C'est parti pour une nouvelle intervention portant sur la motorisation et digitalisation d'un autorail Lorraine de la collection ATLAS confié par l'ami Gérard. En 2014, j'avais déjà réalisé un article sur un autorail identique, en adoptant une transmission sur un seul essieu moteur. Aujourd'hui, je vais tenter d'améliorer la motorisation rendue possible avec une nouvelle gamme de micro moteurs plus performants (Mitsumi).
Sur cette photo, nous voyons les différents éléments de l'autorail démontés. L'entraxe des essieux est de 40 mm, ce qui laisse la place à deux volants d'inertie réalisés en tronçonnant le modèle fourni par Micro Modèle dont l'alésage est identique à l'arbre moteur de 1,5 mm. Pour ce faire, je colle provisoirement le volant sur un axe de 1,5 mm que je fais tourner à grande vitesse sur une perceuse d'établi. Je le divise en deux avec une lame de scie à métaux fine.
L'extraction des vis sans fin, et le remontage de ces dernières derrière les volants engagés à force doivent être faits soigneusement pour ne pas endommager l'arbre moteur. Les essieux de 9 mm de diamètre aux normes fines RP 25 sont commercialisés par Limousin Modélisme Train. Enfin, les pignons de transmission sont des modèles Roco de récup.
Les bogies d'origine Atlas ne sont pas adaptés, seuls les flancs seront réutilisés. Les longerons supportant les essieux sont réalisés dans une plaque époxy cuivrée de 2 mm d'épaisseur. J'utilise une micro scie circulaire d'établi Proxxon qui permet une découpe parfaitement calibrée et rectiligne des éléments. Ils sont ensuite collés provisoirement dos à dos puis percés (2 mm) en respectant l'entraxe de 40 mm
Les deux éléments encore solidarisés doivent être ensuite fraisés afin de pouvoir loger le moteur. La profondeur de fraisage est calculée précisément pour obtenir une transmission directe et sans point dur entre la vis sans fin et le pignon installé sur l'essieu moteur. L'utilisation d'une fraiseuse avec une course millimétrique est quasiment indispensable pour ce type d'intervention.
Les deux traverses sont ensuite décollées en glissant une lame de cutter pour les séparer. Le carter est également découpé dans une plaque époxy dont la largeur est identique à l'empattement des pignons Roco. les trois éléments sont ensuite collés en veillant à bien positionner face à face les axes d'essieux moteur. J'utilise la colle UHU méga strong and safe qui laisse quelques secondes avant la prise pour corriger si nécessaire. Un second morceau de carter (pièce au premier plan) viendra renforcer l'assemblage et servir de berceau lors de la pose du moteur.
Le châssis prend forme, toutefois, j'ai souhaité l'équiper de paliers métalliques pour éviter l'usure des traverses époxy dans le temps. Ces petites pièces (dont je n'ai plus souvenance de leur origine) sont bien adaptées. Il faut repercer les trous existants à 3,6 mm et une fois les paliers collés sur leur traverse, j'obtiens un montage mécanique solide quasiment inusable.
C'est fait, le bloc moteur peut être collé sur son berceau, préalablement, un léger fraisage du carter doit être réalisé pour éviter le frottement des volants d'inertie.
Maintenant, il faut évider une partie du support du bogie moteur, pour permettre de le loger à la bonne hauteur.
la découpe est faite avec une scie alternative Proxxon, avec une finition à la lime douce. Une bride est réalisée dans un plat de laiton qui sera fixé au châssis par deux vis après perçage et taraudage. L'axe de rotation du bogie est une vis à tête plate qui est soudée sur le corps métallique du moteur.
la hauteur du châssis par rapport au rail est conforme, la rotation sans les flancs de bogie est importante, elle sera forcément réduite lorsqu'ils seront ajoutés, et il va donc falloir usiner le châssis métallique pour assurer une circulation de l'autorail convenable lors des inscriptions en courbe.
la prise de courant est assurée par deux lamelles de contact découpées dans une feuille de maillechort de 8/10 ème, qui sont soudées sur la partie cuivrée des longerons en époxy. Attention, la piste cuivrée conduisant aux roues isolées sur l'un des longerons doit être sectionnée au niveau des paliers d'essieux, sinon court circuit assuré !!
Le bogie porteur est réalisé sur le même processus. Par contre j'ai pu conserver le corps et les flancs en l'adaptant pour loger les longerons époxy.
une partie du carter a pu être conservée et permet de fixer le châssis par deux vis.
La prise de courant se fait également sur les 4 roues via deux lamelles de contact. Attention, il faut isoler la piste cuivrée sur laquelle est soudée les lamelles. Les flancs de bogie doivent être légèrement rognés pour permettre une rotation optimum. Malheureusement, Atlas a dégradé les bas de caisse en créant deux incisions qui n'étaient pas nécessaires et difficilement rattrapables !!
Il suffisait de rogner les longerons sur le châssis métallique pour permettre un débattement convenable des roues.
Un premier test permet de vérifier que l'autorail peut circuler sur une courbe de rayon de l'ordre de 54 cm soit le R5 de Roco Line. En aménageant les extrémités de flancs de bogie, on doit encore pouvoir améliorer le rayon admissible.
le raccordement électrique est réalisé sur une petite platine époxy dont j'ai adapté plusieurs pistes isolées. Cela facilitera la connexion au décodeur. A ce stade, je peux faire quelques tests de roulement qui s'avèrent excellents niveau ralentis et niveau sonore.
la suite de cet article portera sur la pose d'un décodeur, la mise en oeuvre de feux réversibles fonctionnels, de l'éclairage intérieur, la pose de voyageurs et divers travaux de finition.