La collection des autorails Atlas se poursuit avec la sortie du bugatti, un modèle assez bien reproduit au niveau de la caisse, encore qu'il faudra sans doute revoir le jointage du kiosque de conduite.
Cette photo révèle un positionnement trop bas de l'autorail par rapport à la traverse de tamponnement (ici face à un VH renault, mais c'est le même constat avec un picasso Mistral qui lui est parfaitement aux normes)
Comme tous les modèles produits par Atlas, cet autorail est statique. Les différents éléments se démontent très aisément par dévissage.
premier travail, construire un bogie porteur susceptible d'accueillir 4 essieux. Le diamètre des roues de l'engin réel est de 75 cm soit rapporté à l'échelle HO 8,62 mm, je vais donc tester avec des essieux de 9 mm boudins aux normes fines NEM RP 25, qui est la limite maxi à ne pas dépasser pour pouvoir les loger sans qu'ils se touchent. (fourniture Limousin Modélisme Trains)
Les pointes seront tronconnées avec un disque Dremel. Attention d'extraire la roue isolée avant de réaliser cette opération (risque de fondre le plastique)
Il faut légèrement limer les logements accueillant les roues ainsi que les gorges qui maintiennent les essieux en place, cette dernière opération est réalisée avec un foret de 2,1 mm de diamètre pour permettre une rotation libre des essieux. Nous voyons sur cette photo que les boudins se frôlent à qq dixièmes de mm près!!! Le bandeau extérieur qui ceinture le bogie sera ultérieurement supprimé, car inesthétique, d'aucune utilité et apparemment inexistant sur le modèle réel.
Un premier test de roulement confirme que le bogie roule bien , sans résistance.
point intéressant, la réhausse du bogie de 2 à 3 mm par rapport au modèle d'origine permettra de repositionner l'autorail à la bonne hauteur par rapport aux rails.
Maintenant, il faut prévoir une rotation correcte du bogie porteur, en essayant de conserver son support d'origine, la découpe du chassis en zamac se fera donc suivant le tracé ci-dessus.
La scie à chantourner Proxxon se révèle parfaite pour une opération de découpe précise, très peu de rectification à la lime;
par contre, il faut réduire encore les traverses du chassis pour éviter que les essieux extrêmes bloquent dans les courbes. Le support de l'axe de pivot doit être chanfreiné à 45° pour permettre également le débattement des deux essieux centraux.
Terminé, le bogie est repositionné avec son carter d'origine, un peu de graisse au silicone sur les paliers pour assurer une rotation souple des essieux. Le bandeau n'est pas encore supprimé sur cette photo
test sur une portion de courbe de 55 cm de rayon, cela passe aisément.
Au niveau du bogie moteur, j'avais imaginé ce montage qui mettait en oeuvre un micro moteur (16,8 mm de long) avec une transmission sur deux essieux extrêmes, les essieux centraux n'étant pas motorisés, j'ai dû abandonner, le moteur n'étant pas suffisamment rapide et puissant. De plus, l'axe du moteur de 1 mm de diamètre nécessitait de fabriquer un manchon bien centré pour s'adapter à la transmission (axe de 2 mm)
Par ailleurs, le positionnement très bas du moteur interdisait un montage des deux essieux médians sur axe, ce qui nécessitait de fixer les roues sur des demi-axes soudés sur un longeron, assez délicat à usiner. J'ai abandonné cette solution.
J'ai donc revu ma copie. La nouvelle motorisation étudiée sera réalisée à partir d'essieux prélevés sur deux véhicules Bachmann de ce type, dont le diamètre des roues (8,2 mm) et surtout la transmission devrait permettre de motoriser les quatre essieux de l'autorail.
C'est parti, le chassis du bogie d'origine Atlas a été renforcé de deux longerons laiton en U plat et ouvert pour permettre le passage des engrenages bachmann d'origine (noirs) la transmission entre les essieux est réalisée à partir d'engrenages (blancs) récupérés sur une CC 65001 Mistral (le fabricant ayant dû remplacer toutes les roues voilées sur le modèle acheté à l'époque) Le positionnement de l'ensemble vérifié, il faut maintenant fabriquer les supports de rotation.
Les pignons blancs seront calés sur des traverses en laiton en U plat usinées (les gorges sont espacées de 10,5 mm chacune, et fraisées avec une mèche de 1,6 mm)
Les longerons viendront s'appuyer sur les deux traverses d'extrémité du bogie, selon le schéma de la photo, les axes des pignons blancs seront tronçonnés à la bonne longueur .
deux longerons supplémentaires (profilé section rectangulaire) seront collés sur les supports de paliers des pignons blancs afin de réhausser le bogie, et positionner le moteur. La transmission se fera par vis sans fin attaquant un pignon primaire (blanc) dont le support reste à faire. Le moteur est un modèle de récupération provenant d'un lot acheté sur Ebay, l'axe est de 1,5 mm et a dû être équipé d'un manchon usiné en laiton pour loger la vis sans fin au diamètre de 2 mm (également issue de récup)
le support est réalisé avec un jeu de cornières en laiton collées sur les longerons. (UHU strong and safe en gel) permet de bien positionner la pièce rapportée.
Le moteur est ensuite collé sur les deux longerons.
Une traverse latérale en L a été rajoutée pour solidifier le support du pignon d'attaque moteur.
Bogie retourné, le support d'essieux du constructeur Atlas n'est pas acceptable. Les gorges seront arrasées au cutter. Il faut donc réaliser des longerons capables d'accueillir des essieux au diamètre de 1,5 mm. La conception Bachmann permet un montage astucieux sur le plan de la captation du courant car chaque roue est enfichée sur des demi-essieux isolés par l'engrenage central (noir), d'où l'idée de construire des longerons en laiton qui supporteront les essieux en question et seront donc conducteurs (pas de lamelles de contact à ajouter!!!!), Par contre, ces longerons devront impérativement être isolés du corps du bogie moteur. J'ai donc usiné quatre demi longerons sur des profilés laiton en U plat avec une gorge fraisée à 1,5 mm de diamètre, les profilés étant préalablement collés provisoirement bien à plat pour assurer un bon équerrage (entre axe de chaque essieu 10,5 mm soit exactement 31,5 mm entre les essieux extrêmes)
Les deux demi longerons en U sont ensuite collés (puis soudés l'un contre l'autre) pour former un profilé de section carrée. Ces profilés seront ensuite collés sur le support plastique du bogie d'origine Atlas en veillant à ce qu'ils ne touchent pas le corps supérieur sur lequel ils feraient masse.
les gorges présentes peuvent ensuite être repercées à 1,6 mm de part et d'autre, ce procédé assurant un calage parfait des essieux Bachmann.
les essieux remontés, je m'assure que les 8 roues sont bien en contact avec les rails et que la transmission ne bloque pas.
A ce stade, je peux ôter les bourrelets extérieurs du bogie d'origine. Les roues des véhicules Bachmann présentent des boudins très fins, avec une bande de roulement certes un peu large, mais très efficace sur le plan de la captation du courant. Je vais donc revoir le bogie porteur pour l'équiper des mêmes roues, avec un processus identique pour la prise de contact, ce qui assurera à l'engin une captation du courant sur 16 roues sans montage de lamelles pas simple à mettre en oeuvre pour cet autorail.
Côté bogie moteur, le chassis a été découpé en respectant un tracé circulaire (rayon 20 mm de l'axe d'origine de rotation du bogie) il faut maintenant prévoir un système permettant au bogie moteur une rotation centrale en évitant un arceau supérieur qui serait trop visible côté compartiment. Décidément, rien n'est facile sur ce modèle!!!
Il faut donc fabriquer une pièce dans une plaque de polystyrène de 2 mm d'épaisseur selon un gabarit reproduit avec une pointe et compas à tracer.
La pièce en question doit être parfaitement usinée pour permettre une rotation par glissement sur le chassis en zamac.
le support sera ensuite collé sur le chassis moteur avec deux traverses supplémentaires pour assurer une rigidité parfaite de l'ensemble.
J'ai usiné deux roues au tour afin de mettre des bandages d'adhérence. deux fils ont été soudés sur chaque traverse en laiton supportant les demi essieux, dans l'immédiat ils ont été raccordés directement au moteur pour faire les premiers tests de roulement de l'engin.
le bogie moteur repose sur son berceau, une cale a été ajoutée à l'arrière du moteur pour maintenir le bogie sur le chassis lorsque l'autorail est soulevé.
idem sur l'avant, avec un étrier réalisé en fil laiton de 8 dixième coudé en forme de U et qui est démontable.
le compartiment intérieur peut être remonté, il sera sectionné à la hauteur de la vis sans fin, deux pièces de ont été rajoutées sur le longeron latéral pour supporter la partie du compartiment arrière qu'il faut découper pour permettre un débattement du bogie moteur en courbe.
Il ne reste plus qu'à peindre le compartiment et ajouter des personnages.
le plus dur est fait. le reste des travaux portera sur la déco, l'éclairage intérieur et les feux AV/AR, digitalisation et patine. Je n'ai sans doute pas choisi l'option la plus facile, mais j'en suis venu à bout, c'est l'essentiel. A noter que la petite taille des roues sur ce modèle est un handicap pour une motorisation limitée à 4 roues motrices, même avec 8 roues entraînées, l'engin a tendance à patiner, ce qui a motivé l'installation de bandages d'adhérence sur deux roues
Les premiers tests de roulement avec une alimentation analogique sont bons, la captation de courant excellente, et l'inscription en courbe de 55 cm de rayon parfaite.
le compartiment moteur (au centre) permettra de loger le décodeur et un condensateur.
Je souhaite du courage et de la persévérance à tous ceux qui se lanceront dans ce type de travaux. Il existe aussi des solutions de motorisations toutes faites, mais le modèle se prête assez mal à une adaptation. Bref, l'essentiel est d'arriver à le faire rouler!!!!
A +