Suite à une commande formulée par un modéliste italien (bonjour Rome !!) j'ai entrepris la motorisation et digitalisation d'un modèle d'autorail produit par les Editions Atlas. Il s'agit de la micheline type 51 (dite coloniale) à voie métrique qui a roulé notamment sur le réseau de Madagascar.
Toutefois, l'autorail devant circuler sur de la voie normale HO, je dois l'équiper d'essieux adéquats, ce qui complique un peu les travaux, compte tenu de l'étroitesse de la caisse et de la disposition des deux bogies comportant trois essieux chacun.
Le démontage des principaux éléments, caisse, châssis, aménagement intérieur, bogies, ne pose aucun problème (fixation par vis) L'axe de rotation des bogies est décalé afin de faciliter l'inscription en courbe. Cette disposition sera maintenue.
Un rapide examen des bogies équipés d'essieux (roues de 9 mm de diamètre - fourniture Limousin Modélisme Trains) permet d'envisager la transformation, l'empattement des flancs d'origine correspondant sensiblement à ceux des essieux HO
Les cotes du bogie moteur sont repérées, après quelques vérifications, la découpe du bâti moteur peut être effectuée précisément avec la mini scie circulaire d'établi Proxxon. Les deux éléments sont collés provisoirement l'un contre l'autre pour obtenir un perçage symétrique (utilisation d'une perceuse à colonne), chaque trou étant dans le même alignement et distant de 7 mm
j'ai prévu une motorisation sur les trois essieux, à partir d'un train de pignons Roco de récupération dont les entraxes correspondent quasiment à ceux d'origine Atlas. Par contre, je dois réaliser un bâti complet à partir de plaques époxy cuivrées. Le moteur est un mitsumi équipé d'une vis sans fin (module 0,4) qui entraînera un pignon intermédiaire Roco. L'un des bâtis comporte une piste cuivrée isolée qui participera à la prise de courant via des lamelles de contact. Les deux éléments seront assemblés par collage cyanolit sur un support époxy dont la largeur correspond à celle des pignons Roco.
Sur cette photo, le bâti moteur est assemblé, lors du collage, il faut vérifier que les 6 roues soient bien en contact sur une surface plane, sinon, il faut tout recommencer!!! Des entretoises en Epoxy consolident le bâti et serviront de berceau au moteur.
les pignons intermédiaires sont repercés avec un foret de 2,1 mm afin de tourner librement sur deux tubes laiton de 2 mm de diamètre. Ils serviront également de support pour refixer les flancs de bogies.
vue de dessous du bogie. Un carter sera confectionné pour protéger la pignonnerie.
le pignon rouge intermédiaire est également un modèle Roco, son alésage étant de 2,5 mm, l'axe a été calibré en conséquence. (foret tronçonné)
Le bogie moteur sera installé à l'arrière de l'autorail, moyennant une découpe du châssis métallique d'origine. Cette disposition doit permettre de loger un volant d'inertie sur le moteur. (commande en cours chez Micro-modèle)
le carter est fixé par deux points de colle sur les extrémités du châssis, ce qui permettra un éventuel démontage des organes de roulement si nécessaire. Un test de fonctionnement confirme que la transmission est souple et silencieuse.
Sur cette photo, nous voyons que le gabarit du bogie moteur à l'échelle HO est assez proche de celui d'origine à l'échelle HOm, ce qui ne devrait pas trop dénaturer le modèle Atlas
Les flancs de bogie sont percés au diamètre 1mm et seront supportés par 4 tiges en laiton de même diamètre fixées sur le châssis
La découpe du châssis est réalisée à la scie alternative Proxxon, l'emplacement de l'axe de rotation du bogie a été maintenu moyennant la pose d'une vis soudée à l'envers sur le moteur
Il faut confectionner une bride dans un plat de laiton pour positionner le moteur. Deux mini trous ont été taraudés (1,2 mm) de chaque côté du châssis, ce qui permettra de la fixer par vissage.
La bride est posée. Un test permet de vérifier que la rotation des deux bogies s'effectue correctement sur un coupon de rail courbe (Roco R5 = 54 cm) A priori, l'autorail devrait pouvoir passer sur des courbes encore plus serrées.
Le bogie porteur Atlas a été conservé, mais renforcé avec deux traverses Epoxy collées sur les flancs et percées au gabarit adéquat. L'aménagement intérieur est positionné par collage sur le châssis après découpe de la surface abritant le moteur.
Des lamelles de contact en chrysocal sont soudées de part et d'autre du châssis. La prise de courant sera faite sur les 6 essieux de l'autorail.
Le bogie porteur a également été équipé de lamelles de contact sur les 6 roues.
J'ai prévu un éclairage intérieur. Il faut donc passer une première couche de peinture noire mate sur tout l'intérieur de l'autorail pour éviter des fuites de lumière par transparence du plastique, d'autant plus nécessaire vu la livrée très claire (ivoire) Cette intervention nécessite de décoller les vitrages.
les premiers tours de roues sur rail en régime analogique confirment la bonne tenue de l'engin. Un lestage sous le châssis sera peut être envisagé en phase finale de réalisation.
la caisse provisoirement reposée permet de vérifier que la hauteur sur rail est respectée. Le plus gros des travaux est réalisé. La suite de cet article portera sur l'installation d'un décodeur, l'éclairage des phares, l'éclairage intérieur, la pose d'un conducteur et de passagers, et des travaux de finition.
A suivre