Pas simple de numériser ce type de loco, plusieurs tentatives, un décodeur grillé, je n'avais jamais eu autant de problème à résoudre, mais avec de la patience, j'en suis venu à bout. La photo ci dessus présente le modèle terminé, qui vient de recevoir une patine assez prononcée, représentative des engins en fin de carrière.
Conçues à une époque où les commandes numériques n'existaient pas, elles n'ont pas bénéficié de pré équipement de série pour installer un décodeur. De plus un des plots moteur fait masse avec le châssis, ce qui nécessite quelques adaptations pour l'isoler, opération indispensable en régime digital. Par ailleurs, peu de place disponible une fois la caisse ôtée. Voyons comment réaliser ces travaux.
Le circuit imprimé d'origine sera supprimé car je souhaite revoir le système d'éclairage en installant des leds bicolores à la place d'ampoules
Le moteur doit être déposé, car un de ses plots fait contact avec le bas du châssis métallique au niveau de la soute. Ce qui nécessite de sortir les bogies, après déclipsage des boitiers où sont logées les vis sans fin. Attention de ne pas perdre les petits ressorts qui font office de cardans, ainsi que les cales qui maintiennent les paliers de vis sans fin.
Le plot moteur concerné est relié à un fil très fin après avoir ôté le petit support cuivré qui fait contact avec le châssis. Le carter moteur est taraudé d'origine, ce qui permet de fixer le moteur avec une vis adéquate après avoir percé la soute à l'emplacement correspondant repéré par un creux issu du moulage. Il faut également fraiser le châssis à l'emplacement du plot moteur car il risque encore de faire contact. Par précaution, un petit morceau de scotch isolant est placé avant la repose du moteur. Les éléments peuvent être ensuite remontés
Veiller à utiliser une vis à tête plate qui doit déborder le moins possible sous la soute. A ce stade, un test de bon fonctionnement de la transmission est réalisé en branchant les deux plots du moteur à une source de courant continu.
Pour l'éclairage, j'ai confectionné deux circuits imprimés à trois pistes sur lesquels j'ai soudé des leds canon bicolore, la piste centrale étant l'anode et les deux autres les cathodes, sur lesquelles j'ai intercalé une résistance CMS de 3,3 Kohms. Ils prennent appui sur les boitiers fixes où sont collées les têtes de leds. J'ai vérifié que l'éclairage via les conduits lumineux d'origine était efficace et ils seront donc conservés.
Le circuit d'alimentation d'origine est basé sur une file de roues isolée (fils noirs soudés aux deux platines) et l'autre faisant masse avec la caisse de la loco une fois les deux vis de fixation reposées. Pour faciliter le câblage ultérieur du décodeur, j'ai ajouté deux fils rouges sur chaque platine.
La totalité des fils nécessaires au branchement du décodeur sont concentrés sous la cabine de conduite, ce qui permet de reposer la caisse et vérifier que les éclairages sont conformes au sens de marche. J'ai utilisé un nano décodeur ESU dont chaque fil doit être isolé soigneusement pour ne pas faire contact avec le châssis ou la caisse métallique. Heureusement, il reste un tout petit peu de place à l'intérieur des deux flancs internes de la cabine où ils seront logés!
Les feux leds btc/rouges sont réversibles en fonction du sens de marche. Toutefois, la commande du feux rouge AR peut être supprimée avec la touche Aux 1 du décodeur (fil vert) ce qui est utile lorsque la loco est attelée.
Il est utile de peindre en noir tous ces fils qui restent encore visibles avant de reposer la cabine.
Le fonctionnement est très correct pour un modèle qui date, la qualité Roco ! , encore que la vitesse de pointe est excessive et devra être bridée. Toutefois, on obtient d'excellents ralentis en régime digital. Bonne pour le service.