Cette loco appartenant à l'ami Jacques est sans doute une pièce unique, la caisse étant une fabrication artisanale adaptée à un châssis moteur Roco. Dans la mesure où elle m'a été confiée pour réaliser sa digitalisation, j'en ai profité pour revoir de nombreux détails, notamment la stabilité de l'engin qui avait une fâcheuse tendance au flottement latéral en ligne et des bissels partant dans toutes les directions. Nous voyons également sur cette photo que l'encollage des vitres n'est pas génial, il faudra les remplacer ainsi que les main courantes grossières. Idem pour l'éclairage des feux a base d'ampoules.
La caisse tenue par deux vis est facilement démontable. Le châssis est constitué de deux éléments qui ont été adaptés par le concepteur d'origine pour accueillir les deux bogies moteur (Roco) La fixation de ces derniers sur leur support en polystyrène est trop lâche, l'ensemble a donc été démonté.
les deux bogies moteur sont fixés chacun par une vis qui traverse tout le bloc, mais qui n'a pas d'assise verticale, il faut donc consolider l'articulation. A noter que le châssis métallique d'origine 2D2 Roco n'avait pas été conservé sur ce modèle, sans doute faute de pouvoir s'insérer dans la caisse. Dommage!!!
j'ai donc collé une pièce de polystyrène de 2 mm d'épaisseur sur chaque bogie, ce qui permet maintenant un positionnement correct sur le berceau support, celui ci ayant été équipé de deux tubes en cuivre alésés au diamètre des vis
Le point d'articulation est décentré d'origine sur chaque bogie pour assurer une meilleure assise sur le berceau, mais également pour ne pas gêner la transmission par cardans.
Une fois le moteur réinstallé, l'axe se trouve sur le même plan horizontal, ce qui assure une transmission très douce sans vibration.
Pour limiter le débattement des bogies en courbe, j'ai ajouté des plaques latérales qui encadrent les blocs où sont logés les vis sans fin.
Le bâti moteur peut maintenant être recollé sur le châssis de la loco.
puis repeint en gris (27 Humbrol)
Il m'a semblé utile de revoir les vitrages AV et AR de cette machine compte tenu de leur positionnement et des traces de colle.
Ils ont été découpés dans une plaque de rhodoïd, mis au gabarit et collés avec Micro Kristal clear, une fois la colle sèche, les traces disparaissent.
J'ai fabriqué une platine sur un CI afin de regrouper les différents câblages.
La loco sera équipé d'un décodeur Lenz standard +
Celui-ci sera logé sous le lanterneau (que l'on voit ici déposé)
Les feux à base de conduits lumineux et d'ampoules seront remplacés par des leds bicolores dont le corps a été peint en noir mat avant la pose.
Reste plus qu'à câbler
L'une des cabines de conduite était déjà équipée d'un conducteur correctement positionné à gauche, étonnant que le siège soit situé à droite, c'est pourtant une loco bien française!! peut-être une cabine récupérée sur un modèle germanique??
La cabine est ensuite recollée à l'intérieur de la caisse en veillant au bon positionnement de la vis de fixation
le raccordement au décodeur est relativement facile sur ce modèle, la quasi totalité des fils étant concentrés sur le châssis, hormis l'éclairage cabine.
la luminosité des feux blancs et rouges a été atténuée par des résistances de 47 Kohms, ce qui donne un bon résultat en digital. Deux lests en plomb sont collés de part et d'autre du châssis.
Idem pour l'éclairage cabine mais avec une résistance de 10 Kohms (programmable avec touche F1 de la centrale)
Premier test de circulation avec un seul bissel, la mise au point de ces derniers est minutieuse, ces derniers étant solidaire d'un bras fixé sur chaque bogie moteur. Ils doivent être en appui suffisant pour permettre la rotation des roues qui sont suspendues à l'aide de micro ressorts de compression. L'engin est bien stable et ne se dandine plus. L'éclairage des feux et cabine est satisfaisant.
le second bissel est équipé d'un timon qui ne permet pas d'installer d'attelage, du moins il n'était pas présent, il faut donc l'adapter pour loger un boitier aux normes NEM
zoom sur le bissel AV dont le débattement latéral a été limité par un arceau en fil de laiton ajouté sous le châssis et qui sera peint.
zoom sur le timon supportant le bissel AR qui vient d'être équipé d'un boitier normalisé
Il ne reste plus qu'à remonter l'ensemble et refaire un test de circulation.
La captation du courant sur cette loco se faisait sur les seules roues motrices, soit 6 puisque deux sont équipées de bandages d'adhérence. j'ai préféré rajouter une prise de courant supplémentaire via l'un des deux bissels, opération assez facile à réaliser avec des lamelles du commerce dont l'une des pattes doit être sectionnée. Le contact se fait sur chaque demi essieu isolé, à l'instar des 2D2 Roco version + moderne. Par contre, le réglage de la pression doit être précis sous peine de bloquer les essieux.
Après qq réglages, les tests de roulement sont concluants, plus de plantage sur les zones d'aiguillages
Encore quelques détails à ajouter (mains montoires, essuie glaces, attelage à choquelles) et la loco pourra reprendre du service. Son fonctionnement est excellent, c'est vrai que la mécanique Roco y est pour qq chose!!!!
Je n'ai pas eu entre les mains le dernier modèle (femme enceinte) reproduit par Jouef/Hornby pour faire une comparaison, mais je pense que celui-ci sans doute plus ancien a bénéficié d'une gravure soignée, les pantos sont superbes, ainsi que la ligne électrique de toiture.
Jacques, je ne sais pas si je vais te la rendre!!!!!