Les travaux se poursuivent sur la loco qui vient d'être équipée de sa pompe bi-compound et des conduits de vapeur latéraux
Comme le signalait le fabricant du kit, on sombre vite dans le blues du plombier!!
En effet, cette loco fourmille de tubulures, robinets, mains montoires, rambardes, graisseur, barre de relevage dont la mise en oeuvre nécessite des heures de travail et une patience à toute épreuve.
Exemple, ces robinets coudés qui seront à installer sur le dôme dont les extrémités minuscules doivent être percés à 0,4 mm pour introduire et souder le tube de même diamètre. Sans une mini perceuse à colonne précise et des forets au carbure, opération quasi impossible!!!
Le cheminement des tubulures est également un casse tête, elles doivent être mises en forme en respectant tous les contours de la chaudière et doivent être soudées préalablement sur leur support.
La pose des rambardes intervient en dernier, j'ai d'abord positionné les supports en laiton puis introduit un fil de 4 dixième dans les orifices. Pour ne pas empâter ces pièces minuscules avec de la soudure, je les ai fixées avec un point de colle cyanolit. Par contre, toutes les tubulures, graisseur, chapelles, pompe sont soudés sur leur support (chaudière et tablier)
A ce stade d'avancée des travaux, je peux poser la porte de boîte à fumée dont les 3 éléments ont été préalablement assemblés. Elle sera ensuite complétée des équipements prévus par le constructeur.
Notamment le volant d'ouverture de la porte et les rambardes de manipulation.
l'abri doit être équipé de son buffet, une pièce en bronze qui ferme le foyer et qui sera complétée des nombreux volants de commande après mise en peinture. Deux petits tabourets sont présents et doivent être mis en forme puis soudés sur les faces internes de la cabine.
Un platelage est ensuite ajouté dans l'abri, puis la toiture après mise en forme, ainsi que deux barres mains montoire en fil laiton de 4 dixième
Les injecteurs ont été fixés sous l'abri derrière les marches d'accès
La turbo dynamo comporte un support qui est relié à un tube coudé débouchant dans l'abri.
Enfin, la pose des tampons de type Nord termine l'équipement de la loco. Enfin, presque, car en consultant la notice, on trouve encore quelques accessoires oubliés qu'il faudra installer, sans doute après les travaux de peinture.
La fixation du corps de la loco sur son châssis se fait par deux vis et nécessite la dépose du carter. A ce stade, il faut vérifier que le tablier soit bien en appui sur le châssis.
J'ai prévu d'installer des lanternes fonctionnelles, ce qui nécessite de les percer avec un foret de 5 dixième pour loger des micro leds CMS pré câblées
La suite des travaux portera sur le tender moteur dont toute la partie mécanique est livrée fonctionnelle dans le kit. La caisse est constituée d'une pièce moulée en bronze qui facilitera grandement la construction du tender. Malgré un lest important prévu par le fabricant, je pense pouvoir installer un décodeur en aménageant la partie électrique prévue à l'origine en analogique.
A suivre
J'aborde maintenant la construction du tablier de la loco, de la chaudière et de l'abri mécanicien/chauffeur. La notice donne avec précision les différentes étapes qu'il faut suivre dans l'ordre indiqué. Le tablier est constitué de deux éléments qui doivent être soudés l'un contre l'autre.
Le dessous du tablier doit être plié à 90° sur ses bordures et sur une largeur de 1 à 2 mm, opération réalisée dans les mors d'un étau pour éviter une déformation de la plaque de laiton. Malgré une rainure exécutée en photo découpe, le pliage est délicat, et j'ai dû remettre en forme la plaque par martelage pour obtenir une surface bien plane. Sur la photo, les deux éléments sont réunis par application d'une soudure liquide sur les deux faces juxtaposées.
Les supports de garde boues ont été pliés à 90° sur le tablier supérieur avant l'opération de soudure
Les garde boues doivent être mis en forme pour épouser la surface arrondie de la chaudière. Un rainurage à base de cannelures facilite cette opération de cintrage
L'arrondi est réalisé sur une douille de 15 mm
Les garde boues sont soudés sous le tablier et à l'intérieur. Les bords extérieurs sont ensuite ajustés sur leur support avec une lime douce. Je peux maintenant souder deux coupelles taraudées qui serviront à la fixation tablier/châssis.
D'ailleurs, il est temps de vérifier si les deux éléments s'emboîtent bien l'un dans l'autre
La pose de la traverse de chocs doit être précise, notamment au niveau du point d'ancrage des tampons, mais la plus grosse difficulté est de mettre en forme la structure arrondie qui rejoint le tablier à la traverse de choc, n'ayant pas de chalumeau pour recuire la plaque de laiton. Là encore, une cintreuse aurait été la bienvenue!!!
la pose des marchepieds AV est basée sur une pièce d'un seul tenant à mettre en forme qui sera soudée sous le châssis à la hauteur du bissel. deux trous de 5 mm destinés à fixer les mains montoires doivent être dans le même alignement que ceux existants dans le tablier.
C'est fait, les supports de marchepieds sont soudés de part et d'autre du châssis. J'ai vérifié que ce dernier s'emboîtait bien sous le tablier. Mais le positionnement n'est pas conforme, il devra être revu!!
L'opération suivante consiste à fixer le platelage arrière sous la cabine, la pièce incluant les marchepieds qui seront rigidifiés par un point de soudure au dos.
Une chance, l'abri conducteur est un élément déjà cintré par le fabricant qui se cale sur la structure arrière de la loco.
Le foyer s'emboîte dans l'abri où il est soudé. Une pièce moulée en bronze fait le joint entre le foyer et le corps de la chaudière. Avant de la souder, il faut installer les autoclaves et le sifflet, ainsi qu'un petit support en laiton pour la tige de relevage.
Le corps de la chaudière livré cintré (ouf!!!) est à fermer par un joint de soudure sur toute sa longueur.
L'extrémité de la chaudière comporte un décrochement qu'il faut mettre en forme pour épouser le support qui sera ensuite fixé sur le tablier. La chaudière est équipé des dômes, cheminée, autoclaves avant sa pose.
La porte de boîte à fumée est constituée de trois pièces qui doivent être soudées en veillant à bien les positionner sur le support
De nombreux points de fixation de tubulures doivent être percés (diamètre 0,3 mm) sur la chaudière avant sa pose définitive
notamment deux fils de 3 dixième qui circulent de chaque côté de la chaudière ainsi que les tubes d'alimentation des sablières (5 dixième)
J'ai souhaité ajouter un lest en plomb (60 g) qui sera introduit et collé dans le corps de la chaudière, bien que la motorisation soit prévue dans le tender. Il importe que la loco ait une bonne assise sur les rails, d'autant que les bandages sont très fins.
Déjà signalé, j'ai dû repositionner les marchepieds AV de la loco qui n'étaient pas à leur place. L'utilisation d'un fer à souder de forte puissance (80W) permet de dessouder rapidement un élément mal monté.
La loco commence à prendre forme, toutefois, il reste encore un nombre important de pièces d'infrastructure à installer, opérations longues et délicates, que le fabricant qualifie de "travaux de plomberie" tient, un nouveau métier qui s'ajoute à la panoplie du modéliste!!
A suivre
Avant d'aborder l'embiellage, il faut positionner les sabots de freins, sachant que ces pièces doivent être solidaires d'un carter démontable constitué de deux pistes cuivrées isolées, qui serviront également à la pose de lamelles de contact sur les 6 roues motrices.
Je n'ai pas retenu le schéma du constructeur qui n'offrait pas à mon avis une fixation suffisamment précise. J'ai rajouté deux profilés en U plat très fins soudés sur le carter sur lesquels j'ai positionné des tiges en laiton de 5 dixième. Les sabots de freins ont été percés et soudés sur ces tiges pour obtenir un positionnement correct par rapport au bandage des roues motrices.
Le même principe a été adopté pour la pose de lamelles de contact sur chacune des 6 roues motrices. Elles sont découpées dans une feuille de chrysocale et font contact sur deux points des bandages internes de chaque roue. Ce sera plus efficace que le système conçu par le fabricant basé sur une tige de laiton flottante prenant contact sur un seul point de 4 roues.
J'ai dû abandonner la pose des ressorts à lame d'ailleurs peu visibles dont la présence était source de court circuit avec le châssis en laiton. Il importe en effet que chaque piste du carter soit totalement isolée électriquement. Rappelons que la loco devra être fonctionnelle en régime 2 rails.
Le carter obtenu sera soigneusement dégraissé dans un bain d'acétone avant mise en peinture.
Une fois peint, le carter pourra être installé sous le châssis par vissage en deux points extrêmes. Les surfaces des lamelles en contact avec les roues ont été soigneusement grattées.
Avant remontage des essieux, le châssis a été mis en peinture à l'aérosol après dégraissage (une couche d'apprêt et une seconde noire mate)
j'ai pris soin de répertorier les pièces d'embiellage avec leur numérotation avant d'aborder l'assemblage, car une fois détachées de leur support, le risque d'erreur au montage est important, et un retour en arrière délicat, voire impossible.
On démarre par la contre manivelle dont une extrémité doit être fixée sur la bielle par un rivet minuscule serti. L'autre extrémité est traversée par un fil laiton de 5 dixième qui doit être soudé sur son support, la difficulté est de maintenir les articulations sans point dur une fois l'assemblage terminé!
Le mode d'assemblage de la bielle motrice avec la crosse du piston a également été modifié, le système proposé par le constructeur étant difficile à mettre en oeuvre basé sur un rivetage hasardeux au dos de la crosse.
J'ai donc percé la crosse et introduit une micro vis qui garantira la tenue de la bielle dans le temps. Sur cette vis sera ensuite soudé le pendule de tiroir lorsque tout l'embiellage sera opérationnel.
Sur cette photo, une partie de l'embiellage est installé, ce qui nécessite des heures de patience, pour arriver à obtenir un roulement sans point dur. L'avantage du montage conçu par le fabricant est que l'on peut à tout moment sortir du châssis le couple essieux/bielles pour ajuster l'ensemble.
Une fois l'embiellage validé, les manetons support de bielles recevront un petit point de graisse/téflon.
Nouveau démontage pour vérifier les points durs. La bielle motrice accroche sur un maneton, ce qui nécessite un nouvel ajustage
Cette fois ci, l'embiellage est au point, je peux coller les rondelles qui masquent les écrous de fixation des roues, en veillant à bien les centrer. Les contrepoids sont fixés à la cyanolit sur les roues à l'opposé des manetons.
Il reste encore une pièce d'embiellage à installer (pendule tiroir) dont la fixation se fait sur la vis qui déborde de la crosse de piston sur laquelle elle sera soudée. Une dernière vérification pour contrôler que le mouvement se fait sans blocage.
Je peux maintenant appliquer une couche de peinture sur le couple roues/embiellage à l'aérographe (acrylique à solvant patine toiture noir sale décapod) en nettoyant immédiatement les bandages des roues avec le solvant de la marque.
le bogie AV a également été peint. Un test de roulement confirme que la partie mécanique de la loco est OK
Dans l'immédiat, j'ai souhaité régler le problème de peinture noire du châssis et des organes de roulement avant d'aborder la construction de la chaudière, s'agissant d'un modèle Nord, on devrait normalement retrouver le fameux ton chocolat.
les prochains travaux porteront sur la construction du tablier et marchepieds, abri et chaudière, ce qui semble au premier abord plus facile, quoique ??
Pas de mécanique à prévoir, je dois dire que l'embiellage est l'étape la plus difficile dans les kit laiton vapeur, pas moins d'une semaine pour sa réalisation et mise au point!!
vidéo 218
quelques séquences réalisées sur mon réseau et celui de Gilles en cours de construction. Deux générations d'autorails VH Renault digitalisés sonores (REE et Keyser)
Bon visionnage
C'est parti pour des travaux portant sur la construction intégrale d'un kit laiton de la marque LSL (Loco Set Loisir) Il s'agit d'une version vapeur de la 230 A Nord confiée par un ami modéliste Thierry.
Je dois dire que j'aborde ce chantier avec un peu d'appréhension, n'ayant jamais "pratiqué" ce type de construction en dehors d'un kit métallique Keyser d'autorail VH Renault dont j'ai décrit les étapes dans de précédents articles.
La notice de montage qui comporte pas moins de 12 pages est bien documentée, mais se révèle parfois difficile à comprendre, les images étant peu claires. Aussi, il est recommandé de suivre scrupuleusement les différentes étapes dans l'ordre indiqué.
Compte tenu du nombre important de pièces à assembler, j'ai prévu de les regrouper après identification dans une boîte à casiers afin de ne pas en perdre en route.
On démarre par le châssis de la loco à détacher de la plaque laiton. Les points d'attache sont soigneusement ébavurés avec une lime fine avant mise en forme. La gravure présente des rainurages qui permet de plier avec précision le châssis avant soudure.
Les différentes planches de structure de la loco sont traitées par photogravure dans une plaque de laiton de 4 dixième de mm d'épaisseur, les éléments peuvent être dégagés avec une simple lame de cutter.
Les longerons extérieurs doivent ensuite être soudés sur le châssis en veillant à juxtaposer les fenêtres avec précision. Pour ce faire, j'étale avec un pinceau de la soudure liquide (Railcolor AMF 87) sur chaque face et je positionne préalablement chaque élément avec des pincettes aux extrémités pour éviter que les pièces se déplacent au cours de la soudure. J'utilise un fer à souder classique puissant de 80W.
C'est fait, à ce stade il faut vérifier que les paliers en laiton se positionnent correctement dans les passages de boîtes d'essieux, ces derniers devant tourner librement lorsqu'ils seront installés définitivement
sous le bogie avant de la loco, il faut mettre en forme deux petites pièces faisant office de garde boue qui seront soudées
des petites pinces métalliques maintiennent les garde boues le temps de la soudure
Deux petites pièces rivetées soudées consolident l'avant du châssis
l'étape suivante porte sur la construction du bogie AV constitué de deux pièces mises en forme qui seront ensuite soudées sur leur traverse respective.
Préalablement, il convient de vérifier que les essieux tournent librement sur leur support, ce qui nécessite quelques ajustages
Les flancs de bogies issus d'un moulage en bronze sont ensuite soudés sur les longerons, ainsi que deux traverses en laiton sur chaque extrémité du bogie
j'ai dû fabriquer le timon d'attelage qui manquait dans la boîte, à partir d'une chute de laiton dont les attaches ont été ajustées pour permettre un débattement correct du bogie
les pièces d'embiellage sont à détacher d'une plaque maillechort dont les principaux éléments sont à souder l'un contre l'autre pour donner plus de rigididé. Le support de cylindre avec ses glissières est une pièce issue de cette plaque qui doit être pliée soigneusement pour obtenir l'inclinaison adéquate.
Pour garantir un vis à vis parfait des trous des bielles d'accouplement, je les maintien le temps de la soudure entre deux forets de 1,8 mm de diamètre fichés dans une planchette en bois dur.
Un second élément (console) destiné à fixer les glissières du tiroir est calé entre les mors d'un étau afin de souder quatre petits supports qui doivent tous être dans le même alignement. Une tige de laiton les traversant facilite leur positionnement au moment de la soudure.
Les deux éléments sont ensuite soudés et s'encastrent dans les fentes prévues dans le châssis.
Les cylindres peuvent maintenant être soudés sur leur support en respectant l'inclinaison des tiroirs. Préalablement, ils ont été percés avec un foret de 1,2 mm pour la tige de piston et deux trous de 0,8 mm sous chaque cylindre pour fixer les conduits de purgeur
Durant toutes ces interventions, il faut vérifier que rien ne dépasse par rapport au tablier qui sera fixé à plat sur le châssis
Le montage des roues est facilité par le système d'emboîtement des essieux calés à 90°, il importe de loger les paliers en laiton avant fixation des roues, car celles ci doivent pouvoir être extraites avant l'assemblage de l'embiellage
J'ai fabriqué un petit outil pour bloquer les vis de fixation des roues, il importe de vérifier qu'elles tournent sans voile, résultat obtenu après un serrage efficace.
Un petit test de roulement confirme que tout est OK, à ce stade d'avancement des travaux, je vais pouvoir attaquer une des étapes les plus délicates de la construction, à savoir l'embiellage, et je dois dire que les croquis disponibles sur la notice ne sont pas très explicites!
Bref, la patience est de rigueur.
A suivre
Les travaux du jour portent sur la pose de lamelles de contact sur deux wagons REE équipés d'attelages conducteurs magnétiques de la marque. L'objectif est d'améliorer la prise de contact d'engins moteurs à deux essieux de type Y8000 qui est parfois insuffisante au passage d'appareils de voie.
La conception des bogies est différente d'un modèle de wagon à l'autre. Ici un wagon tombereau REE
Sur cette photo, nous voyons qu'il est équipé de bogies avec une timonerie de freins très bien reproduite, mais qui complique un peu la pose des lamelles de contact
Les lamelles sont découpées au gabarit adéquat dans une plaque de chrysocal et fixées par collage cyanolit sur une traverse du bogie après ajout d'une mini tige de laiton de 5 dixième sur laquelle seront soudés les fils des attelages conducteurs.
Les deux fils de chaque attelage sont connectés à chacune des lamelles, et cheminent le long des poutrelles de structure du wagon
Le contact est amélioré par ajout d'une graisse cuivrée qui limite le frottement sur l'arbre des essieux
Là, c'est un wagon trémie REE transport de ballast.
Sur ces wagons, le bogie est difficilement démontable sans risquer d'endommager la timonerie. Les lamelles de contact en chrysocal ont été adaptées par découpe au ciseau sur la base de modèles du commerce à 3 pattes. Elles sont glissées et fixées par collage à la cyanolit en soulevant légèrement la barre transversale en plastique qui coiffe l'axe central du bogie.
Là également, il faut veiller à bien régler la pression des lamelles sur l'axe des essieux. A noter que l'installation permet à tout moment de revoir un contact défaillant, les essieux restant démontables.
L'idéal est d'installer un attelage magnétique conducteur à chaque extrémité du wagon, ce qui permet de les accoupler ensemble ou séparément selon le convoi à réaliser, avec l'énorme avantage d'un désaccouplement que confère la fixation magnétique.
bien sûr, les locos tracteurs doivent être équipés de ce type d'attelage, dont l'installation a été décrite dans un précédent article portant sur la révision d'un Y 8303 Roco
D'ailleurs, tout type de loco peut bénéficier de cette source de contacts supplémentaires, car au delà des plantages sur les aiguillages, le niveau de salissure des voies peut être également un obstacle au bon fonctionnement des convois.
vidéo 217
Cette vidéo présente la draisine REE attelée à deux wagonnets équipés de capteurs de courant sur chaque essieu, la solution aux nombreux plantages à déplorer sur la majorité des engins moteurs à deux essieux.
L'ami Bruno m'avait également confié le diesel de maintenance des caténaires kibri que j'avais motorisé et digitalisé il y a quelques années pour une révision, suite à quelques éléments dégradés. J'ai revu la motorisation et le câblage défaillant, l'engin fonctionne à nouveau correctement avec davantage de souplesse à bas régime.
Bon visionnage
Nous avons vu que le poste d'aiguillages (modèle Artitec en kit) a été déplacé dans la mesure ou sa base ne permettait pas de le positionner entre les voies à l'entrée du dépôt. Il sera donc installé près du pont routier lui même déplacé d'une dizaine de cm à l'extrême nord/est du module.
Sa construction ne pose pas de problème particulier, l'assemblage est réalisé par collage cyanolit après ponçage des éléments en résine. La seule difficulté réside dans la fixation des rambardes de l'échelle d'accès dont les montants très fragiles (métal photodécoupé) doivent s'encastrer dans les supports de marches d'escalier. Un aménagement intérieur succint a été créé avant repose de la cabine avec ajout de quelques personnages Preiser.
La cabine est équipée de ses vitrages et les murs ont été peints en gris clair pour éviter la dispersion de l'éclairage par transparence de la résine.
test d'éclairage avant collage de la cabine sur son socle. Le poste a été baptisé Saint-Hilaire, ce panneau issu de mes précédents travaux étant disponible dans mes tiroirs. Il sera rebaptisé car le panneau en question a été souillé lors des travaux de patine
J'ai ajouté un petit lampadaire mural à base de led CMS au dessus de la porte d'entrée.
le bâtiment a été patiné et installé à son emplacement définitif. Les rambardes métalliques de l'escalier d'accès ont été repeintes. Le poste a été rebaptisé Saint Junien
J'ai prévu d'installer des feux CV (carré violet) pour protéger la sortie des voies du dépôt. Les kits proposés par DRIM 3 D sont des reproductions fidèles issues d'imprimantes 3 D, dont le montage est des plus simples à réaliser. La gamme couvre quasiment tous les besoins dans les versions de cibles modernes. Pour des versions plus anciennes, il faut se diriger entre autres vers Décapod avec des kits laiton de très belle facture, mais dont le montage est beaucoup plus délicat. La photo montre les 3 éléments principaux qui doivent être peints préalablement avant le montage. (aérosol)
mât en gris
cible en noir
liseré en blanc
Les feux sont équipés de leds CMS précâblées qui doivent être installées avant la pose de la cible.
Une résistance de 56 Kohms sur chaque led permet de diffuser un éclairage atténué réaliste. (feux violet)
Idem pour le feux blanc
Sur Ebay, Gilles avait également trouvé cette série de signaux laiton qui compléteront les installations
Un carré rouge est installé pour protéger l'accès au dépôt, à la hauteur du pont routier, les autres signaux seront utilisés sur les prochains modules.
Gilles avait fabriqué une petite baraque de chantier à base de carton de calendrier que j'ai terminée (pose d'une toiture, gouttières, peinture et quelques panneaux)
Elle est installée le long de la piste piétonne.
intercalée entre les voies du dépôt et la halle marchandises
Un butoir ancien (PN Sud Modélisme) a été rajouté pour fermer l'une des voies de desserte de la halle marchandises
quelques voitures sont positionnées sur le pont routier
la grue Jouef a été patinée, et un camion ancien stationne face au quai pour charger des caisses d'outillages.
Il ne reste plus que le câblage réalisé sur la base de deux feeders:
deux fils pour le courant DCC (alimentation rails + décodeurs gestion des moteurs d'aiguillages)
deux fils pour l'éclairage des maquettes et lampadaires
Une prise raccorde les borniers sur chaque module, ce qui permet de connecter rapidement tout le réseau sur le module de base (N°1) qui est le seul équipé de transfos et de la centrale digitale délivrant le signal DCC.
les décodeurs sont des modèles CDF Informatique réf 80108008 adaptés aux moteurs MP5 qui fonctionnent sous deux fils contre trois pour les MP1. Actionnés par un micro moteur, le mouvement lent des lames d'aiguillages dans les deux sens est assuré par l'inversion du courant continu délivré par le décodeur. Pour la programmation, il faut d'abord ôter le petit cavalier (bleu) et donner une adresse à chaque décodeur (comme pour une loco) laquelle détermine d'office le N° des quatre moteurs d'aiguillages. Sur la photo, nous voyons que l'adresse 2 donne les N° 9 - 10 - 11 et 12 avec une centrale de type Roco multimaus. C'est d'ailleurs une particularité de cette centrale par rapport aux autres (ainsi l'adresse 0 donne N° 1 - 2 - 3 et 4, adresse 1 donne 5 - 6 - 7 et 8)
La programmation a été faite préalablement à leur installation sur le module avec deux sources d'alimentation distinctes:
signal DCC de la centrale
alimentation 16 V alternative
A noter que ces deux sources peuvent ensuite être regroupées en une seule DCC lorsque le cavalier bleu est réinstallé sur le décodeur, ce qui simplifie le câblage.
l'avantage des MP5 par rapport aux MP1 est qu'ils disposent d'une prise enfichable sur chaque moteur qui facilite grandement leur pose. Par ailleurs, ils sont équipés de deux jeux de contacts inverseurs très utiles pour l'alimentation des pointes de coeur et d'éventuels signaux. J'ai revu la course de la tige d'articulation des lames d'aiguilles en la réglant sur 3 mm, ce qui est suffisant pour bien les plaquer en fin de course. Tout est bien expliqué dans la notice du fabricant.
Un des fils d'alimentation (violet) du moteur est à raccorder au bornier COM (partie supérieure du boitier)
l'autre fil (gris) est à raccorder aux deux plots repérés M2 (partie inférieure du boitier)
Enfin, deux jeux de contacts R/T permettent d'alimenter la pointe de coeur de l'aiguillage ainsi que le feu CV protégeant la sortie du dépôt sur la voie concernée.
les derniers travaux portent sur le raccordement des éclairages de bâtiments et de lampadaires.
L'éclairage est un élément à ne pas négliger sur un réseau car la vision nocturne est la situation la plus favorable visuellement puisqu'elle élimine l'environnement parasite de la pièce/garage où la maquette est installée
A +
A la demande de nombreux internautes, et pour faciliter leur recherche, j'ai entrepris de constituer un glossaire regroupant tous les articles, photos et vidéos diffusées depuis la création du blog en janvier 2008.