Atlas poursuit sa collection avec ce petit autorail De Dietrich 270 cv dont la silhouette de prime abord est plutôt sympathique. Bien que la reproduction soit très approximative selon des spécialistes pointus qui l'ont décortiquée sur le forum de LR, j'ai décidé de conserver cet autorail et de le motoriser, à l'instar des autres modèles déjà équipés. Les travaux porteront sur le remplacement des organes de roulement, la motorisation, la digitalisation, l'éclairage intérieur et les feux, et la patine.
Premier constat, les bogies ont été reproduits avec le même entraxe d'essieux (3,7 cm) alors qu'ils auraient dû respectivement mesurer 3,39 cm pour le bogie porteur et 4,42 cm pour le bogie moteur. N'ayant pas la possibilité de regraver les flancs de bogie, ils resteront en l'état. Ces derniers ont dû été découpés à la mini scie circulaire proxxon car l'empattement des nouveaux essieux est supérieur à la largeur disponible. Il s'agit d'essieux de 9 mm de diamètre (fourniture Limousin modélisme Trains réf LMT 111 aux normes fines RP25), ce qui correspond au diamètre le plus approchant des essieux réels.
Sur cette photo zoomée, nous voyons que les flancs ont bénéficié d'une gravure améliorée par rapport aux modèles précédents, mais vraisemblablement inexacte compte tenu de ce qui précède......nous ferons avec!!!!
Dans la mesure où j'ai prévu d'améliorer le support de roulement des essieux sur profilés laiton, il convient de réduire la largeur du bogie, opération réalisée à la mini scie circulaire.
Deux longerons de 50 mm de long (profilé laiton en U plat de 4 x 2 mm) seront collés de part et d'autre. Le percage (2mm) est réalisé en se guidant avec les gorges d'origine. Cette opération est recommandée avec une perceuse d'établi.
le second longeron est posé et collé. Les trous ont été agrandis à 2,1 mm afin de laisser un léger jeu pour la rotation des essieux. A l'intérieur des flancs de bogie, j'ai collé un profilé en polystyrène de section 4,5 x 4,5 mm d'épaisseur.
Pour limiter au maximum l'empattement des bogies, j'ai fraisé la face interne des flancs de 1 mm environ afin que les roues ne frottent pas dessus. (opération qui peut être réalisée à la lime)
ce qui a permis de réduire l'épaisseur du profilé blanc et le ramener à 3,5 mm d'épaisseur;
Les deux bogies ont donc été traités au départ de la même façon, la rotation des essieux est excellente sur des paliers en laiton, et offre en plus l'avantage d'assurer une captation du courant sur la file de roues non isolée sans utiliser de lamelles de contact. Les pointes des essieux doivent être tronconnées, (sortir la roue isolée avant cette opération pour ne pas faire fondre la bague en plastique)
Il convient de positionner et coller les flancs de bogies sur une pièce en polystyrène de 2 mm d'épaisseur selon le profil ci dessus. Cela permet une meilleure fixation de l'ensemble (le trou central est au diamètre de 11 mm)
Le bogie porteur est presque terminé, la partie supérieure est simplement encastrée sur le support central de rotation, les deux rondelles collées pour tester la hauteur de l'autorail seront supprimées. Bien veiller à positionner les boites d'essieux dans l'axe des roues lors de l'encollage. (UHU Méga strong and safe)
Dans la cavité sous le chassis, j'ai repéré que l'axe de rotation du bogie porteur se trouve décalé vers l'avant par rapport à l'axe de rotation du bogie moteur (peut-être qu' Atlas avait prévu la construction du fameux bogie moteur plus long??) La présence d'une jupe très basse aux deux extrémités de l'autorail empêche une rotation suffisante, j'ai donc supprimé l'axe d'origine en le repositionnant exactement au même niveau que celui de l'axe moteur soit à 50 mm à partir de la pointe de la caisse extrême. A l'intérieur de l'axe de rotation du bogie, j'ai collé une petite bague en plastique récupéré sur une roue isolée. J'ai confectionné ensuite une pièce dans un morceau de plexiglas de 3,5 mm d'épaisseur sur lequel j'ai repercé un axe en retrait de 5 mm, cette disposition permettant maintenant une rotation du bogie dans les courbes. Sans cette adaptation, il serait impossible de maintenir le bogie à son emplacement d'origine, sauf à faire sauter une partie de la jupe avant de l'autorail!!!
Sur cette photo, le décalage de l'axe du bogie porteur est visible sur la pièce en plexiglas. Il se situe désormais à 34 mm de l'extrémité biseautée de cette pièce.
La fixation se fait par vissage en creusant légèrement la cavité pour encaster la tête
le positionnement de la caisse et de la jupe avant ne fait plus obstacle à la rotation du bogie, même dans des courbes sévères, celui-ci peut déborder sous la caisse, tout en maintenant une hauteur convenable par rapport aux rails. Rappelons que cet engin avait une jupe avant très proche des rails!!!! Les pièces rapportées seront invisibles.
Nous voyons sur cette photo le débordement extrême en courbe serrée, il convient néanmoins de rogner légèrement la partie supérieure des flancs de bogie pour épouser la courbe de la jupe avant de l'autorail, sinon risque d'accrochage. Le positionnement du chassis adopté par Atlas, assez haut par rapport au bas de caisse est un avantage, car il évite d'avoir à fraiser ce dernier comme pour tous les autres modèles déjà produits!!! Il reste à consolider le bogie en lui ajoutant des traverses de renfort à l'avant et à l'arrière.
Je peux maintenant passer à la motorisation. Un rapide coup d'oeil permet d'écarter un kit léopold Halling dont l'entraxe est inadapté. Je vais donc utiliser les éléments de cette draisine rail/route produite par bachman qui sera sacrifiée sans trop de regret vu son prix (de l'ordre de 40 euros)
Le bogie précédemment construit doit être rogné sur le chassis en plastique pour introduire les pignons extraits de la draisine. Il faut les repercer avec un foret de 2 mm.
Le pivot de rotation du bogie est incisé de chaque côté pour permettre la pose de deux longerons supplémentaires en laiton qui supporteront les pignons primaires. Mais avant, une pièce en polystyrène de 2 mm d'épaisseur est découpée suivant le profil de cette photo, elle s'emboite sur le pivot et repose sur les longerons supportant les essieux. (Ne pas coller)
Les deux flancs de bogie sont ensuite collés sous cette pièce de polystyrène. Deux traverses laiton en U plat (section 4x2 mm) sont percées de deux trous de 1,5 mm de diamètre équidistants de 31 mm et à une hauteur de 2 mm par rapport à la plateforme en polystyrène. Les deux autres pignons primaires(bachman) tournent librement sur un axe en laiton de 1,5 mm collé sur les longerons.
Une cale de 2 mm d'épaisseur est posée et collée pour supporter le moteur en veillant à ce que les vis sans fin attaquent bien et sans forcer les deux pignons primaires. Le profilé en U doit être légèrement arasé pour accueillir le moteur.
Attention, il importe de ne pas coller les deux éléments ci dessus, du moins dans l'immédiat, car j'ignore encore si je devrai équiper les roues de bandages d'adhérence, auquel cas il faut pouvoir sortir les essieux pour fraiser des gorges dans les roues.
Le moteur est simplement collé sur son support, un premier test d'alimentation est effectué pour vérifier que la transmission est bonne dans les deux sens de marche. C'est OK .
Il faut maintenant découper le chassis suivant le tracé ci-dessus pour loger le moteur et son articulation.
Le métal se découpe assez bien avec une scie alternative à denture fine, la finition est faite à la lime douce.
L'axe de rotation du bogie est constitué d'une petite pièce en polystyrène de 1,5 mm d'épaisseur sur laquelle est collée une vis à tête plate fraisée. (diamètre 2 mm)
Cette petite pièce est ensuite collée sur le moteur en vérifiant bien son centrage. Une bride en plat de laiton est confectionnée et vissée sur les deux supports du chassis. Il importe de veiller à ce que le chassis soit à la même hauteur par rapport aux rails sur ses deux extrémités, au besoin, des rondelles sur les supports permettent de corriger les décalages constatés.
Le plus dur est fait, il reste à tester les qualités mécaniques de l'engin avant de poursuivre les travaux, mais je suis optimiste dans la mesure ou j'ai adopté des montages similaires sur d'autres engins de la collection qui fonctionnent parfaitement.
Bien sûr, le modèle produit par Atlas comporte pas mal d'erreurs au niveau de la gravure et des organes de roulement, mais combien de modélistes sont capables de les déceler?? Pour ma part, j'ai décidé de faire l'impasse, car il est difficile d'avoir des exigences sur des produits de grande diffusion vendus moins cher que le moindre de nos wagons.
A suivre