Les éditions Atlas ont sorti un modèle d'autorail inédit qui a circulé en 1936 sur le réseau PLM. Sa caisse a une forme particulière qui lui a valu le surnom de "nez de cochon" en raison de ses deux énormes capots avant et arrière. Il s'agissait d'un engin diesel très puissant qui développait 600 CV et qui pouvait atteindre 110 Km/h à l'époque.
La photo ci-dessus montre les différents éléments de l'engin démontés. Je me suis empressé de changer les essieux "horribles" en plastique par des modèles métalliques à boudins très fins aux normes NEM RP 25, en tronçonnant les pointes avec un disque Dremel. La conception du chassis métallique interdit tout débattement des bogies, c'est donc un modèle statique comme tous les produits de la marque..........nous allons voir comment modifier cet engin pour le faire rouler sur le réseau, ce qui passe par une motorisation, digitalisation, éclairage et travaux de superdétaillage.
Il faut donc découper le chassis métallique pour permettre un débattement des bogies. Préalablement, je fais sauter les deux tenons qui maintiennent le compartiment voyageur avec une fraise pour faciliter l'usinage qui va suivre
La scie alternative Proxxon se révèle très efficace pour découper proprement les longerons du chassis.
La finition se fait avec une lime douce, le chassis bloqué dans un étau
Les fraisages doivent être ajustés en forme de losange pour autoriser un débattement maxi des bogies dans les courbes........ici sur une portion de rail R5 de Roco (rayon 54 cm) qui est le minimum adopté sur biscatrain. La circulation doit se faire sans frottement, ce qui impose des opérations de limage précises..........vérifier également que tout est OK une fois la caisse reposée sur le chassis.........car la forme particulière des extrémités de cet autorail limite l'inscription en courbe!!
zoom sur le découpe à effectuer. Nous voyons qu'il est possible de consolider le chassis au niveau des essieux situés à droite sur cette photo.
opération qui sera réalisée avec des profilés plats en laiton de 3x1 mm (fourniture l'Octant)
lesquels seront collés avec UHU strong and safe. Deux petites cales ont été rajoutées pour supporter le moteur. Il s'agit d'un modèle à rotor sans fer extra plat (récup sur lecteurs de CD/DVD) qui fonctionne sous basse tension (de l'ordre de 5V)
Avant de continuer les travaux, le chassis sera repeint intégralement avec un spray primaire gris Tamiya.
Bon, le plus dur reste à faire, motoriser un bogie.
Le logement qui se situe entre les deux flancs internes du bogie mesure exactement 9 mm de large, j'ai donc confectionné un petit bâti que l'on voit en premier plan réalisé à partir de profilés de laiton de 1 mm d'épaisseur percés aux deux extrémités en respectant l'entraxe des deux essieux. La transmission étant prévue par vis sans fin, il importe de positionner entre l'axe moteur et l'essieu moteur deux pignons qui tourneront librement sur leur axe, Je n'ai pas retenu les cotes, qui sont fonction des engrenages utilisés (récup) Les deux profilés de laiton ont donc été percés après collage sur un bâti en bois dur de 7 mm de large usiné selon le gabarit ci dessus.
Le bogie est ensuite assemblé en emboîtant provisoirement le bâti supportant la pignonnerie (pas de colle pour le moment), car il faut tester son fonctionnement. Le moteur a été positionné sur le chassis avec deux mico-vis qui ne doivent pas dépasser!!!! Une rondelle en polystyrène de 1 mm d'épaisseur remplace l'embossement existant sur le bogie d'origine qui a été arasé.......il importe d'assurer une bonne assise de l'autorail sur ses bogies.
Le bogie moteur sera à nouveau démonté pour ouvrir quatre cavités à l'emplacement des essieux, ce qui permettra désormais d'emboîter facilement le bâti et du même coup, régler précisément l'entraxe vis sans fin, pignon d'attaque, lesquels doivent tourner sans résistance.......Au passage et avant de remonter l'ensemble, j'ai installé des lamelles de contact (fourniture Miniatures Passion) en chrysocal prises en sandwich entre deux profilés de polystyrène collés sur les flancs supérieurs externes des bogies.
Nouvelle intervention sur le chassis qui doit être à nouveau fraisé pour permettre le débattement correct du bogie moteur, suite au rajout des lamelles de contact. Je peux paintenant positionner la vis sans fin (Jouef) enfoncée à force sur l'axe du moteur.
Enfin, il faut prévoir des bandages d'adhérence sur le seul essieu moteur, opération qui sera réalisée au tour à métaux. A ce stade, on peut faire un test moteur dans le vide et positionner le bâti pour le meilleur rendement possible.........il importe qu'il n'y ait pas de point dur en rotation dans un sens comme dans l'autre.
Le bogie porteur sera équipé d'une façon analogue au niveau des lamelles de contact, une pastille de polystyrène (noir) plus large que l'embossement d'origine a été rajoutée, elle sera collée sur toute sa surface et fixera ainsi plus solidement les lamelles (colle UHU strong and safe)
j'ai dû apporter une dernière amélioration en introduisant une petite tige de laiton de 8 dixième de mm de chaque côté du centre du bogie laquelle évite à celui-ci de flotter sur son axe. j'ai également inversé l'essieu muni de bandage pour une meilleure adhérence de l'autorail dans les deux sens de marche.
Le plus dur est fait, un branchement succint permet de vérifier que l'engin se déplace sans problème........Je vais pouvoir repositionner la caisse et l'aménagement intérieur après avoir logé un décodeur et installé l'éclairage.
A suivre