Il arrive parfois que nos "chères" locos sortent des rails pour faire un saut sur le plancher, les dégâts peuvent être importants, c'est le cas de cette BB9325 quasi neuve qui m'a été confiée par l'ami Jacques. Elle ne fonctionnait plus, heureusement, la caisse n'avait pas trop souffert, une GRG s'imposait!!!! La photo ci-dessus montre la loco restaurée qui a repris son service.
L'un des flancs de bogie était HS et irrécupérable, et le support du carter moteur cassé, par contre les essieux n'étaient pas endommagés. J'ai pu trouver sur Ebay une pièce de rechange neuve, pour le reste, il va falloir fabriquer la pièce détériorée.
Sur les modèles Roco récents, le carter supportant la pignonnerie est clipsé par cette pièce qui assure une rotation du bogie, lequel est maintenu par deux languettes dont l'une était cassée. j'ai donc confectionné une pièce identique dans un profilé en U plat de laiton.
Un simple collage sur cette matière n'est pas suffisant, j'ai donc percé le support et soudé deux tenons en fil laiton de 1 mm qui renforcent l'assemblage.
C'est fait, le support de carter est réparé, je peux remonter les éléments en m'assurant que la rotation du bogie est correcte.
Un premier test moteur permet de vérifier que la transmission ne comporte pas de point dur, les essieux ne sont pas voilés, c'est OK. Sur cette gamme de Jacquemin Roco, l'éclairage des feux est encore assuré par des ampoules grain de blé via des diffuseurs qui ne sont pas efficaces, je les ai remplacées par des leds canon blanches et rouges.
Pour pouvoir les loger, j'ai dû réduire la longueur du châssis en sciant les extrémités comme le montre cette photo.
les leds canon ont un diamètre quasi identique aux orifices des feux Roco. J'ai réalisé un montage en parallèle de chaque jeu de leds avec un branchement commun de l'anode des 4 leds, et une résistance sur les cathodes des feux blancs et rouges. Les languettes de contact d'origine Roco en chrysocal ont été ôtées.
Avec une résistance de 680 ohms sur chaque jeu de leds, l'éclairage est puissant, il faudra sans doute le réduire lors du branchement sur la platine Roco
Idem pour les feux rouges, Une touche de peinture noir mat sur le corps des leds et sur l'intérieur de la caisse sera appliquée pour bien délimiter l'éclairage de chaque feux.
Sur ces modèles, les archets de pantos Roco sont très grossiers (Sommerfeld) je les ai remplacés par des modèles en cuivre plus fins que j'avais en stock dans mes tiroirs.
Le système de fixation étant différent, il faut revoir les barres d'articulation du panto réalisées en corde à piano de 4 dixième
Les pantos ont reçu un voile de spray primaire tamiya avant d'être repeints dans leur couleur grise d'origine
Ces locos sont équipées d'une prise NEM pour l'installation d'un décodeur (Lenz standard +)
j'ai branché les feux blancs et rouges AV (cathode) sur les plots correspondants de la platine Roco en insérant une résistance supplémentaire de 4,7 Kohms sur chaque fil. La masse commune (anode) est reliée au châssis par l'une des 4 vis fixant la platine. Pour les feux AR, les feux blancs sont synchronisés avec les feux rouges AV (touche F0 de la centrale) et les feux rouges AR reliés au fil vert du décodeur (touche F1) ce qui permet de les éteindre lorsque la loco est attelée à une rame.
vue en élévation de la ligne de toiture et des pantos repeints
Terminé, la loco peut reprendre du service, ici en tête d'une rame aqualys piko. En conclusion, ne pas désespérer lorsque une loco (électrique ou diesel) est détériorée, il existe presque toujours une solution pour les restaurer à moindre frais, par contre, c'est beaucoup plus aléatoire lorsque c'est une loco vapeur, voire un modèle haut de gamme qui lui ne fait pas de cadeau lorsqu'il chute, il ne reste plus qu'à pleurer sur son épave!!!!!