Les Editions Atlas ont produit trois éléments de la rame budd inox dont la gravure comporte certes quelques inexactitudes, mais avec des cotes relativement conformes, un traitement des flancs de bogies en amélioration, bref, un modèle acceptable pour tenter une motorisation et donner vie à cette automotrice que bon nombre "d'anciens" ont emprunté durant leur vie active!!!
A ce stade de la diffusion de la collection, Atlas est dans l'incapacité de livrer les modèles et leur réception très aléatoire dépend plus d'un facteur chance que d'une organisation administrative devenue bordélique. Pour ma part, je suis dans la case malchance, n'ayant recu qu'un élément intermédiaire. Aussi, je me suis résolu à l'acquérir sur le net.
Les travaux porteront sur la motorisation de la motrice de tête, sa digitalisation, attelages à élongation variable, éclairage des feux réversibles, éclairage et l'équipement intérieur, et qq améliorations (pantographe, tampons, échelle d'accès à la toiture, patine)
la photo ci-dessus montre la remorque d'extrémité à l'état original. La couleur inox défraichie est plutôt réussie.
premier travail, équiper les bogies d'essieux métalliques (fourniture Limousin modélisme train réf LMT 140) diamètre 10,4 mm normes fines RP25. Il faut agrandir les paliers en passant dans les gorges un foret de 2 mm. Lors du décollage des flancs de bogies, les têtons d'assemblage ne résistent pas et cassent. Il convient de les repercer en bien centrant avec un foret de 1,2 mm. Deux tiges de laiton de même diamètre serviront de support.
La gravure des flancs de bogie s'améliore chez Atlas par rapport aux premières productions. Bien qu'un peu empâtées, elles restent convenables, d'autant que peu visibles car masquées partiellement par les marches d'accès et les bas de caisse.
un peu de graisse téflon avant de refermer le carter inférieur. Vérifier que les roues tournent librement, les flancs de bogie doivent affleurer sans toucher.
la rotation des bogies est très limitée du fait de la présence des marchepieds. Deux solutions, faire une légère incision sur les flancs de bogies avec une mini fraise Dremel à l'emplacement des supports externes de marchepieds, ou bien détacher ces derniers et les rendre solidaires des bogies par collage. J'ai choisi la première.
Le bogie moteur sera situé en tête de la motrice, pour permettre l'installation d'attelages à élongation entre chaque remorque, le système fixe adopté par Atlas ne permettant pas d'inscription en courbe suffisante.
L'utilisation du bogie d'origine Atlas sera remplacé par un châssis constitué de deux longerons en laiton (section 5x2mm) perçés au diamètre 2 mm en respectant l'entraxe. Pour cette intervention, les deux longerons sont collés provisoirement dos à dos, ce qui permet un travail précis.
Le châssis sera collé bien à plat sur un gabarit en MDF puis soudé.
Là cela se complique un peu car il faut confectionner le berceau du moteur en fraisant la partie centrale du bâti, le positionnement dépend de la taille des pignons, J'ai utilisé des pignons de récup Roco (module 0.4) adaptés à celui de la vis sans fin équipant le moteur Mitsumi. Une fois le fraisage terminé, j'ai consolidé le bâti avec une tôle de laiton de 5 dixième soudée.
Pour pouvoir loger deux volants d'inertie, j'ai dû supprimer les longerons extrêmes du châssis moteur par tronçonnage.
la motrice devant pouvoir tracter deux ou trois éléments, j'ai équipé les roues de bandages d'adhérence Roco, après usinage de ces dernières. En fait, on peut obtenir des gorges avec une très grande précision en utilisant la fraiseuse Proxxon, l'outil de tour étant serré sur l'étau lui-même fixé solidement sur la table de coordonnées.
Deux pièces de polystyrène mises en forme de chaque côté du bâti permettent de coller les flancs de bogies après suppression des ergots sur leur face interne.
Une vis à tête plate sert de pivot de rotation. Elle est soudée sur le carter moteur. Cette opération doit être réalisée rapidement avec un fer à souder puissant en utilisant du décapant, afin de ne pas endommager le moteur. Au pis aller, utiliser une bonne colle (cyanolit 21) et bien centrer.
La découpe du châssis est réalisée avec la scie à chantourner Proxxon, avec finition à la lime. Le support de marchepieds doit être décollé durant cette opération.
Il ne reste plus qu'à confectionner une bride dans une plaque de laiton de 5 dixième, fixée par vissage après taraudage des deux trous existants sur le modèle Atlas.
l'installation d'attelages à élongation Roco nécessite une découpe de chaque extrémité des châssis selon la photo ci dessus,
Une partie du compartiment intérieur doit être également arasé ainsi que les bas de caisse d'extrémité, afin de pouvoir fixer l'attelage à un niveau correct par rapport aux rails, mais aussi laisser la place pour la rotation du bogie.
le support du bogie doit être également ouvert d'un côté pour permettre l'articulation du timon d'attelage.
Ce dispositif permet un rapprochement réaliste des caisses de la rame en alignement, tout en autorisant un passage dans les courbes les plus raides.
zoom sur un jeu d'attelages positionnés par collage.
vue de dessous de la motrice. Nous voyons que les bogies acceptent une rotation suffisante pour passer sur des courbes de l'ordre de 50 cm de rayon, et ce sans supprimer les marchepieds qui ont été conservés en l'état.
Le plus gros des travaux est terminé sur la motrice, il faut maintenant tester les qualités de roulement et aborder la partie électrique, ce qui sera fait lors d'un prochain article.
A suivre