C'est parti pour la construction d'un kit laiton conçu par LSL (Loco Set Loisir) un modèle peu connu qui fait partie des derniers dinosaures du PLM, précurseurs des gros diesel qui ont suivi à la SNCF. Cette loco m'a été confiée par l'ami Thierry partiellement montée, l'objectif étant de la terminer, la digitaliser et réaliser les travaux de peinture dans une des livrées seyante qu'il a pu se procurer d'après de rares photos couleur de l'engin.
La photo ci dessus présente la loco diesel constituée de deux caisses similaires qui abritent chacune un châssis moteur de trois essieux et deux bissels, une conception 232 - 232 que l'on retrouve plus tard sur les modèles électriques 2D2 de la SNCF
Cette photo présente la loco terminée et peinte dans la livrée que je souhaite reproduire. Elle est conforme à la doc diffusée par Dominique B, un modéliste de talent bien connu des passionnés de trains miniatures.
Plusieurs versions sont présentées sur la notice de LSL, nous avons retenu le modèle avec des jupes raccourcies, qui offre l'avantage de mieux distinguer les superbes organes de roulement de l'élément moteur, notamment le système de transmission des essieux avec ses flasques qui sont collés sur les flancs des roues.
Pour ce faire, un travail délicat de découpe doit être exécuté sur les deux caisses issues de moulage massif en bronze. La ligne est tracée en limite basse des trappes de visite
J'ai utilisé un disque à tronçonner Dremel monté sur flexible. Il ne faut pas trembler et être patient, car le métal à découper est résistant. La finition est faite avec une lime douce.
les extrémités sont arrondies avec une meule abrasive cylindrique, le fabricant recommande d'ouvrir au maximum cette zone de la caisse pour permettre un débattement du bissel avant très limité dans la version d'origine.
la motorisation est basée sur un moteur RSF équipé de deux vis sans fin massives faisant office de volants d'inertie, ce qui confère une transmission d'excellente qualité et des ralentis exceptionnels. Une seule roue est bandagée sur chaque élément, ce qui est suffisant vu le poids de l'engin.
Sur cette photo, nous voyons que les organes de roulement sont d'avantage visibles une fois les jupes raccourcies, ce qui correspond à la version adoptée ensuite par la SNCF.
Tous les essieux de cette loco sont conçus sur la base de demi essieux bloqués sur une bague isolante. Ils sont enfoncés à force. J'ai réalisé cette opération entre les deux mors d'un étau, ce qui assure une pression dans l'axe et évite un voilage toujours possible des essieux. Autre avantage, toutes les roues participent à la prise de courant, les longerons du châssis moteur et porteur étant astucieusement moulés sur une base isolante.
Un premier châssis est assemblé, je vais pouvoir tester le fonctionnement de la machine en régime analogique, il est probable que le rayon d'inscription sera limité une fois la caisse reposée.
C'est OK, mais l'inscription en courbe reste limitée à des rayons de l'ordre de 75 cm, en dessous, le bissel AV accroche sur le bas de caisse.
le fabricant a reproduit des ventilateurs statiques, disposant de micro moteurs, j'ai tenté une motorisation, laquelle passe par une adaptation que j'ai pu tester avec succès.
L'opération consiste à fixer un moyeu de diamètre 1mm sur le ventilateur, renforcé par une rondelle, le tout collé. Préalablement, une tige de laiton de 1 mm est plantée verticalement dans une cale en bois, afin d'assurer une rotation sans voile des pales du ventilo.
Il ne reste plus qu'à fabriquer le support des deux moteurs en respectant l'entraxe des ouÏes sur la toiture.
Les moteurs sont fixés sur une plaque de CI, et les ventilos sont ensuite collés sur l'axe moteur avec une goutte de résine polymérisable UV
Ces derniers fonctionnent sous une tension maxi de 5 V, ils devront être alimentés en conséquence par un décodeur spécifique dont la tension sera bridée.
Reste les grilles à installer à partir d'une découpe circulaire à réaliser dans un grillage très fin fourni par le fabricant
J'ai abandonné l'idée de les souder, là encore, ils ont été fixés avec de la résine polymérisable UV appliquée avec un cure dent sur la circonférence (faces externes et internes). Un gabarit en bois a été confectionné. Il est bloqué dans chaque ouverture d'échappement pour assurer un positionnement correct des grilles.
Les prochains travaux porteront sur l'installation d'un système d'éclairage et la pose d'éléments de super détaillage. Une digitalisation sonore de l'engin est prévue, elle ne devrait pas poser trop de problème vu la place disponible à l'intérieur des deux caisses. La phase déco par contre sera plus délicate compte tenu de la livrée retenue.
A plus