C'est parti pour la construction d'un kit laiton de la fameuse coupe vent PLM produit par Loco Diffusion il y a quelques dizaines d'années. Ou plutôt sa finition car l'essentiel de cette machine a déjà été assemblée par l'ami Thierry qui me l'a confiée en vue de sa motorisation et sa digitalisation. Nous allons voir les principales étapes, notamment l'embiellage sur lequel la mise au point s'est avérée délicate.
La motorisation est située dans la chaudière de la loco, constituée d'un moteur maxon à rotor sans fer monté sur un réducteur équipé d'un gros volant d'inertie, qui assure une transmission d'excellente qualité sur un des deux essieux. Ces derniers sont déjà montés et calés avec leur palier qui s'emboîtent parfaitement sur le châssis. Les roues isolées sont aux normes fines et captent le courant par des palpeurs sur leur bandage interne. J'ai prévu de la digitaliser, ce qui nécessite de brancher deux fils au moteur qui transiteront par le tender, n'ayant aucune place disponible dans la loco pour loger le décodeur.
Quelques éléments de détaillage sont ajoutés sur la loco (cerclage de chaudière, clapet de fermeture sur la cheminée, plaque constructeur, pose de lanternes) Ces dernières ont été préalablement percées pour loger des leds cms BTC câblées. Le tablier a également été percé derrière les lanternes pour acheminer les fils sous le châssis.
La fixation des organes de roulement se fait en deux étapes, d'abord introduire le moteur et son réducteur dans la chaudière de la loco, puis le châssis qui est solidarisé par 4 vis via le carter équipé de palpeurs isolés qui assurent la prise de courant avec les roues.
Avant d'attaquer l'embiellage, j'ai souhaité décaper par sablage avec un compresseur les différents éléments, opération assez longue qui permet un meilleur accrochage de la peinture. J'utilise de la poudre d'oxyde d'aluminium dont la granulométrie très fine se diffuse dans le moindre recoin, mais aussi voltige à loisir. N'ayant pas de caisson hermétique, le port de lunette de protection est indispensable durant cette opération. Et un dépoussiérage s'impose avant de passer à la peinture.
Une première couche d'apprêt est appliquée à l'aérographe (acrylique à solvant Décapod)
Puis peinture vert PLM sur la chaudière et la caisse du tender, les roues, et noir mat sur le châssis de la loco et du tender, ainsi que sur la partie supérieure du tender.
Maintenant, je peux aborder les travaux sur l'embiellage, et là, cela se gâte, car la conception proposée par le fabricant est loin d'être une partie de plaisir, certaines pièces issues de photo découpe sont difficiles à assembler
Premier obstacle, la coulisse qui supporte la crosse de piston, constituée de deux éléments fragiles qui n'ont pas résisté au soudage. J'ai pu reconstituer un tiroir à partir d'un profilé laiton L'Octant que j'ai usiné et mis en forme. Il assure une coulisse plus fiable de la crosse de piston supportant la bielle motrice.
Bref, plusieurs jours pour venir à bout de cet embiellage compliqué qui ne doit pas créer de points durs lors des tests. Le moteur est à nouveau réinstallé et je vais pouvoir terminer l'assemblage de la loco avant de passer au tender.
les leds sont installées dans les lanternes et elles sont câblées sur un petit circuit imprimé que j'ai pu loger dans une cavité sous la chaudière. Une résistance CMS de 10 Kohms réduit l'intensité de la lumière.
Avant de reposer la chaudière sur le châssis, plusieurs travaux délicats de décapage de la peinture sont réalisés pour faire ressortir les éléments en relief couleur laiton (cerclage de chaudière, optiques de lanternes, sifflet, soupapes, plaques constructeur, numérotation, bord de fenêtre etc...) J'utilise la pointe d'un cutter, mais aussi un stylo à fibres de verre et des petits bouts de gomme abrasive Roco que je découpe au cutter.
A ce stade, le plus dur des travaux est fait, la suite sera plus facile, encore qu'il faudra trouver la place pour loger le décodeur dans le tender dont l'intérieur de la caisse est pour le moment inaccessible, tout étant déjà soudé. Il va falloir charcuter!!
A suivre, et entre temps, je vais pouvoir m'atteler à la digitalisation de la 241 A1 le décodeur sonore commandé étant à nouveau disponible chez Train-Modélisme.