En 2016, j'avais déjà réalisé ce type de travaux pour le compte d'un modéliste, mais en adaptant le modèle pour circuler sur son réseau à l'écartement HO. Aujourd'hui, je renouvelle l'expérience sur commande d'un autre amateur, mais cette fois ci à l'échelle conforme, l'original circulant sur de la voie métrique, reproduite en HOm notamment par Peco, Bemo, Tillig, soit un écartement de 12 mm.
les travaux porteront sur les trois voitures produites par Atlas. La première étape consiste à démonter chaque élément maintenu par vissage en décollant proprement chaque pièce du châssis métallique.
Cette fois ci, j'ai prévu d'emblée que le bogie moteur serait équipé de roues avec bandage d'adhérence, car le faible diamètre retenu limite la capacité de traction de la rame, notamment sur les rampes qu'elle doit pouvoir franchir attelée aux deux autres voitures.
Les travaux sont exécutés avec la fraiseuse Proxxon, utilisée en mode "tour à métaux". L'outil de coupe (un carré acier de 3,5 mm de section) est mis en forme et affûté avec un disque à tronçonner proxxon, puis serré dans les mors d'un étau lui même bloqué sur la table à coordonnées. Cette méthode permet de confectionner des gorges dans n'importe quelle roue métallique avec une précision remarquable.
Les roues sont des modèles LMT 22 (diamètre 9 mm) dont les essieux sont équipés de pignons Roco (module 0,4)
Compte tenu du faible entraxe des bogies (23 mm), j'ai retenu un micro moteur japonais mashima à double sortie d'arbre sur lequel j'ai ajouté deux vis sans fin (module 0,4 récup sur moteurs Mitsumi) et deux volants d'inertie. Le châssis a été confectionné dans des profilés de laiton de section 3 x 1,5 mm (l'Octant) mis au gabarit adéquat et soudés, après perçage dos à dos (2 mm) des longerons supportant les essieux. Il importe de positionner ces éléments bien à plat et d'équerre lors de la soudure.
le volant d'inertie (Micro-Modèle) est découpé en deux avec une lame de scie à métaux en le faisant tourner à grande vitesse bloqué/collé dans un foret de 1,5 mm. Cette solution permet d'obtenir deux masses bien équilibrées.
le faible empattement à l'échelle HOm ne permet pas un positionnement à plat du moteur, il faut donc fraiser les longerons sur la partie centrale
Là encore, la fraiseuse se révèle l'outil indispensable, et permet un calage millimétrique du moteur sur son berceau.
Enfin pour solidifier le bâti, j'ai ajouté un carter découpé dans une plaque de laiton de 5 dixième mise en forme et soudée.
Le moteur est ensuite collé sur sa base en vérifiant que la transmission vis sans fin/pignon est OK sans point dur. Les traverses latérales largement dimensionnées seront ajustées lors de la pose des flancs de bogie.
Le moteur est surmonté d'une petite plaque de PVC collée sur laquelle j'ai centré une vis de 2,5 mm constituant l'axe de rotation du bogie.
Pour supporter les flancs de bogie, j'ai confectionné deux plaques de PVC de 2 mm d'épaisseur qui seront collées de part et d'autre du moteur. Elles ont été fraisées pour ne pas gêner la rotation du rotor.
Deux autres cales PVC (profilés en L) sont ajoutées pour permettre de fixer les flancs de bogie. L'ensemble est consolidé par collage de l'étrave chasse pierre à l'avant et une autre traverse mise en forme à l'arrière du bogie.
Une ouverture a été réalisée sous chaque pignon afin de pouvoir les graisser si nécessaire.
Un tracé a été exécuté avec un compas pour la découpe du châssis sur la zone qui recevra la motorisation
j'utilise la scie à chantourner Proxxon équipée d'une fine lame permettant une découpe précise, la finition est faite à la lime.
confection d'une bride en laiton vissée sur les longerons du châssis après taraudage 1,6 mm. Il importe de calculer la hauteur du support pour maintenir une garde sur rails la plus basse possible.
Le débattement du bogie sur son axe est important et permettra de franchir les courbes les plus serrées, les flancs ayant été réduits en épaisseur pour permettre un passage sous le châssis sans accrocher.
Pour les bogies porteur de toutes les autres voitures, j'ai adopté un système basé sur des morceaux de tube laiton (diamètre 3 extérieur, 2 intérieur) sectionnés et collés sur la largeur des supports d'origine Atlas. L'avantage est d'éviter un charcutage laborieux des bogies qui peuvent être refermés en l'état, tout en assurant une bonne rotation des essieux LMT
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de plus avant de reclipser le bogie, j'ai raccordé électriquement les deux tubes qui assureront une prise de courant très fiable sur la file de roues non isolée, limitant l' utilisation de lamelles de contact aux seules files de roues isolées de la motrice. Chaque voiture participera à la prise de courant de la rame sur chacun des bogies via des attelages conducteurs magnétiques REE
Enfin, il convient d'améliorer le support de rotation des bogies par introduction de bagues en PVC sectionnées sur des tubes aux diamètres adaptés.
dernière intervention sur le châssis, un léger fraisage pour éviter tout frottement des roues qui pourraient provoquer des court circuits.
Les bogies sont maintenant positionnés et ils ont reçu une première couche de peinture gris clair avant traitement de patine qui sera exécuté en phase finale de montage.
L'attelage magnétique conducteur REE est vissé directement sur le châssis après perçage/taraudage 1,6 mm et agrandissement du trou situé au centre de l'attelage. Un léger fraisage de la traverse de choc est nécessaire pour permettre un débattement correct. Il peut ainsi pivoter sur son axe sans gêner la rotation du bogie.
Un petit ressort de rappel a été ajouté en introduisant une tige de laiton de 5 dixième dans la queue d'attelage après perçage et un petit clou en laiton positionné derrière le pivot de rotation du bogie. Il maintient ainsi l'attelage en position médiane tout en lui assurant une grande souplesse niveau débattement lors des inscriptions en courbe de la rame
Le châssis a également été repeint avant d'aborder les travaux suivants, à savoir l'équipement intérieur et le raccordement électrique au décodeur.
Il est temps maintenant de préparer la motrice en vue de sa digitalisation.
les deux voitures devant être équipées d'éclairage intérieur, il est indispensable de peindre l'intérieur des caisses (gris foncé) le plastique laissant filtrer la lumière par transparence. Une seconde couche sera ensuite appliquée (beige) sur toute la surface. Pour ce faire, les vitrages doivent être décollés, et cette opération est parfois délicate en fonction du niveau de collage réalisé par nos amis chinois (c'est tout ou rien!!!) Une patine légère des caisses sera exécutée dans la foulée à l'aérographe.
A suivre