A l'occasion d'un court séjour organisé en mai dernier avec l'ami Gilles, nous avons eu le plaisir de visiter deux pôles d'intérêt dans la région lyonnaise, à savoir Mini World Lyon, et mon ex réseau biscatrain chez l'ami Bruno. j'ai donc réalisé un reportage photo/vidéo dont le premier volet est consacré à Mini Word Lyon, une exposition magistrale qui mérite le détour, et qui à mon avis rejoint en qualité de réalisation ce que l'on peut admirer à Hambourg (Miniatur Wunderland).
Le second volet sera consacré au réseau de Bruno dont nous avons pu apprécier les travaux d'extension et d'informatisation, une oeuvre colossale réalisée sur 5 ans qui permet aujourd'hui de gérer intégralement et avec une précision remarquable la circulation de tous les convois présents sur le réseau.......et la flotte est consistante!!!! Durant cette trop courte visite d'une demi journée, nous avons également découvert un nombre impressionnant de maquettes de réseaux entièrement décorés, de dioramas superbement réalisés sous vitrine, bref, un véritable musée dédié au modélisme sous toutes ses formes.
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Cette vidéo regroupe des séquences de circulation de locos sur les trois premiers modules du dépôt que j'ai construit au cours des derniers mois et qui ont été assemblés au domicile de Gilles. Le matériel roulant provient d'une partie de sa collection, les locos présentées sont toutes équipées de décodeurs sonores d'origine.
Bon visionnage
J'aborde maintenant la phase finition. Avant de raccorder électriquement les deux éléments, j'ai peint les flasques de roues du tender à l'aérographe avec une patine acrylique à solvant Décapod (noir sale toiture). Les plaques constructeur (SACM) préalablement peintes en noir mat ont été posées, ainsi que la numérotation Nord sur les protections roues motrices de la loco
La soute à charbon/briquettes a été repeinte en noir.
puis ajout de véritable charbon dans le bac.
La traverse de choc peinte en rouge, tampons en noir, puis ajout d'un attelage à choquelles fonctionnel.
Des volants de conduite ont été posés sur la façade de la chaudière. Deux fils conducteurs seront raccordés au décodeur dans le tender.
Le panneau cinéma est fixé par collage cyanolit
pose de la grille de protection caténaires
sans oublier le mécanicien et le chauffeur (personnages preiser)
La peinture des cerclages de chaudière est sans doute l'étape la plus délicate. J'ai pris l'option de la traiter avec un feutre POSCA (Japon) à pointe très fine diffusant une peinture acrylique jaune/or assez réaliste. Certains passages sous les tuyauteries sont très difficiles d'accès. J'ai dû recourir à la pointe d'un cure dent trempée dans la peinture pour couvrir les zones correspondantes.
Le résultat est acceptable, le traitement de patine qui suivra devrait atténuer l'effet un peu trop neuf de la loco
Il ne reste plus qu'à raccorder électriquement la loco au tender, ainsi que l'éclairage des lanternes du tender au décodeur.
Un test de circulation et d'éclairage des feux réversibles est effectué avant fixation de la caisse du tender.
la lanterne AV de la loco diffuse un éclairage assez doux.
Il reste encore la numérotation à exécuter sur la loco et le tender et les décalcomanies présentes dans le kit ne sont hélas plus utilisables (trop anciennes, séchage ??) bref indécollables.
le marquage sera donc la partie la moins réussie de cette loco, malgré le soin apporté à découper les décalcomanies sur leur support que j'ai finalement collées avec kristal clear pour laisser le moins de traces possibles.
En définitive, j'ai adopté un système d'attelage permanent entre la loco et le tender, ce qui évite d'avoir à connecter des micro prises de courant entre les deux éléments toujours difficile à brancher.
les cinq dernières images présentent la loco après traitement de patine à l'aérographe, dernière intervention qui termine les travaux.
Je dois dire que j'en ai bavé!! C'était ma première expérience de construction d'un kit laiton qui m'a bien occupé ces derniers mois. Mais la satisfaction de voir rouler correctement une loco créée de toutes pièces est sans doute la juste récompense de tous ceux qui se sont lancés dans ce projet.
Je pense néanmoins que c'est à la portée de tout bon bricoleur patient, pourvu qu'il soit équipé correctement. Sur ce point, j'ai dû compléter mon équipement car le sablage nécessite un compresseur plus puissant que ceux utilisés pour la peinture. Bien sûr, un poste de soudure de qualité est nécessaire, sans oublier le micro outillage et les mille petits objets qui traînent dans les tiroirs qui facilitent certaines interventions.
Aujourd'hui, les artisans proposent des kits bien étudiés dont la découpe précise facilite grandement l'assemblage. Le kit de construction de la 230 Nord créée par Loco Set Loisir est plus ancien, sans doute à l'origine des obstacles que j'ai pu rencontrer!!!
J'aborde maintenant la phase peinture qui passe par plusieurs interventions préalables décrites ci après. La photo ci dessus montre la loco qui vient de recevoir une première couche "chocolat" typique des livrées des locos Nord
Mais avant , j'ai revu le système de fixation du bissel avant de la loco en soudant une traverse centrale sous le châssis équipée d'un axe sur lequel viendra glisser latéralement le bissel. Cette solution permet une meilleure tenue sur les rails que le timon prévu à l'origine.
Sur la version Nord, cette loco est équipée d'un panneau cinéma qui remplace une des lanternes que j'ai donc déposée.
Le marquage dans cette version prévoit des plaques qui seront apposées sur les flancs de la loco au niveau des roues motrices. Elles ont été peintes en noir mat à l'aérographe, puis grattées avec une gomme abrasive pour faire ressortir les marquages en relief.
La lanterne avant sera fonctionnelle et j'ai prévu de la raccorder au décodeur dans le tender, moyennant un jeu de deux fils supplémentaires. Le panneau cinéma sera posé après peinture finale de la loco. J'ai ajouté une petite tige de laiton de 4 dixième pour le maintenir plus solidement par collage.
Un petit CI à deux pistes isolées permettra de raccorder les fils de la lanterne AV de la loco
J'ai retrouvé dans mes tiroirs un attelage à choquelles métallique fonctionnel qui sera mieux adapté.
Enfin, j'ai revu le positionnement de quelques tubulures mal implantées, il faut dire que le plan de construction de cette loco récupéré sur le net n'était pas très clair!
A ce stade d'avancée des travaux, il est temps d'aborder le décapage et dégraissage des différents éléments de la loco et du tender. Les organes mécaniques et moteur ont été soit démontés, soit protégés par des rubans adhésifs, de même que le décodeur. J'ai pris l'option de réaliser ces opérations par sablage sous pression et je me suis équipé d'un micro pistolet qui devrait simplifier cette étape.
La caisse de la loco et du tender seront donc sablés, ce qui permet d'éliminer les excédents de soudure et micro particules indésirables. Par ailleurs, cette technique a l'avantage de créer sur les surfaces traitées des micro rugosités qui favorisent l'accrochage de la peinture.
J'utilise de la poudre d'oxyde d'aluminium (corindon) diffusée sous pression 2 à 4 bars en prenant soin de cantonner la pulvérisation dans une grande boîte à biscuit métallique, à l'intérieur du garage ouvert, sachant que ce produit est très volatil (lunettes et masque de protection recommandés).
Après sablage, la récupération du produit n'est pas souhaitable, car de micro particules de soudure peuvent se mélanger, ce qui risque fort de boucher la buse du pistolet lors d'une utilisation ultérieure. Un fil laiton de 4 dixième de mm permet de déboucher le pistolet si nécessaire.
Avant l'opération de sablage, j'ai pris soin de boucher les orifices des lanternes avec du maskol, pour ne pas détériorer les micro leds installées à l'intérieur.
Une fois le décapage réalisé, j'ai éliminé avec le souffle d'un sèche cheveux et en m'aidant d'une brosse souple (neuve) toutes les particules pouvant être bloquées dans les infrastructures de la loco. Il faut éviter de manipuler avec les doigts les pièces à peindre. Chaque élément est déposé sur un petit support (ici une cale de polystyrène extrudé) pour mise en peinture. J'utilise les excellents produits Décapod visibles sur cette photo qui permettent d'appliquer une première couche favorisant l'accrochage.
Les deux opérations (sablage, peinture d'apprêt) sont assez longues à exécuter, mais conditionnent la qualité des travaux. L'aérographe doit être réglé pour diffuser un film très fin afin de ne pas empâter les reliefs.
Une seconde couche d'apprêt est appliquée, en veillant à l'uniformiser sur les parties les moins accessibles de la loco.
J'ai retenu les teintes d'origine proposées par Décapod, déclinées en peinture acrylique à solvant, dont la diffusion à l'aérographe est particulièrement aisée. Toutefois, il sera judicieux de prévoir une seconde couche pour une couverture parfaite et résistante.
idem pour le tender. A noter que le châssis de celui ci devra être peint en noir, à l'instar du châssis de la loco déjà traité dans les précédents articles.
Sans oublier le dessous de caisse de la loco.
j'ai pu trouver un lot de volants en photo découpe ALP2M qui viendront améliorer la cabine chauffeur/mécanicien. Ils ont été peints en rouge à l'aérographe.
Le châssis du tender est ensuite repeint couleur noir sale en protégeant avec des bandes de masquage Tamiya les surfaces qui doivent rester couleur chocolat
idem pour le châssis de la loco ainsi que les roues et l'embiellage démontés pour faciliter cette intervention.
La cabine et le foyer sont également repeints en noir sale. Il restera à ajouter les différents volants de commande et les chauffeur/mécanicien.
Les enjoliveurs de lanternes sont ensuite posés sur la loco et le tender, après grattage du support avec la pointe d'un cutter, et polissage avec une gomme abrasive.
Le plus gros des travaux de peinture est maintenant terminé, il reste encore toute la numérotation à exécuter, la peinture des cerclages de chaudière?? (je cherche encore la solution la mieux adaptée) et la traverse de choc rouge, les tampons ainsi que la patine et en phase finale le raccordement électrique loco/tender. Bref, une étape ultime qui devrait mettre un point final à ces travaux.
J'aborde maintenant la construction du tender. Beaucoup moins de pièces dans la mesure où la caisse venue de moulage est constituée d'un seul élément en bronze. De même, les organes de roulement (3 essieux) sont déjà montés sur le châssis ainsi que le moteur qui entraîne 2 essieux extrêmes via des vis sans fin faisant office de volants d'inertie. Très belle conception qui assure une transmission parfaite. Toutes les roues sont conductrices via des longerons porteurs isolés électriquement, donc sans lamelles de contact.
Toutefois, les premiers tests de roulement confirment que la traction est insuffisante, aucune des 4 roues motrices n'étant équipées de bandage d'adhérence. J'ai donc démonté deux demi essieux qui s'accrochent sur le pignon central, et usiné à la fraiseuse Proxxon des gorges afin de loger l'équipement manquant. La perte de contact de ces deux roues bandagées sera compensée par la loco qui sera reliée électriquement
C'est fait, au passage j'ai revu le système d'accouplement loco/tender plutôt complexe conçu par le fabricant, en installant un timon rigide et mobile s'articulant sur les deux éléments. Pour ce faire, j'ai dû pratiquer une incision sur la traverse AR de la loco. Il suffit d'engager l'une des extrémité dans la fente et celle ci vient se positionner directement sur le têton soudé sur le châssis. Pas besoin de vis pour le maintien
Mais revenons sur le châssis du tender constitué de longerons en laiton pliés à 180° et soudés l'un sur l'autre pour assurer une meilleure rigidité. Là encore, deux forets de 1,8 mm enfichés dans une plaquette en bois garantissent un bon positionnement lors de la soudure.
les traverses sont ensuite mises en forme et soudées sur les longerons. Pour garantir un bon équerrage, j'ai utilisé une petite plaquette époxy découpée au gabarit adéquat
C'est fait, l'assemblage est solide et bien plan.
la pose des 6 boîtes à essieux ne pose pas de problème, un têton central s'emboîte dans les longerons, assurant un bon centrage.
les trappes d'approvisionnement en eau du tender sont ajoutées ainsi que les renforts sur la soute à charbon. Les rambardes sont réalisées en fil laiton de 4 dixième fixées sur leur support avec un point de colle cyanolit. Un second élément obture la face AV du tender avec ses portillons d'accès
Le fabricant à prévu un lestage en plomb conséquent constitué de plaques de charbon et de briquettes, ce qui apporte un supplément d'adhérence au tender moteur
A ce stade, je peux tester à nouveau la loco pour vérifier l'amélioration de traction opérée par ajout de bandages d'adhérence, c'est beaucoup plus efficace!!!
Les lanternes sont soudées sur le tablier AV de la loco. J'ai prévu d'y installer des micro leds CMS avant de poser les enjoliveurs. Mais s'agissant d'une version Nord, il faudra remplacer l'une des lanternes par le tableau cinéma que j'installerai après les travaux de peinture.
Pour câbler la led CMS, il faut percer le tablier juste derrière la lanterne pour passer les fils correspondants. Elle sera raccordée directement au deux pistes isolées du carter de la loco.
Je n'ai pas réussi à fixer les lanternes AR par soudure sur la caisse en bronze du tender, aussi, j'ai introduit un micro tube en laiton de 1 mm de diamètre à l'intérieur des lanternes que j'ai soudé au dos, ce qui permet de les fixer par collage sur le tender au travers des trous correspondants.
Le décodeur Lenz trouve sa place sur un des côtés du châssis, après ajout de deux plaques Epoxy cuivrées que j'ai soudées sur les longerons. Le bâti moteur est ainsi calé entre ces deux plaques et la transmission protégée des fils à raccorder.
Plusieurs pistes ont été tracées sur la plaque époxy sur lesquelles sont raccordées les fils du décodeur:
à gauche sur la photo:
fil rouge, file de roues de droite dans le sens de la marche AV
fil noir, file de roues de gauche dans le sens de la marche AV
fil orange et gris, bornes du moteur
à droite sur la photo:
fil bleu, anode des leds des lanternes AR du tender
fil blanc, cathode des leds (feux rouge en marche AV)
fil jaune, cathode des leds (feux blanc ton chaud en marche AR)
nb: une résistance CMS de 8 Kohms est intercalée sur chaque cathode
La connexion électrique caisse/châssis du tender permet d'extraire les deux éléments aisément, cela sera nécessaire lors des travaux de sablage et de peinture.
Le raccord électrique loco/tender se fait par deux micro prises tulipe mâle qui viennent se connecter sur les deux prises femelles soudées sur le châssis du tender.
Test d'éclairage, il faudra réduire encore l'intensité des leds lors du montage final.
Une résistance de 30 Kohms ajoutée sur l'anode commune donne un bon rendu. C'est mieux ainsi
Les interventions suivantes porteront sur le décapage, polissage, mise en peinture, déco, patine, numérotation, un exercice difficile qui devrait mettre un terme au reportage présenté sur ce blog.
A la demande de nombreux internautes, et pour faciliter leur recherche, j'ai entrepris de constituer un glossaire regroupant tous les articles, photos et vidéos diffusées depuis la création du blog en janvier 2008.