Suite aux articles précédents, j'ai élaboré un nouveau plan de câblage permettant de faire fonctionner tous les signaux quel que soit le mode d'alimentation utilisé sur le réseau (analogique ou digital) Pour ce faire, j'ai découpé le circuit principal en 10 cantons que j'ai équipé d'ILS au pied des signaux, surmontés d'un crocodile factice permettant de les camoufler.
Chaque signal a été recâblé pour localiser plus aisément chaque feux sur un bornier situé dans le tiroir où sont concentrés tous les relais nécessaires à leur fonctionnement.
Sur cette photo, nous apercevons à gauche les relais et à droite le bornier où sont localisés les contacts des ILS, des feux de chaque signal, et l'alimentation (signaux/relais) Les relais noirs (bistables) sont commandés directement par les ILS, avec des leds bicolores (verte/rouge) qui signalent l'état d'occupation des cantons. Ils sont associés à 10 relais (stables) répertoriés R1 à R10, ce montage étant imposé par le nombre de contacts R/T nécessaires à la commutation des feux de signalisation. Quant aux relais répertoriés A1 à A 41, ils sont reliés aux moteurs d'aiguillages qui se trouvent sur le parcours du circuit principal, ils influencent donc directement les signaux en fonction de leur position déviée ou non.
Avant d'attaquer le schéma de câblage, il convient de bien cerner le fonctionnement d'un relais bistable. Celui ci supporte une alimentation de 24V continu, présente deux bobines (bornes 1 - 2 et 15 - 16) donnant chacune une position repos/travail à partir d'un commun (4 et 13) Les plots 15 et 16 négatifs seront donc shuntés dans le montage à réaliser. Une brève impulsion positive (ILS) sur le plot 1 ouvre un contact permanent respectivement sur les plots 4/6 et 13/11, et une seconde impulsion sur l'ILS suivant (plot 2) bascule le contact sur les plots 4/8 et 13/9
zoom sur le verso du relais équipé de plots aux pas standard de 2,54 mm compatible avec les platines de circuits imprimés à pastilles.
les relais (bleu) ont sensiblement le même format, mais doivent être alimentés par un contact permanent, c'est pourquoi ils ont été connectés à un contact travail des relais bistables (noir) Au total, ce montage permet d'avoir à disposition pour chaque ILS l'équivalent de 4 contacts R/T. Lorsque ce n'est pas suffisant, il suffit de doubler le nombre relais
Les premiers tests d'éclairage des feux sont concluants.
Le canton N° 1 présente un signal carré rouge dans la mesure où il est sectionné par une bifurcation venant de la voie opposée. L'arrêt est donc impératif (Nf = non franchissable) et le câblage des feux de BAL est dépendant de la position déviée ou non de l'aiguillage A 30.
Toujours sur la bifurcation, mais dans l'autre sens, nous sommes sur le canton N° 6 avec un signal présentant l'avertissement et le rappel de ralentissement lorsque l'aiguillage A 30 est dévié. (franchissement à vitesse réduite 30 Km/h)
Lors du franchissement, quel que soit l'itinéraire, le feu repasse au rouge.
Canton 2, la voie de service est protégée en sortie par un carré violet, ici donnant la voie libre avec le feu blanc, la voie principale présente un carré rouge non franchissable, la loco de droite doit laisser passer le loco tracteur et ne pourra redémarrer que lorsque l'aiguillage A 40 sera en position non déviée, avec le feu jaune allumé.
Sur cette photo, nous sommes dans le couloir N/Est, le convoi circulant sur le canton 3 vient de franchir le signal qui passe du vert au rouge, sur la voie embranchée à gauche, un carré rouge interdit le franchissement de l'aiguillage A 41.
Canton 7, le signal présente 3 feux jaunes indiquant que la voie principale est déviée vers la voie d'entrée en gare terminus, franchissable à 30 km/h
toujours sur le canton 7, le convoi vient de franchir le signal qui présente le carré rouge.
Canton 8, à la sortie du pont métallique, la voie de droite dirige vers un embranchement particulier accédant à l'usine Moreau raccordée à la voie principale, le carré rouge interdit le franchissement, sur l'EP, un signal carré violet reste à installer, il présenterait un feu blanc.
Le canton 9 se trouve dans une zone de gare souterraine et ne sera pas équipé de signalisation lumineuse.
Canton 10, c'est le signal le plus complexe à gérer car outre les 3 feux de BAL, il doit également présenter une multitude de possibilités puisque la voie principale cisaille un gril de gare:
carré rouge si la voie principale est prise à contresens
carré rouge également si l'une quelconque des voies de départ de la gare terminus est ouverte
3 feux jaunes pour imposer le ralentissement lorsque l'itinéraire dirige vers les voies du dépôt.
Bref, pas simple à mettre en oeuvre, et je dois dire que j'ai fait pas mal d'impasse par rapport à une signalisation réelle qui serait beaucoup plus complexe.
Certes, je n'ai pas encore trouvé la solution pour assurer la sécurité de BAL en régime digital, elle n'est opérationnelle qu'en régime analogique, mais comme la plupart des locos équipées de décodeurs fonctionnent également en analogique, je peux exploiter le réseau en toute quiétude.
Seule la signalisation est maintenant opérationnelle, ce qui est un progrès car désormais, les vidéos (notamment celles réalisées avec caméra embarquée) montreront des feux fonctionnels au passage des convois filmés, quel que soit le mode d'alimentation.
Il reste encore un gros chantier de câblage pour la zone de gare terminus, avec les potences et portiques, ce sera une autre étape!!!!!