La collection des michelines et autorails ATLAS touche à sa fin, avec un modèle très attendu et plutôt réussi de l'ADX2 Renault. Au premier abord, sa motorisation ne semble pas évidente, car l'engin est particulièrement long et son assise très basse sur les bogies est un handicap sérieux pour permettre une rotation convenable dans les courbes.
J'ai souhaité conserver les flancs de bogies dont la gravure est en nette amélioration par rapport aux premiers modèles produits par Atlas, ce qui impose qq concessions si l'on ne veut pas détériorer le bas de caisse.
Le démontage des principaux éléments ne pose pas de problème, sur cette photo nous voyons que les flancs de bogies peuvent être décollés de leur support, étant maintenus en place par une petite goutte de colle, attention de ne pas les casser lors de cette opération. Les essieux/roues seront remplacés par des modèles métalliques (fourniture Limousin Modélisme Trains) J'ai utilisé des roues (diamètre 11,4 mm légèrement supérieur à celles proposées par Atlas) ayant repéré une meilleure accroche sur le rail qui dispense normalement de bandages d'adhérence. Je verrai ultérieurement si je peux installer des roues de diamètre inférieur (10,4 mm) qui auraient l'avantage de réduire la garde au sol de l'autorail.
La pose de nouveaux essieux nécessite d'agrandir légèrement les supports sur les boitiers d'origine Atlas, il suffit de faire tourner lentement un foret de 2 mm dans les gorges après avoir ôté les flancs de bogies. S'assurer que les essieux tournent librement sans résistance. Sur cette photo, nous voyons que la configuration du châssis n'offre aucune possibilité de rotation des bogies. Un important travail de fraisage est à prévoir!!
J'ai prévu d'équiper l'un des bogies d'un micro moteur Mitsumi dont le corps aplati a une épaisseur sensiblement identique à la largeur du support de bogie Atlas. J'ai découpé un rectangle avec une micro lame de scie circulaire montée sur flexible Dremel. L'ajustage se fait ensuite avec une lime plate.
le moteur vient s'encastrer dans le cadre ainsi créé. La vis sans fin en laiton équipant d'origine ce moteur a été enlevée et deux nouvelles vis sans fin de type Jouef sont installées à l'aplomb des deux essieux. Il faut ajouter un manchon (tube de polystyrène fourniture l'Octant) pour ramener le diamètre de 2 à 1,5 mm correspondant à celui de l'arbre moteur. Les pignons sont des modèles de récup sur des motorisations de locos anciennes BB ou CC Jouef. lorsque tout est bien calé, on peut coller le moteur sur son support. La conception des flancs de bogie avec des boitiers de roulement évidés permet de ne pas faire sauter les pointes extrêmes des essieux. Ils peuvent être repositionnés sur leur tenon respectif en l'état.
Il faut également faire une ouverture pour le passage des pignons positionnés au centre des essieux. leur alésage devra être porté de 1,8 mm à 2 mm par percage.
J'ai souhaité fabriquer 4 paliers en laiton découpés dans du profilé en U plat de 3x1 mm (fourniture l'Octant) qui ont été percés avec un foret de 2 mm puis collés sur le bogie Atlas. En effet, j'ai remarqué que la qualité de la transmission vis sans fin/pignon d'attaque était plus efficace et par ailleurs beaucoup plus résistante à l'usage. Deux traverses latérales taillées dans du carré de polystyrène renforcent la structure du bogie moteur.
La longueur de l'arbre moteur permet d'ajouter deux petits volants d'inertie de part et d'autre des vis sans fin, ce qui nécessite une découpe du carter, lequel recouvrira le bogie par collage. (le volant provient de la boutique Micro-modèles) trop épais pour cette application, il a été divisé en deux par usinage au tour à métaux. Son alésage 1,5 mm est parfait pour s'emboîter sur l'arbre moteur.
Avant de repositionner les essieux, il convient de "roder" les paliers en faisant tourner un foret de 2 mm, il faut éviter tout point dur de rotation.
deux lamelles de contact en chrysocal ont été découpées puis soudées de part et d'autre du moteur, sur une plaque de CI collée sur ses flancs.
le logement abritant le bogie ne laisse aucun débattement possible, il faut fraiser profondément à l'emplacement des roues, opération réalisée à main levée avec une fraise Dremel montée sur un arbre flexible de la marque.
le châssis doit être ouvert pour accueillir le bogie moteur, après repérage avec une pointe à tracer et un compas.
La découpe est exécutée avec une scie alternative Proxxon, avec finition à la lime. J'ai conservé deux supports pour fixer une bride qui maintiendra le bogie moteur sur son axe de rotation. ils ont été percés et taraudés pour permettre un vissage (2 mm)
La bride est confectionnée dans une bande de laiton de 0,5 mm d'épaisseur mise en forme et vissée sur le châssis. La vis centrale se bloque sur un écrou collé solidement sur la tranche du moteur. Préalablement, la surface du carter moteur a été légèrement limée pour présenter une surface plane facilitant la fixation et le collage de l'écrou. Cette opération doit pêtre précise, car l'axe du bogie moteur doit être parfaitement centré.
après plusieurs tests, j'ai pu constater que le débattement des bogies était encore insuffisant, ce qui m'a conduit à découper les longerons du châssis à la hauteur des roues. Cette opération fragilise le châssis, mais celui-ci étant métallique, sa structure reste suffisamment solide pour supporter l'ensemble.
le bogie porteur ne pose pas de gros problème d'adaptation, la prise de courant sur les 4 roues se fait par deux fils de maillechort de 3 dixième soudés sur deux pistes de CI. Pour consolider la fixation des flancs de bogies, j'ai ajouté deux traverses dans un profilé en U plat collées sur un fil laiton de 1 mm de diamètre traversant les extrémités des flancs de part en part.
A ce stade des travaux, il faut vérifier que les bogies ne butent pas sur le bas de caisse dans les courbes serrées. Une légère surélévation est nécessaire si l'on veut conserver les flancs de bogies. J'ai donc adapté en conséquence les bogies sur la caisse, en intercalant une rondelle de 1mm d'épaisseur sous le bogie porteur, et en réglant la fixation du moteur sous la bride.
L'installation de l'éclairage intérieur et des feux réversibles est maintenant bien au point sur ce type d'autorail, rampe de leds CMS adhésive sous la toiture et leds canon bicolores avec ajout d'une résistance sur chaque cathode de 1 Kohms. Un micro câble limande raccordé aux feux est soudé comme suit:
anode sur le positif du ruban de led CMS
cathodes sur deux pistes cuivrées adhésives collées au plafond.
Cette disposition permet un raccordement sur le décodeur en limitant au maximum le câblage. Bien entendu, il faut peindre préalablement l'intérieur de la caisse en noir mat pour éviter toute diffusion par transparence du plastique
Idem pour le corps des leds canon utilisées pour les feux. Lorsque tout est sec, (attendre 24H) l'intérieur de la caisse est repeint en beige clair, ces opérations sont faites après dépose des vitrages.
Le décodeur (lenz silver+) trouve sa place derrière le moteur où tous les fils sont concentrés:
rouge et noir prise de courant sur les 8 roues
orange et gris moteur
bleu positif commun à tout l'éclairage
vert négatif raccordé à la rampe d'éclairage intérieur après ajout d'une résistance de 1Kohms pour atténuer l'intensité.
blanc négatif raccordé au ruban cuivré toiture alimentant feux blanc AV et rouge AR
jaune négatif raccordé au ruban cuivré toiture alimentant feux rouge AV et blanc AR
Le compartiment intérieur peut être collé sur le châssis après mise en peinture des sièges et des cloisons. Un premier test de roulement en mode digital confirme que tout est OK niveau motorisation.
La suite des travaux portera sur la finition de l'autorail, l'aménagement intérieur, la pose de personnages et d'un conducteur, le changement des tampons, la patine.
A +