Dans le précédent article, j'avais réalisé deux bogies porteur. N'ayant pas encore reçu le second élément de l'autorail, j'ai décidé de motoriser l'un d'eux. Les essieux ont donc été démontés et le chassis du bogie rectifié en vue de faire sauter le support de rotation à l'aide de la fraiseuse Proxxon.
Le faible diamètre des roues ne permet pas une adhérence suffisante avec les rails, mes précédents travaux sur l'autre bugatti Atlas ont montré qu'il fallait équiper au moins quatre roues de bandages d'adhérence, ce qui rend quasiment inutile une transmission sur les quatre essieux. Là encore, j'ai pu utiliser les derniers pignons qui me restaient (issus de draisine Bachmann) après avoir agrandi leur axe pour le porter à 2 mm de diamètre. Le chassis en plastique a donc été usiné en conséquence pour les accueillir.
zoom sur le dessous du futur bogie moteur
A ce stade, il faut créer un support pour l'étage de pignons primaires, après avoir repéré leur positionnement par rapport aux vis sans fin du moteur et aux pignons secondaires de transmission aux essieux. Là encore, j'ai utilisé des profilés en laiton en U plat collés dos à dos pour un alignement parfait des axes de pignons.
l'objectif est d'obtenir deux profilés usinés comme sur la photo, les pignons primaires (blancs) ont été récupérés sur un stock d'essieux moteurs de CC65001 Mistral qui se trouvent au même pas que ceux de Bachmann dont on voit d'ailleurs le micro moteur de la marque. Quatre points de soudure ont été effectués pour solidariser les profilés laiton.
il ne reste plus qu'à caler le moteur sur une petite plateforme en polystyrène, lequel sera simplement collé dessus.
Le carter usiné précédemment a pu être réinstallé moyennant un petit fraisage au niveau des pignons d'entraînement
Il convient maintenant d'ouvrir le chassis qui sera découpé à la scie alternative Proxxon selon le découpage ci-dessus.
Une fois le chassis ouvert, il faut fraiser également les extrémités du rectangle pour permettre un débattement correct des essieux extrêmes dans les courbes.
La rotation du bogie moteur se fera par le biais d'une bride dont ont voit ici les trous de fixation qui viennent d'être taraudés (1,6 mm)
La bride est usinée dans un plat de laiton. Sa hauteur doit être calculée en fonction du gabarit du moteur. Sur ce dernier, une cale a été rajoutée et collée avec une vis qui la traverse au centre. La rotation du bogie se fera par cet axe qui doit être parfaitement centré.
L'alimentation électrique se fera via les roues non isolées de chaque bogie, le même principe sera adopté pour le deuxième élément de l'autorail, ce qui créera une ligne de courant très fiable. A noter que les longerons des bogies ont été raccourcis à la hauteur des roues extrêmes
pour les tests, j'ai ajouté sur le bogie porteur une lamelle de contact en chrysocal qui est soudée sur deux plaques de CI dont les pistes cuivrées ont été isolées par limage. La lamelle est coudée à 90° de façon à appuyer très légèrement sur les flancs internes des roues isolées d'extrémité du bogie, en fonction des résultats attendus, je maintiendrai ou non ce montage. Il faut en effet tenir compte que la moindre pression sur ce type de bogie a tendance à bloquer la rotation des roues.
Comme je l'annonçais plus haut, un premier test de roulement sans bandage s'est avéré non concluant, même en lestant l'autorail qui patinait misérablement, il faut donc impérativement le doter de bandages d'adhérence sur les quatre roues motrices, opération réalisée au tour à métaux pour plus de précision.
C'est fait, et cela change tout, je pense que l'autorail pourra sans problème tracter l'autre élément, et si ce n'est pas le cas, je doublerai la motorisation.
La bride a dû être réduite à la lime pour une meilleure inscription en courbe du bogie moteur.
Il est temps maintenant de passer à l'aménagement intérieur qui vient de recevoir un voile de gris primaire (spray tamiya) ainsi que toute la caisse
Le compartiment a été tronçonné à la hauteur du bogie moteur, et évidé sur l'autre partie.
Les deux éléments sont ensuite collés sur le chassis métallique, ne pas oublier de passer les câbles électriques entre le chassis et le plancher du compartiment voyageurs.
J'ai peint les fauteuils en bleu, j'ignore quelle était la couleur d'origine, de toutes façons, la déco intérieure est peu visible une fois la caisse de l'autorail remontée. Par contre, la pose de quelques personnages collés est recommandée.
La prochaine étape portera sur la digitalisation, l'éclairage intérieur, ainsi que les feux AV. Le décodeur devrait trouver sa place dans le compartiment toilette où il sera peu visible.
A suivre