Les Editions Atlas poursuivent leur collection avec cet autorail De Dietrich en livrée Alsace Lorraine. Le modèle en question vient d'être équipé à titre d'essai de 4 essieux aux normes fines NEM diamètre 9 mm (fourniture Limousin Modélisme Trains) dont les pointes ont été tronçonnées. Sur cette photo, nous voyons que l'autorail s'inscrit sans problème sur une courbe de rayon R5 Roco, soit 54 cm, et ce sans modification du chassis ni des flancs de bogies. Les travaux de motorisation devraient donc être facilités.
A noter que l'original était conçu avec des essieux de diamètre différent sur le même bogie, disposition qui ne sera pas reproduite ici, par souci de simplification.
Comme tous les modèles produits par Atlas, l'autorail est trop bas et doit être réhaussé pour se situer à une hauteur convenable par rapport aux traverses de tamponnement d'autres engins aux normes (ici un picasso) J'ai inséré une rondelle de 0,75 mm d'épaisseur entre le bogie porteur et le chassis
Le bogie porteur ainsi équipé pourra être remonté en l'état. Le débattement est suffisant pour une inscription en courbe et le chassis n'a pas besoin d'être fraisé, les boudins fins ne frottant pas sur ce dernier.
Pour la motorisation, j'ai opté cette fois ci pour un modèle produit par Léopold Halling (fourniture JOUETEC à Floirac 33) qui a la particularité d'être modulable au niveau des entraxes d'essieux, Sur cette photo, sorti de sa boîte, il est présenté avec un entraxe le plus court. Une fois démonté et remonté en modifiant le positionnement des essieux, l'entraxe maxi s'avère insuffisant de 5 mm environ pour correspondre à celui de l'autorail Atlas.
Il va donc falloir adapter la motorisation au bogie de l'autorail De Dietrich. Nous voyons sur cette photo les éléments L/H extraits de leur chassis. Une chance, les roues sont aux normes fines diamètre 9 mm et les essieux tournent sur des paliers en téflon, ce qui va faciliter leur positionnement sur le bogie Atlas.
Il faut donc fraiser les extrémités du bogie pour permettre le passage des engrenages, les paliers seront bloqués entre le bogie et son carter. Pour ce faire, il faut créer un support avec deux petites cales de 3 mm d'épaisseur, sur lequel sera vissé le carter. Sur cette photo, le bogie est retourné, la partie supérieure constituant l'axe de rotation a été arasée pour présenter une surface plane.
Deux vis de diamètre 1,4 mm permettent de bloquer le carter qui sera donc démontable pour sortir les essieux.
Une cale en polystyrène de 1,5 mm d'épaisseur est collée sur la partie centrale du bogie, en limant légèrement la surface dans l'axe du rotor du moteur (celui-ci effleurant la surface) La partie la plus délicate est de fabriquer le palier des pignons primaires qui doit s'intercaler très précisément entre la vis sans fin du moteur et le pignon de transmission des essieux. La présence de volants d'inertie usinés directement sur la vis sans fin ne facilite pas le travail.
Après de nombreux essais, les deux paliers sont enfin posés et collés sur le bogie. Il faut s'assurer à tout moment que la transmission se fait en douceur, et que rien n'accroche. Les axes ont été tronçonnés dans des forets au diamètre 1,5 mm qui sont également collés sur leur palier respectif, le pignon tournant librement à l'intérieur.
Le moteur est simplement collé sur son support, un premier test est effectué pour vérifier que tout fonctionne souplement.
il faut créer un nouvel axe de rotation, constitué d'une cale ajourée (aération du moteur) en polystyrène de 2 mm d'épaisseur, sur laquelle est collée à l'envers une vis à tête fraisée. bien vérifier qu'elle ne touche pas le rotor du moteur avant de l'encoller.
Après vérification, j'ai ajouté quatre petites vis de 1 mm de diamètre aux deux extrémités du carter pour bien bloquer les paliers des essieux qui avaient tendance à flotter sur leur support. L'ensemble reste ainsi démontable.
Le chassis doit être découpé pour loger le moteur.
deux trous seront percés de part et d'autre du chassis pour fixer un cavalier qui supportera le moteur. Ces trous seront taraudés pour vissage 1,6 mm
Des cales de renfort sont collées sous le bogie entre les flancs pour renforcer la structure.
le cavalier est réalisé dans une plaque de laiton mise en forme pour assurer un bon positionnement en hauteur du bogie moteur par rapport au bogie porteur. L'ensemble du chassis est passé en peinture (spray gris tamiya) . Un premier essai de lamelles de contact en chrysocal est réalisé, non satisfaisant, il sera revu pour frotter contre les flancs internes et non externes des roues.
vérification de la rotation du bogie moteur, il importe de contrôler que les volants d'inertie ne frottent pas contre le chassis.
les lamelles de contact moteur ont été refaites.
Cette fois ci, le contact est parfait et sera beaucoup moins visible après travaux de peinture du bogie moteur. Une petite pièce en polystyrène de 0,5 mm d'épaisseur est intercalée entre le moteur et les lamelles pour éviter tout court-circuit.
la pose de lamelle de contact sur le bogie porteur est plus facile, celle ci étant dans le prolongement du chassis du bogie, elle est simplement collée après ajout d'une petite cale qui la bloque.
La suite de cet article portera sur l'aménagement intérieur de l'autorail, son éclairage, la pose d'un décodeur et la patine
A suivre