve sur les 150 Z SNCF une série dont la capacité de traction est supérieure au modèle décrit ci dessus puisque toutes les roues de la loco sont motrices.