Semaine 3, je poursuis les travaux. Pose de leds CMS bicolores câblées dans les lanternes. Elles ont été percées délicatement pour introduire les fils qui traversent la plateforme à l'arrière. Pour une fixation isolante des leds, j'utilise de la résine dont le durcissement est obtenu avec une lampe UV. Une goutte déposée sur les lanternes permet de simuler les optiques de feux.
Les fils cheminent sous la plateforme et sont fixés également avec la résine. Le stylo visible sur la photo est pratique car il permet de déposer un filet de résine très précisément, et la lampe UV incluant une pile bouton est intégrée dans le manche. Le durcissement est instantané. Ce type de produit (5 secondfix) se trouve sur le site Ebay chine à des prix défiant toute concurrence, ce qui n'est pas le cas de son homologue Soliq.
Les vitrages sont des pièces moulées dans un bloc de résine transparent qu'il convient de découper délicatement. j'utilise la micro scie circulaire d'établi Proxxon pour éviter d'éclater les arêtes. Ils seront posés en phase finale après peinture de la caisse
Le dégraissage de tous les éléments métalliques (châssis et caisse) est réalisé avec une brosse trempée dans l'acétone pur.
Les roues motrices ont été peintes à l'aérographe en noir sale toiture (Décapod), ainsi que les organes de freins et le carter
les bandes de roulement sont ensuite nettoyées avec un coton tige fin imbibé dans du diluant. Le moteur est actionné durant cette opération.
Les deux bissels reçoivent le même traitement
ainsi que les longerons supportant les deux éléments moteur. Le traitement séparé de tous les organes du châssis permet d'appliquer la peinture uniformément sur la structure métallique.
Préalablement, la caisse et le châssis ont reçu une couche d'apprêt phosphatant (Décapod) pour un meilleur accrochage de la peinture. J'ai ensuite appliqué deux couches très fines de vert SNCF Décapod 306 mais ce n'est pas la couleur qui sera retenue, dans la mesure où la loco sera traitée en version PLM, donc avec le vert olive adéquat également disponible chez cet artisan (en commande)
A ce stade, je peux faire un test de circulation de la loco et vérifier les éclairages. Sa masse importante permet une bonne assise sur les rails mais elle passe de justesse dans les courbes de rayon 543 mm (R5 Roco Line) c'est limite. Je pense qu'il ne faut pas la faire circuler sur des courbes inférieures à 700 mm
Semaine 4, incident de parcours qui remet en cause les précédents travaux, un court circuit a flingué les micro leds après quelques tours de circuit, j'ai dû les remplacer (pas simple car figées dans la résine, les micro fraises ont été bien utiles) Cette fois ci, j'ai pris davantage de précaution, sachant que les lanternes sont en laiton et font masse avec tout le corps de la loco et donc avec une file de roues. J'ai donc vérifié la parfaite isolation de tous les fils avant leur connexion.
De plus, J'ai profité du démontage pour améliorer les branchements sur les bogies moteur, en intercalant deux platines avec 4 pistes isolées pour connecter des fils plus résistants.
Ultime vérification, j'ai constaté que la file de roues gauche et droite de la loco n'était pas parfaitement isolée, un test à l'ohmètre révélait une résistance de l'ordre de 100 à 200 Kohms. Il importe donc d'isoler totalement les roues du châssis métallique avant de rebrancher le décodeur.
Donc démontage complet des bogies et des essieux. J'en ai profité pour équiper les roues d'un essieu de bandages d'adhérence, car malgré le poids conséquent de la loco, la traction était insuffisante.
Cette fois ci, les tests d'isolation sont concluants. Les paliers en laiton de chaque file de roues ont été totalement isolés du châssis métallique. Y'à plus qu'à réinstaller les différents éléments.
la traverse de choc est prête à recevoir un voile de peinture rouge
C'est fait. Les plaques de numérotation PLM sont également mises en peinture noire à l'aérographe
Lorsque tout est bien sec, je frotte délicatement avec une gomme abrasive Roco pour faire ressortir les lettres et chiffres en relief
La caisse est reposée provisoirement pour tester le roulement de la loco et ses aptitudes à franchir les aiguillages. Là captation du courant est bonne, assurée par les 6 essieux. La voie déviée devra présenter un grand rayon, le débattement des bissels étant limité.
Y'à plus qu'à attendre la réception des peintures et patines pour finaliser la construction de l'engin. La pose des vitrages et des pantographes sera la dernière étape.
Les peintures Décapod sont livrées, je peux appliquer la fameuse teinte vert olive PLM à l'aérographe (deux couches) Avant de poser les pantographes, j'ai patiné la toiture (noir sale) en insistant sur la zone de fixation de ces derniers
Une fois la caisse reposée, j'applique un voile discret couleur poussière sur toute la loco en insistant sur le bas de caisse et le châssis. Quelques pointes de rouille sont appliquées avec la pointe d'un pinceau fin sur les structures métalliques. les plateformes de visite en bois sur la toiture sont peintes en brun, puis patinées pour obtenir une teinte délavée.
Pose des plaques de numérotation
Dernière intervention avant la repose de la caisse, la pose des vitrages qui sont collés avec Micro Kristal clear.
terminé, j'en suis venu à bout après 4 semaines de travaux, la bête pose sur le module dépôt de Gilles où l'on peut apprécier sa taille impressionnante!
C'est vrai que la construction de kits laiton anciens reste une affaire de patience, et il faut le plus souvent trouver des solutions lorsqu'il vient à manquer certains éléments, car les artisans qui les ont produites ont disparus pour la plupart. Dans tous les cas, il importe de vérifier que l'essentiel du kit est présent dans la boîte avant d'entamer sa construction, et avancer prudemment, ce que je n'ai pas toujours respecté. Au bout du compte, la satisfaction d'avoir réalisé un modèle original que l'on voit rarement circuler sur les réseaux d'exposition.