les gares souterraines (ou en coulisse) permettent de stocker un nombre important de rames complètes qui encombrent parfois les installations visibles de gare, notamment lorsqu'elles sont de type terminus. Dans le cas de Biscatrain, cette gare a été installée au niveau zéro et comportait à l'origine 5 voies (partie ballastée sur la photo) auxquelles ont été rajoutées 4 voies supplémentaires réservées aux rames automotrices et autorails.
Un autre intérêt est d'automatiser ces gares en faisant circuler successivement chaque rame stationnée sur l'une quelconque des voies, créant ainsi une plus grande diversité d'exploitation.
A l'origine, des ouvertures avaient été réalisées en facade du réseau pour les indispensables travaux de maintenance (nettoyage des voies, wagons déraillés, etc) Pour neutraliser au mieux la poussière, j'ai rajouté des vitrines en verre synthétique qui coulissent sur des profilés à double rainure en PVC (magasins de bricolage) La hauteur de ces "cages" est d'environ 20 cms ce qui est le minimum pour les diverses interventions manuelles.
vue rapprochée des vitrines.
Un autre point important, l'éclairage de toute cette zone cachée réalisé avec un tube néon fixé au dessus des voies
Le principe de fonctionnement est basé sur la présence de contacteurs ILS positionnés entre les traverses de chaque voie à environ une trentaine de centimètres de la zone d'aiguillage de sortie. Ces ILS actionnés par des aimants collés sous chaque loco provoquent à leur passage l'excitation de relais bistables qui agissent sur les moteurs d'aiguillages d'entrée (1 - 2 - 3 - 4) via les contacts repos/travail des relais W , X, Y et Z correspondants (le câblage de l'alimentation des ces 4 aiquillages n'a pas été représenté sur ce schéma. Par contre j'ai représenté les contacts repos/travail de ces relais qui alimentent les zones d'arrêts A à E (en rouge sur le schéma)
1/le train A franchit l'aiguillage 1, arrive sur l'ILS A, déclenche le relais W (position travail) enclenche déviation de l'aiguillage 1, alimentation voie A coupée, transfert de l'alimentation sur voie B, la train A s'arrête derrière l'ILS.
2/le train B en stationnement démarre, fait le tour complet du circuit, revient sur la voie B qui est déviée, passe sur l'ILS B, déclenche le relais X (position travail) enclenche déviation de l'aiguillage 2, alimentation voie B coupée, transfert de l'alimentation sur voie C, le train B s'arrête.
3/le train C en stationnement démarre, (même cycle que ci-dessus)
4/le train D en stationnement démarre, (même cycle que ci-dessus)
5/le train E en stationnement démarre, fait le tour complet du circuit, revient sur sa voie E qui est déviée, passe sur l'ILS E. déclenche tous les relais W, X, Y et Z au repos, avec remise de tous les aiguillages 1 à 4 en position non déviée, l'alimentation de la voie A est restaurée et le train A démarre.
La boucle est bouclée, le cycle recommence et chacun des 5 trains qui stationnaient sur leur voie respective a fait un tour complet du réseau.
Un interrupteur agissant sur l'alimentation des relais bistables permet ou non de prévoir ces automatismes en gare souterraine et revenir ainsi en gestion manuelle.
Je précise que ce schéma est prévu pour des moteurs d'aiguillages actionnés par des relais ou fil à mémoire (2 fils) et non des solénoîdes (3 fils) comme la plupart des aiguillages du commerce. Dans ce dernier cas, la présence de relais bistables W à Z n'est pas indispensable, car les ILS peuvent agir directement sur le moteur d'aiguillage (position droite ou déviée qui reste stable) toutefois, ces moteurs devront être équipés d'un contact repos/travail pour alimenter ou non la zone d'arrêt de la voie donnée.
les aiguillages de sortie sont talonnables et n'ont pas besoin d'être équipés de moteurs
En conclusion
J'ai testé ces automatismes faciles à réaliser. Ils fonctionnent parfaitement sur Biscatrain sur cinq voies de la gare souterraine, aussi bien en alimentation digitale ou analogique, les aimants doivent être de bonne qualité (néodyme) pour déclencher les ILS et simplement collés sur la loco ou le premier wagon en tête de train. La zone de stationnement de la rame doit être suffisemment longue pour que le dernier wagon ait franchi l'aiguillage d'entrée avant le passage de la loco sur l'ILS.
Dans ce mode automatique, un cycle complet mettant en circulation cinq rames se déroule en 15 à 20 mn selon la vitesse des locos. La sécurité dès sortie de la gare souterraine est assurée par le bloc système. La mise en oeuvre de ces automatismes en gare souterraine est plus complexe sur Biscatrain que celle décrite ci-dessus car l'accès à la gare souterraine et sa sortie se font par une déviation qui doit être enclenchée, puis désenclenchée à chaque tour du circuit principal, mais en adoptant toujours le même système de passage sur ILS.