les travaux se poursuivent sur l'autorail bugatti dont on voit sur cette photo les deux éléments qui viennent d'être raccordés
Sur le deuxième élément de l'autorail bugatti PLM, je n'ai pas prévu d'ajouter une seconde motorisation, le chassis a donc été usiné à l'identique pour l'inscription des bogies en courbe.
idem pour les bogies, chacun d'eux transmettra le courant via les quatre roues non isolées en contact direct avec les longerons en laiton. Au total, la captation se fera sur chaque file de rails via 8 roues, ce qui devrait assurer une prise de courant efficace.
retour en arrière sur l'élément moteur sur lequel il convient de faire sauter les feux d'origine en perçant délicatement un orifice avec une mèche de 2 mm de diamètre.
j'ai installé des leds bicolores Blanc/rouge en intercalant une résistance de 10 Kohms sur chaque cathode, afin d'atténuer la luminosité trop forte en régime digital. Compte tenu du profil aérodynamique de la cabine AV de l'autorail, il est utile de masquer l'équipement d'éclairage avec un petit cache en polystyrène situé au niveau des vitres frontales. L'intérieur est peint en noir mat pour éviter des fuites par transparence.
Les vitrages AV ont été remplacés car ils sont grossiers et mal encastrés (rhodoïd fin collé avec de la colle Micro Kristal clear) qui limite les traces après séchage. Un premier test d'éclairage est effectué avec une pile de 9V
idem avec les feux rouges.
Le kiosque de conduite a été décollé pour le repositionner mieux ajusté après un léger limage de la base
Bon, maintenant, il est temps de s'attaquer au système d'accouplement. Un rapide coup d'oeil confirme que le fabricant Atlas n'a rien prévu, le modèle étant statique et donc destiné à être exposé dans une vitrine en alignement droit. Les deux demi-éléments reposent sur des bogies de quatre essieux sur leur extrémités, ce qui d'emblée complique singulièrement la tâche, car cela provoque un déhanchement de l'autorail au niveau du soufflet lors de l'amorce d'une courbe ou contrecourbe sévère, mais aussi au passage des appareils de voie. L'idéal aurait été que bugatti concoive un bogie central à l'instar des TGV actuels. Il faut donc trouver une solution d'accouplement intégrant un soufflet qui va devenir mobile. Pour ce faire, il faut supprimer les parois extrêmes de chaque caisse, après avoir dégagé ce qui faisait office de soufflet. Ce travail est exécuté avec une scie montée sur un support de cutter, en suivant la rainure existante.
La surface interne de chacun des éléments de l'autorail devra être soigneusement poncée pour être parfaitement lisse, afin de permettre le débattement du soufflet (à construire)
Je me suis servi des deux parois collées l'une contre l'autre en position inversée, revêtues d'une bande de polystyrène souple de 0,5 mm d'épaisseur et de 12,5 mm de largeur, de manière à ce que le soufflet créé puisse s'encastrer dans les deux demi-éléments, et masquer les ouvertures dans les courbes.
Sur cette photo, nous voyons que le soufflet épouse la forme de la caisse de l'autorail, il convient maintenant de tester un accouplement qui permettra à l'autorail d'évoluer dans les courbes et contre courbes sans le faire dérailler, et comme je l'ai dit plus haut, ce n'est pas gagné!!!
Après de nombreux essais, j'ai repéré que le timon d'attelage pouvait être articulé sur les deux extrémités des chassis de chaque élément, après perçage et taraudage (1,6 mm) Le timon est constitué de deux profilés en U plat de 4 mm de large soudés dos à dos et usinés comme sur la photo. Il est solidaire du soufflet sur lequel il est vissé et collé en son centre, et chaque trou extrême est percé à 8 mm du centre. Ce montage permet un débattement suffisant pour absorber des courbes de rayon 54 cm. Il est également nécessaire de fraiser chaque chassis pour ne pas bloquer le timon.
Sur cette photo, nous voyons les deux éléments raccordés avec le soufflet maintenu en position verticale. Il importe de vérifier que les deux chassis soient parfaitement au même niveau, ce qui nécessite un ajustement précis du moteur situé sur l'un des éléments
Sur les courbes, les deux caisses ne doivent pas se toucher côté intérieur, et le soufflet doit également masquer toute la surface ouverte côté extérieur.
Le désaxement du soufflet n'est visible qu'au franchissement de certains appareils de voie déviés, type bretelle, sur la pleine voie, cet inconvénient disparait, les courbes paraboliques remplissant leur office d'anti cassure.
Message à l'attention de tous ceux qui se lanceront dans les travaux. Compte tenue de la longueur des caisse et de la disposition des essieux, il est évident que l'inscription en courbe de cet autorail sera d'autant plus difficile à mettre en oeuvre que les rayons adoptés seront petits (ou que les angles de déviation des aiguillages seront importants).
Un point qui a dû être amélioré, c'est le support du bogie moteur dont l'axe de rotation situé assez haut laissait trop de liberté et avait tendance à soulever les essieux bandagés en accélération brusque, j'ai soudé des pattes en laiton à chaque extrémité qui s'appuient sur deux lamelles de polystyrène, l'ensemble est désormais plus stable.
Après trois jours de mise au point, l'autorail parvient enfin à circuler sans dérailler, aussi bien en pousse qu'en traction du second élément. Je vais pouvoir poursuivre les travaux de digitalisation, déco, éclairage, le plus dur est fait. Je savais que l'accouplement constituerait le plus gros obstacle, peut-être y a t-il d'autres solutions, notamment un attelage à élongation variable, mais dans le cas présent, il est impossible à mettre en oeuvre avec le bogie moteur tel qu'il est situé. De nombreux "bricoleurs" travaillent sur ce sujet dans le forum de L.R. consacré aux autorails de la collection Atlas, et je les remercie, car les échanges d'idées favorisent la réflexion qui est parfois mise à dure épreuve.
A suivre