La motorisation de l'aiguillage triple présent sur ce module fera appel à de nouveaux modèles à mouvement lent dont le gabarit plus petit est mieux adapté du fait de la proximité des traverses mobiles.
Avec Gilles, notre choix s'est porté sur la marque mtb commercialisée entre autres par CDF Informatique. Ces moteurs sont déclinés en quatre versions, tous analogiques, nous avons retenu le modèle de base Mp1 et le décodeur d'accessoires permettant une commande digitale de 4 moteurs (fourniture CDF Informatique réf 80108009). Chacun d'entre eux est équipé d'un contacteur permettant d'alimenter les pointes de coeur. Le schéma de câblage est donné ci dessus en mode analogique, mais il est le même en digital. Il est important de bien câbler les pointes de coeur sachant que trois directions possibles modifient la polarité (phase) de celles ci:
A5 repos dirige vers 0B
A5 travail (dévié) dirige vers 0A
A6 repos dirige vers 0B
A6 travail (dévié) dirige vers 0C
De même, il est judicieux d'actionner la voie déviée à droite (A5) ou à gauche (A6) après s'être assuré que les lames mobiles sont bien positionnées sur la direction centrale, ceci afin d'éviter une pression trop forte de la corde à piano actionnant les traverses mobiles. La photo ci dessus présente l'aiguillage dans la position correspondante
Le moteur mtb dans sa version Mp1 est présenté ici ouvert avec son cache déposé. Le fonctionnement est basé sur un micro moteur actionnant une roue dentée démultipliée équipée de 2 cames ouvrant ou fermant des contacteurs reliés au bornier. Il est équipé de contacts coupant l'alimentation du moteur en fin de course, ce qui autorise une alimentation à contact momentané ou permanent. A noter toutefois que le contact momentané doit être maintenu le temps de la course du moteur.
le constructeur a prévu la possibilité de régler la course de la corde à piano sur 3 positions de 3, 6, ou 9 mm suivant l'utilisation des échelles HO, N ou Z. Il suffit de déplacer le petit pion sur l'un des trois emplacements prévus sur la couronne. J'ai conservé l'option 6 mm suffisante pour actionner la traverse mobile des aiguillages en HO
Pour l'aiguillage triple, j'ai dû positionner les deux moteurs face à face sur une réhausse de CP de 15 mm d'épaisseur afin d'assurer plus de longueur et donc plus de souplesse à la tige de commande. J'ai modifié également la section de la corde à piano prévue par le constructeur (1,2 mm) en utilisant une section de 0,5 mm.
Le module de commande digitale est simple à câbler:
deux fils à raccorder à la centrale DCC
deux fils pour l'alimentation 14/16 V alternatif
trois fils pour l'alimentation de chaque moteur.
A noter que l'on peut utiliser le courant DCC de la centrale pour alimenter le module en shuntant les 4 premiers plots du bornier, ce qui simplifie le câblage à deux fils. La led jaune éclairée confirme que le module est sous tension. Pour programmer ce décodeur, il faut ôter provisoirement une petite barrette située derrière le bornier DCC et entrer une adresse (identique à celle effectuée sur une loco). Ensuite, on affecte une adresse pour chacun des 4 moteurs avec les touches accessoires/aiguillages de la centrale digitale. La configuration particulière des centrales multimaus Roco n'autorise la numérotation qu'à partir du N° 5. J'ai donc affecté les adresses 5 - 6 à l'aiguillage triple et la 7 - 8 à la TJD présente sur le module 2. Ne pas oublier de repositionner la barrette après la programmation. La notice fournie est bien explicite sur la procédure à suivre.
Pour la TJD, l'installation des moteurs est plus facile. L'alimentation des pointes de coeur se fait à l'opposé de l'emplacement du moteur correspondant (voir schéma ci dessus)
Ainsi le fil blanc de la pointe de coeur A7 est à brancher sur le bornier du moteur A8 et le fil violet de la pointe de coeur A8 est à brancher sur le bornier du moteur A7. Si vous vous trompez au niveau de la polarité, il suffit d'inverser l'alimentation du contacteur des borniers correspondants. (fils jaune et brun sur cette photo)
lorsque tout est testé, les câbles sont fixés instantanément avec un pistolet à colle. A noter que seulement deux fils reliés à la centrale DCC assurent la connexion de tous les éléments présentés, l'objectif étant de limiter au strict minimum la liaison filaire entre ces derniers.
Pour les deux autres aiguillages simples, j'ai utilisé les moteurs cobalt digital, ce qui limite le câblage à trois fils, deux pour l'alimentation DCC et un pour la pointe de coeur. Néanmoins, le coût supérieur de ces moteurs par rapport aux moteurs mtb + décodeur risque de nous orienter vers cette dernière solution pour l'équipement des prochains modules
La connexion entre chaque module est limitée à quatre fils raccordés via une prise mâle/femelle à 4 plots
deux pour l'alimentation DCC/rails/aiguillages
deux pour l'éclairage à partir d'un transfo séparé générant du courant continu
Un fil limande à 4 conducteurs raccorde des borniers à chaque extrémité des modules, sur lesquels se connectent les sources d'alimentation correspondantes.
Chaque voie présente sur le module est raccordée à la source DCC via des barrettes soudées, ce qui garantit une bonne alimentation dans le temps.
Pour terminer, le module 2 a été équipé d'arbres le long de la route et de lampadaires de rue à leds. (fournitures made in china)
L'éclairage est maintenant opérationnel après installation de mâts sur treillis simples et doubles sur le dépôt.
l'ambiance nocturne est sans aucun doute la situation la plus favorable sur une maquette dans la mesure où elle élimine l'environnement parasite de la pièce/garage où elle repose. C'est donc un élément qu'il ne faut pas négliger, d'autant qu'aujourd'hui l'existence de leds de toutes tailles permet de couvrir tous nos besoins en matière de lumière, et ce, avec une durée de vie qui pourrait bien dépasser la notre.....je parle pour les anciens.....enfin les plus anciens d'entre nous.
A + si dieu le veut!!