Le dernier modèle produit par les Editions Atlas est plutôt réussi, avec une gravure correcte, un vitrage encastré dans les fenêtres, des tampons fins, bref en constante amélioration par rapport aux premiers modèles de la collection. Sa grande longueur pose d'emblée un problème pour le motoriser, car la rotation des bogies en courbe est limité par la caisse, j'ai donc essayé de trouver une solution.
Les essieux en plastique doivent être impérativement changés, j'ai utilisé des modèles de diamètre 11,40 mm aux normes fines NEM RP 25 (fournitures Limousin Modélisme Trains) Ils offrent l'avantage de surélever l'autorail dont la garde au sol est trop basse.
Les pointes ont été tronçonnées avec un disque Dremel et les ouvertures sur les bogies agrandies avec une petite lime à section carrée. Le bogie porteur que l'on voit au premier plan sera conservé en l'état avec son carter d'origine qui peut-être ôté par simple vissage.
Lors du remontage des nouveaux essieux, il faut s'assurer que leur rotation se fait sans frottement, ce qui nécessite d'agrandir légèrement la fenêtre sur chaque roue.
le changement des essieux permet de réhausser la caisse, mais reste insuffisant pour la hisser au niveau de la traverse de tamponnement d'un Picasso (modèle Mistral) j'ai dû rajouter une rondelle de 0,75 mm d'épaisseur sur l'axe du bogie. C'est une très bonne chose car ce dernier va pouvoir désormais pivoter sans heurter le bas de caisse de l'autorail.
La rondelle (diamètre intérieur 4 mm) sera collée sur le support du bogie porteur.
Le chassis en zamac doit être fraisé pour faire sauter les renforts latéraux qui bloquent la rotation du bogie, j'ai réduit l'épaisseur de 1 mm environ pour m'assurer que les roues ne frottent pas, ce n'est peut-être pas indispensable si l'on utilise des roues de plus faible diamètre, mais dans ce cas, il faudra encore surélever la caisse d'autant.
En fait, le boudin des roues affleure le dessous du chassis à 1 mm près, le fraisage ci dessus permet d'augmenter cet écart pour le porter à 2 mm, c'est un point important à vérifier car si la voie n'est pas bien plane, c'est un court-circuit garanti si les deux roues font contact avec le métal, d'où la nécessité d'utiliser des roues à boudins fins.
Bon maintenant, je peux attaquer le bogie moteur. Après un rapide examen, je constate que l'entraxe des essieux est de 37 mm, ce qui rend impossible l'utilisation du carter moteur bachmann dont on voit un modèle ci-dessus (motorisation équipant les véhicules rail/route de la marque) Néanmoins, je vais essayer d'adapter le moteur et la transmission sur le bogie d'origine Atlas. La disposition des vis sans fin équipant le moteur bachmann ne permet pas d'attaquer directement les pignons montés sur les essieux. Il faudra donc un deuxième étage de pignons. Les fenêtres du bogie ont été également agrandies pour loger les essieux avec leur pignon
le carter a lui aussi été usiné en conséquence
Il faut maintenant fabriquer le support des pignons qui seront entraînés par les vis sans fin. J'ai utilisé deux profilés en U plat percés avec un foret de 1,5 mm. Ces derniers ont été collés provisoirement dos à dos pour garantir le même entraxe.
zoom sur les deux supports avec les cotes correspondantes.
Les deux pignons ont été équipés d'axes bloqués qui viendront se loger entre les deux supports en laiton. il est possible d'utiliser les essieux d'origine Atlas qui sont au diamètre correspondant
Le dessus du bogie a été arasé pour coller une plaque de renfort en polystyrène. Les longerons en laiton sont également collés en s'assurant que l'attaque des pignons primaires est correcte et que les roues tournent librement. A noter un léger fraisage à 45° de l'intérieur des longerons pour accueillir le moteur.
Le moteur peut être maintenant collé (UHU Strong and safe) en vérifiant qu'il n'y ait pas de point dur dans la transmission.
Le chassis doit être ouvert en suivant le profil du bogie moteur, un disque en polystyrène a été confectionné qui servira de support.
Son épaisseur a dû être ramené de 2 mm (photo ci dessus) à 1 mm pour assurer une hauteur identique avec le bogie porteur.
le disque sera ensuite découpé afin de créer deux demi-coupelles qui seront collées de part et d'autre du moteur.
Le chassis reposera sur les deux coupelles. Après plusieurs essais, l'ouverture dans le chassis a été rectifié pour ajuster sa découpe définitive.
Avant la pose des coupelles, j'ai installé des lamelles découpées dans du chrysocal de 1/10ème de mm pour la captation du courant.
Elles sont fixées par deux petites tiges en laiton de 0,5 mm qui traversent le chassis du bogie. Le câblage moteur/roues est en place pour raccordement ultérieur à un décodeur.
Il convient maintenant de fixer le carter par vissage, car il est important de pouvoir sortir les essieux, sans doute pour les équiper de bandages d'adhérence ??
Le bogie moteur fonctionne, mais il faut assurer sa rotation sur un axe. Compte tenu de sa faible hauteur (2,1 cm par rapport au niveau du rail) j'ai prévu de fabriquer un cavalier dans une plaque de laiton de 0,5 mm d'épaisseur.
Le cavalier est fixé par vissage sur le chassis qui a été percé et taraudé en conséquence. Une petite pièce en laiton de 1mm d'épaisseur a été équipé d'une micro vis à tête fraisée et l'ensemble collé sur le moteur en vérifiant bien son centrage.
Le plus dur est fait, le bogie repose sur ses deux coupelles, et l'axe sur le moteur assure sa rotation précise. Cette adaptation limite au minimum l'emprise du moteur sur le compartiment voyageur. Il faut maintenant vérifier que l'engin se comporte bien dans les courbes et dans les rampes.
La suite de cet article portera sur la digitalisation, l'éclairage des feux et de l'intérieur de l'autorail, la déco/patine et les essais. Il reste à vérifier que les roues n'accrochent pas sur le bas de caisse.......
les flancs de bogie passent sans problème sous la caisse, mais les flancs de roues???
A +