Il s'agit d'un modèle de première génération JOUEF confié par l'ami Jean-Pierre. Cette loco a déjà fait l'objet d'améliorations chez CLAREL au niveau infrastructure et tubulures rapportées (une boutique parisienne bien connue aujourd'hui disparue) L'objectif du jour est de la digitaliser en version sonore, modifier la motorisation et l'éclairage, adapter des sabots de freins, et revoir la déco.
Tout d'abord la motorisation. Il est assez facile aujourd'hui de trouver des moteurs plus performants de type Mabuchi à carter fermé, dont la taille est équivalente à celui d'origine Jouef, mais plus silencieux et ayant un meilleur couple moteur. Le diamètre de l'arbre est de 1,5 mm alors que le pignon d'attaque Jouef est de 1,8 mm, il faut donc adapter un manchon. L'autre solution consisterait à agrandir le diamètre du pignon, mais le centrage n'est pas toujours garanti, et il faut éviter une transmission qui ne tourne pas rond.
Ce type de manchon n'existe pas, il faut le fabriquer. J'utilise un tube de PVC au diamètre requis engagé à force sur l'arbre moteur et collé. Son diamètre extérieur de 2 mm est réduit à 1,8 mm à l'aide d'une lame de cutter utilisé comme un outil de tour, en faisant tourner le moteur à vitesse maxi. On obtient facilement le diamètre requis et cette solution assure un parfait centrage de l'arbre moteur.
C'est fait, le moteur a pratiquement le même gabarit que le jouef. Il sera collé et maintenu sur la plateforme par la bride d'origine.
Sur ce modèle, la prise de courant se fait sur les deux essieux médians de la loco, à l'aide de palpeurs sur les flancs internes des roues, et de tiges laiton faisant ressort. C'est relativement fiable à condition de régler la pression de ces ressorts et de vérifier la connexion avec les deux fils qui relient le tender. Par sécurité, ils seront soudés, de même que les deux fils qui alimentent l'éclairage des feux AV. Une petite plaquette CI est ajoutée sous le bissel AV pour alimenter des leds CMS Blanches/TC qui remplaceront l'ampoule d'origine. Une résistance CMS de 15 Kohms limite l'intensité lumineuse
Le carter maintenu par trois vis peut être reposé. Il est prévu d'ajouter des sabots de freins (Mécanic Trains) Un support à base de réglette époxy doit être confectionné, il est constitué de deux pistes cuivrées isolées sur lesquelles seront soudées les sabots de freins.
La réglette est collée sur le carter après avoir percé trois trous permettant de loger les vis de fixation. Chaque élément de freins est ensuite soudé en vérifiant le positionnement par rapport au boudin de roue. Il faut ensuite tronçonner ces derniers afin d'éviter tout court circuit avec chaque file de roues.
A ce stade, le carter peut être à nouveau démonté et nettoyé à l'acétone avant sa mise en peinture
Le conduit lumineux d'origine sera supprimé pour loger les leds CMS, maintenues par une goutte de résine polymérisée UV, un cerclage de phare collé termine l'opération.
l'installation du décodeur loksound (ESU Bastiani) et du HP ne pose pas trop de problème, Il faut toutefois découper le lest en plomb qui déborde à l'intérieur de la hotte. l'excédent sera réinstallé de part et d'autre du HP pour maintenir une bonne assise du tender sur la voie. La connexion électrique d'origine loco/tender jugée fiable sera conservée. Les feux AR ajoutés sur le tender (leds CMS 402 câblées) programmables avec la touche F0 de la centrale permettent de les éteindre lorsque la loco est attelée à un convoi.
Il est judicieux de réduire l'épaisseur des pare fumées en grattant avec une lame de cutter l'intérieur de ces dernières
Un attelage à choquelles et des conduites de freins sont ajoutées
ajout de charbon véritable
A ce stade, on peut passer à la phase de peinture exécutée à l'aérographe, tout d'abord du noir brillant dans la zone de la cheminée, suivie de noir sale sur toute la surface de la loco et du tender, roues, embiellage, bissel. quelques touches de rouille et de blanc tartre autour des trappes de remplissage d'eau, et pour terminer un voile couleur poussière sur l'ensemble suivi d'un nettoyage des organes de roulement avec des cotons tige trempés dans de l'acétone.
Au bout du compte, une machine basique dont on peut améliorer sensiblement l'aspect et le fonctionnement sans parvenir toutefois aux standards actuels dont la gamme de prix s'écarte sensiblement des modèles passés qui étaient plus accessibles. merci Jouef !!