Le premier modèle de la collection d'automotrices lancé par les Editions Atlas concerne la Z7100. Malgré quelques défauts de gravure que les puristes vont s'empresser de corriger, la reproduction est plutôt réussie, et l'engin constitue une base de travail convenable pour des travaux d'amélioration dont les plus importants porteront sur la motorisation. Comme je l'avais indiqué dans l'article consacré à la Z3800, l'utilisation des kits de motorisation proposés par Atlas n'est pas satisfaisante, car ils ne tiennent pas compte d'entraxes différents sur chaque modèle, et font l'impasse sur les flancs de bogies pour autoriser une inscription en courbe, d'autant plus délicate que cette automotrice est particulièrement longue.
Sur cette photo, nous voyons bien les différences d'entraxes d'essieux entre la Z3800 et la Z7100, qui exclut d'emblée un montage standard sur chacun des modèles qui seront produits par Atlas!
Par contre, il faut souligner un effort de gravure des flancs de bogies par rapport aux autorails commercialisés sur la précédente collection.
Le démontage des principaux éléments se fait par simple dévissage. Le châssis sur ce modèle est très dépouillé avec deux logements abritant les bogies. La conception de ces derniers n'autorise aucune rotation sur leur axe, on ne peut pas cette fois-ci envisager de fraiser le châssis sous peine de revoir totalement la disposition du compartiment voyageurs. J'ai donc pris l'option de supprimer les traverses extrêmes des bogies et réduire la longueur des flancs de qq mm. Cette opération doit être appréciée en fonction du rayon minimum de chaque réseau, pour ma part, j'ai fait un premier test sur le rayon R5 de Roco Line soit 54 cm.
J'ai adopté le même processus que sur la Z3800 pour la fabrication du bogie moteur, ce qui permet de créer une tranmission sur deux essieux non bandagés (diamètre des roues 10,5 mm) La disposition à plat du moteur Mitsumi évite d'empièter sur le compartiment voyageur. Le faible entraxe des essieux sur cette automotrice impose de repousser au maximum les vis sans fin sur leur axe, attention de ne pas voiler celui ci. Deux profilés en laiton (U plat de 3 mm) serviront de longerons pour supporter les essieux.
Le montage sera identique à celui conçu sur la Z 3800. Les lamelles de contact en chrysocal (LSM ou Roco) exercent une légère pression sur les flancs internes des roues tout en assurant une prise de courant efficace, sans freiner la transmission.
En guise de volant d'inertie, j'ai utilisé deux roues en l'état (origine Bachmann) dont l'alésage est identique à celui de l'arbre moteur (1,5 mm) ce qui évite la confection de manchon d'ajustage toujours difficile à bien centrer.
deux cales en polystyrène viennent renforcer la structure du bogie moteur, le tout est solidement collé.
un cadre découpé dans une plaque de polystyrène au format du moteur est ajouté pour consolider l'ensemble et sert de support aux flancs de bogie dont les traverses ont été sectionnées au cutter. Le châssis prend appui sur ce cadre, mais il faut préalablement créer des ouvertures avec une scie à chantourner et finition à la lime car le moteur déborde de qq mm. Un écrou de 2,5 mm centré et solidement collé sur le moteur servira d'axe de rotation, une petite bride en polystyrène assurant sa fixation.
Sur cette photo, nous voyons que le bogie moteur empiète très peu sur le compartiment voyageurs, sa rotation est suffisante pour absorber des courbes de rayon R5, et il serait même possible d'engager l'automotrice sur des rayons plus petits en rognant légèrement les extrémités des flancs de bogies.
Pour le bogie porteur, il est possible de conserver les éléments Atlas, mais il faut préalablement décoller les flancs pour pouvoir repercer au diamètre des essieux (2 mm) Attention de ne pas faire fondre le plastique! Une micro visseuse équipée d'un mandrin est pratique pour ce type d'intervention.
j'ai utilisé des lamelles de contact LSM dont deux branches sont supprimées et raccourcies. Elles sont traversées par une petite tige en laiton de 1 mm qui est soudée et collée sur le corps du bogie, la liaison électrique se fait à l'intérieur par soudure. Sectionnez ensuite cette tige en deux éléments isolés.
A ce stade, il est possible de faire un premier test de roulement pour vérifier que l'inscription en courbe se fait sans problème. C'est OK
Il est possible de rajouter une traverse en fil de laiton de 8 dixième qui traverse de part en part les extrémités de flancs de bogie, cela consolide l'ensemble, mais ce n'est pas indispensable et ce n'est pas visible lorsque la caisse est reposée sur le châssis.
Avant de coller un ruban cuivré adhésif pour relier électriquement les deux bogies, j'ai dû repeindre le châssis pour assurer une bonne isolation électrique des deux pistes (spray Tamiya gris primaire) Lorsque tout est bien sec, il ne reste plus qu'à souder les prises de contact de chaque bogie. Vérifier avec un multimètre qu'il n'y a pas de contact avec la masse
Le câblage avec le décodeur sera concentré dans le compartiment bagages qui a été sectionné à la hauteur de la bride de fixation du moteur.
Une fois découpé en deux éléments, le compartiment voyageurs a reçu un voile de spray tamiya gris moyen. Prélablement, des ouvertures ont été faites pour le passage des fils et le câblage des leds canon bicolores qui remplaceront les feux AV et AR de l'automotrice.
Les vitrages ont été déposés pour peindre tout l'intérieur de la caisse en noir mat (toujours le problème de transparence du plastique lorsque l'éclairage intérieur est branché)
idem pour le corps des leds canon avant leur raccordement électrique
Une ouverture doit être faite sous chacune des cabines de conduite pour pouvoir installer les leds canon
Le câblage des leds est réalisé avant l'installation/collage sur la caisse, afin de faciliter leur soudure. Pour ce faire, les têtons des leds canon sont enfichés dans une planchette en bois percée de deux trous de 2 mm de diamètre et espacés de 20 mm, les pattes sont coudées et soudées en repérant les anodes et cathodes, avec ajout d'une résistance de 5 Kohms sur chaque cathode, l'ensemble raccordé à un micro fil limande de 3 conducteurs.
Les pattes de fixation de la caisse sur le châssis ont été arasées pour pouvoir installer la rampe d'éclairage de leds CMS adhésive. De chaque côté, j'ai ajouté deux pistes cuivrées qui serviront de conducteur aux feux AV de l'automotrice, à savoir les deux cathodes donnant soit le feux blanc, soit le feux rouge, l'anode sera connectée directement sur le + de la rampe d'éclairage au plafond. Il faut maintenant passer une seconde couche de peinture beige/sable sur tout l'intérieur de la caisse, les fauteuils ont été peints en brun (simili cuir) pour les seconde classe et bleu pour les premières (sans garantie des couleurs d'origine!!)
La suite des travaux portera sur la digitalisation, l'installation des feux et des enjoliveurs, la pose de personnages et du conducteur, le remplacement des tampons, des pantographes, des câblots, la repose des vitrages après patine de l'ensemble.
De quoi m'occuper encore qq après-midi!