il s'agit du troisième modèle diffusé par les Editions Atlas, l'autorail Renault VH en version SNCF. Au premier abord, la reproduction est acceptable pour un produit bas de gamme de grande diffusion.........la peinture est correcte avec des zones rouge/crème bien délimitées. L'objectif est donc de le motoriser dans un premier temps, et de revoir certains points qui peuvent être améliorés..........équipement de feux fonctionnels, aménagements et éclairage intérieurs, digitalisation.
une autre vue de dessus de l'autorail, la toiture a été moulée directement avec la caisse et forme un ensemble monobloc en plastique reposant sur un chassis métallique rigide.
S'agissant d'un modèle statique, Atlas ne s'est pas "foulé" pour reproduire les bogies........ au dessus équipé de roues en plastique traversées par un axe qui ressort de part et d'autre des boitiers de roulement ???? en dessous équipé d'essieux aux normes NEM RP 25 de 11,4 mm de diamètre, cela roule déjà beaucoup mieux!!!!! mais il faut revoir de nombreux points, car l'empattement des bogies ne permet pas un débattement suffisant pour une inscription en courbe..........
En effet, la conception du chassis limite la rotation des bogies............le rail R5 Roco (rayon 54 mm) qui est le minima adopté sur biscatrain va servir de test.
Première opération, réduire l'empattement des bogies en sciant délicatement les flancs (utilisation d'une mini scie Proxxon)
A noter que leur gravure est très sommaire........ils sont peu visibles une fois la caisse reposée dessus........mais ils devront être améliorés pour créer des boitiers de roulement à hauteur des trous!!!!
leur support a été ramené à 20,5 mm de largeur
A ce stade, je vais tenter de loger un micro moteur RSF de récup qui sera logé à la verticale de l'axe de rotation, ce qui impose de fraiser légèrement le chassis avec une mèche de 6,5 mm
Le moteur attaquera un pignon primaire via une vis sans fin, qui entrainera un essieu équipé d'un second pignon. Cela impose la découpe d'une partie du support de bogie, et la confection de renforts collés dans du profilé en L en laiton selon la photo ci-dessus. Cette disposition évite d'ouvrir le chassis métallique..........mais nécessite de gros travaux sur le bogie........notamment, il faut s'assurer du bon emplacement des pignons en fonction du matériel dont on dispose, et ensuite consolider le tout qui est fragilisé par la découpe.
Notamment, il convient de créer une structure tout autour du pivot du bogie, car sa fixation devient impossible avec la vis et rondelle d'origine..........
J'ai utilisé des profilés en polystyrène découpés à la scie circulaire Proxxon selon le profil souhaité, les deux taquets à l'extrémité du bogie moteur serviront à maintenir le bogie bien stable à l'aide d'une pièce à fabriquer en forme de cavalier qui sera solidaire du chassis. A noter les trous percés à la verticale des essieux pour permettre une lubrification.
Premier test de pose du bogie sous le chassis. Un rapide coup d'oeil confirme que le débattement dans les courbes est insuffisant, il faut fraiser le chassis!!!!!
Cette opération se fait sur une perceuse à colonne équipée d'une fraise à métaux...........la forme du chassis se prête assez bien à cet usinage.........il suffit de bien maintenir la pièce et "creuser" sur les surfaces à agrandir..........attention aux doigts, car il peut y avoir des retours intempestifs!!!!
un autre problème à résoudre, les boites à essieux sont percées sur les flancs de bogie, il faut en fabriquer et boucher ces horribles trous. J'ai utilisé des clous en laiton à tête ronde de 1,8 mm de diamètre que j'ai usinés au tour à métaux pour rectifier la tête (diamètre ramené à 3 mm sur 1 mm d'épaisseur.........tête plate) ils ont été tronçonnés pour ne pas déborder sur la face interne des bogies, puis collés. La pointe des essieux a été également tronçonnée en veillant à ne pas mordre sur le flanc des roues........il ne reste plus qu'à coller ces derniers (UHU Méga strong) A noter, la surface supérieure du bogie moteur est parfaitement plane et assurera une excellente stabilité à l'autorail. J'ai comblé les trous avec du mastic Tamiya
Le bogie a encore été consolidé avec qq traverses latérales, le débattement est maintenant suffisant pour absorber des courbes de Rayon 54 cm............en dessous, cela ne passerait pas!!!!!!
Le bogie moteur est quasiment terminé, le moteur (Mitsumi) à rotor sans fer sera peu visible (entre la cabine de conduite et les toilettes) .........et surtout, il possède une inertie assurant des mouvements de ralentis exceptionnels, avec un niveau sonore très réduit..........le seul problème pourrait se situer maintenant au niveau de l'adhérence du seul essieu moteur sur la voie.......car le système de transmission adopté n'a pas permis de doubler le train de pignons à partir de la vis sans fin centrale........les deux essieux tourneraient en sens contraire!!!!!!! imaginez un chariot attelé à deux ânes qui se feraient face???!!!! c'est pas gagné pour arriver à l'heure!!!!
Le picasso Jouef remorquant un second Picasso Atlas est doté de la même motorisation.........donc cela devrait fonctionner, l'autorail renault VH roulant seul.
La suite de cet article sera consacré à la fabrication du second bogie porteur, de l'aménagement et de l'éclairage intérieur, de l'éclairage des feux réversibles blanc/rouge, et peut-être de l'amélioration de nombreux détails un peu grossiers.......et de sa digitalisation, car le moteur en question fonctionne sous 5 à 6 V et son alimentation doit être bridée.
A +