Les travaux progressent lentement. La conception originale de cette loco nécessite la pose d'une sorte de bouclier muni de deux portes à battant permettant au personnel de service d'ouvrir la porte de boîte à fumée via la voiture 3ème classe qui lui fait face.
le plus gros des travaux d'infrastructure sur la loco est maintenant achevé. Il est temps de préparer l'assemblage du sous-châssis qui doit recevoir l'embiellage actionnant l'unique essieu moteur.
LSL a prévu une fixation de l'embiellage sur un écrou de 1mm à souder derrière une patte. j'ai percé un trou de 0,8 mm sur le châssis que j'ai taraudé au même diamètre (1 mm) afin de consolider l'ensemble
Pose des enveloppes de cylindres (pièces en bronze) creuses de l'intérieur? ce qui laisse augurer un mauvais coulissement de la tige de piston.
Craignant un éventuel dysfonctionnement qui s'est vérifié par la suite, j'ai introduit après perçage un tube en laiton de 1,6 mm de diamètre extérieur et 0,8 intérieur, correspondant au diamètre de la tige de piston.
le tube a été ensuite sectionné de chaque côté du cylindre
L'essieu moteur doit être équipé de flasques (réalisés en résine pour garantir l'isolation électrique sur chaque roue) Ils ont été collés à la cyanolit. Sur cette photo, nous voyons que la terminaison permet de fixer l'embiellage à l'extérieur du sous-châssis via les contrepoids. Il est important de vérifier le bon centrage pour ne pas bloquer la rotation de l'essieu moteur sur son support
Et c'est là que l'on aborde la plus grande difficulté d'assemblage de l'embiellage, les pièces constitutives étant réalisées par photo découpe dans une plaque de maillechort dont la rigidité et le mode de fixation laissent à désirer.....certains concepteurs ont fait mieux dans le genre!!!
Même avec une station de soudage améliorée, l'exercice est périlleux!! Ayant pratiqué sur deux kits vapeur de ce fabricant, je reste dubitatif sur la conception des embiellages, et principalement sur ce modèle que j'ai tenté d'assembler en suivant scrupuleusement les différentes étapes. C'est vraisemblablement le point faible de la marque, d'autres fabricants ayant fait des propositions d'usinage mieux élaborées et surtout plus facile à mettre en oeuvre.
Exemple: la manivelle en bronze que l'on voit en haut sur cette photo doit être rivetée sur une bielle, opération quasi impossible sans risquer d'écraser la tête et de bloquer sa rotation. Par ailleurs, les bielles sont constituées de deux pièces qui doivent être soudées l'une contre l'autre, alors qu'il aurait été plus judicieux qu'elles soient livrées moulées dans un métal plus rigide. J'ai donc réalisé deux manivelles percées et taraudées (1 mm) pour remplacer celles du constructeur que je n'ai pas réussi à assembler. Nous voyons que la bielle doit pouvoir coulisser entre le contrepoids et la manivelle
Ouf, après des heures à s'arracher les cheveux, je parviens à assembler les principaux éléments mobiles de l'embiellage.
Avant d'assembler le sous châssis sur l'élément moteur, il convient de peindre ce dernier à l'aérographe (acrylique à solvant noir toiture Décapod)
Normalement, la fixation à base de micro vis de 1 mm doit permettre un fonctionnement mécanique correct de l'embiellage.
Echec, après plusieurs tentatives, tout bloque et notamment la coulisse qui développe un jeu trop important, je dois revoir ma copie et simplifier la distribution sous peine de condamner l'engin à rester statique. La photo ci dessous montre l'assemblage définitif qui fonctionne désormais.
Un dernier contrôle pour vérifier que l'essieu moteur tourne librement sans point dur. C'est OK, je peux maintenant passer à la phase suivante, digitalisation, qui sera organisée à partir d'un décodeur enfiché sur une prise femelle à 8 pôles, facilitant son insertion dans l'une des cabines de la loco.
Le décodeur est fixé au plafond de la cabine avec un adhésif double face. J'ai confectionné un cache en carton noir percé sur un coin pour faire circuler les fils sans risque d'accrochage avec la pignonnerie ou le volant d'inertie.
Les fils moteur (orange et gris) sont d'abord soudés sur le moteur, et le reste passe sous le châssis. Les fils (rouge et noir) sont ensuite soudés sur les deux pattes d'alimentation des roues prévues par LSL à chaque extrêmité du châssis moteur. Quant aux fils (bleu, blanc et jaune), ils seront reliés à l'une des voitures d'extrémité pour l'éclairage des lanternes
Préalablement, j'ai décapé la loco par sablage, puis passé une couche d'apprêt, les faces cabine doivent être ensuite peintes en vert SNCF. J'utilise les produits Décapod (acrylique à solvant) en l'état, la diffusion avec un aérographe étant excellente.
Le reste de la loco doit être peint en noir satiné, après masquage avec des adhésifs Tamiya
C'est fait
Ah j'oubliais, il reste encore les vitrages à mettre en place, et la patine, mais le plus dur est fait!!!
A suivre la réalisation des deux voitures qui ont valu le nom de cage à poule à cet engin.