C'est parti pour le premier élément statique de l'autorail bugatti en version PLM (Editions Atlas) lequel a de nombreux points communs avec l'autre version terminée que l'on voit sur cette photo. Les travaux porteront sur les organes de roulement, la motorisation, la digitalisation, l'aménagement intérieur avec personnages, l'éclairage, les feux réversibles blanc/rouge, et la patine.
La reproduction est très correcte pour un modèle basique, mais comme toujours des organes de roulement ultra simplistes (laids) qu'il faut impérativement remplacer.
Notons une amélioration du positionnement du chassis par rapport au modèle précédent, il se situe plus haut sur la caisse, ce qui laisse augurer moins de travaux de fraisage pour le pivotement correct des bogies.
Ces derniers doivent être tronçonnés, car l'installation de nouveaux essieux de 9 mm de diamètre (réf LMT 111 Limousin modélisme trains) ne permet pas de conserver les flancs (d'ailleurs improbable et inesthétique) Même équipées de boudins aux normes fines RP 25, les roues se frôlent à qq dixième de mm près. Le montage devra donc être très précis.
L'autorail étant composé de deux éléments, j'ai prévu que la prise de courant se ferait sur les bogies porteur, Cette fois ci, je vais pouvoir éviter d'installer des lamelles de contact qui se sont avérées être la plus grosse difficulté sur l'autre modèle (entre autres), dans la mesure où le faible diamètre des roues disposées côte à côte freinaient leur rotation. Chaque bogie prendra le courant sur une seule file de rail, via les 4 roues non isolées de leur axe. Il importe donc de créer une zone de contact et du même coup améliorer les supports d'essieux grace à deux longerons en U plat en laiton (fourniture l'Octant) qui viendront s'emboîter sur les supports d'origine en plastique, ces derniers devant être légèrement réduits en épaisseur par limage ou mieux par fraisage (plus précis)
L'opération la plus délicate est de percer les longerons en laiton le plus précisément possible pour que les 4 essieux soient parfaitement dans le même axe horizontal et avec le même entraxe que les bogies d'origine Atlas. Pour ce faire, j'ai collé un premier longeron sur son support en plastique (cyanolit) et en me guidant avec les gorges des supports existants, j'ai percé quatre trous de 2 mm. L'utilisation d'une perceuse à colonne est recommandée.
Les trous ainsi obtenus sont en alignement parfait, c'est très important sinon le moindre décalage et les essieux médians (ou extrêmes) ne toucheront pas le rail.
Les axes coniques des essieux ont été tronçonnés, l'opération doit se faire lorsque les roues isolées sont sorties de leur axe.
Pour percer le second longeron avec la même précision, il suffit de le coller provisoirement dos à dos sur le premier en se laissant guider par les quatre trous déjà perçés, un petit coup de cutter pour les décoller, et l'on obtient ainsi un bogie prêt à accueillir les quatre essieux
Une fois les deux longerons collés définitivement sur le chassis du bogie, j'ai repercé les trous avec un foret de 2,1 mm pour dégager un peu le plastique qui freinait la rotation des essieux et créer un minimum de jeu. Normalement, les essieux remontés doivent tous tourner librement sur une surface plane lorsque vous faites rouler le bogie, si une roue ne touche pas, c'est râté et vous pouvez recommencer les opérations précédentes!!!! Sur cette photo zoomée, nous voyons que la moindre imprécision dans le perçage peut freiner, voire empêcher la rotation des roues dont les boudins se frôlent à qq dixièmes de mm près. Pour la captation du courant, il suffira de souder un fil sur l'un des longerons, les roues isolées de l'autre côté ayant un épaulement en plastique qui interdit tout contact avec l'autre longeron. Une opération inversée sur l'autre bogie (voire les autres) et notre ligne électrique sera parfaite et sans la moindre résistance mécanique.
Le chassis métallique doit être fraisé pour permettre la rotation du bogie porteur, les roues extrêmes ayant tendance à buter en courbe serrée. L'utilisation de la fraiseuse Proxxon s'avère très précise (mais il est toujours possible de faire cette opération à main levée avec une mini perceuse, c'est moins propre et surtout plus dangereux!!!)
L'opération de fraisage se limite à quatre zones d'une longueur de 10 à 12 mm environ, le métal dégagé permettant une très grande rotation du bogie, sans engager le gabarit de la caisse.
zoom sur le support du bogie porteur. Il convient de réusiner l'axe avec un taraud de 2,2 m, car la vis fournie par Atlas ne s'engage pas assez profondément dans l'axe et laisse "flotter" le bogie
tout est OK, je vais pouvoir attaquer le bogie moteur, sachant que j'ignore encore dans quel élément il sera installé, mais j'imagine que la conception Atlas sera identique à celui-ci.
Préalablement, il est judicieux de repositionner le carter sous le bogie qui doit être réduit en largeur pour se caler entre les deux longerons en laiton. J'ai collé une rondelle de 1 mm d'épaisseur (diamètre du trou 4 mm) sur l'axe du bogie pour réhausser légèrement la caisse de l'autorail encore trop basse.
Le débattement du bogie une fois remonté est important, et l'engin devrait pouvoir s'inscrire dans des courbes de faible rayon. J'ai pu tester avec une bonne marge le R5 de Roco (Rayon 54 cm)
Sur cette photo, les deux autorails bugatti ont leur traverse de tamponnement au même niveau.
Les prochains travaux porteront sur la motorisation. Compte tenu de la disposition particulière du bogie supporté par 4 essieux, le kit fabriqué par Léopold Halling parait à première vue inadapté, comme pour le précédent bugatti, je vais m'orienter vers les draisines bachman dont la pignonerie permettra de motoriser les 4 essieux.
A suivre