Avant d'aborder l'embiellage, il faut positionner les sabots de freins, sachant que ces pièces doivent être solidaires d'un carter démontable constitué de deux pistes cuivrées isolées, qui serviront également à la pose de lamelles de contact sur les 6 roues motrices.
Je n'ai pas retenu le schéma du constructeur qui n'offrait pas à mon avis une fixation suffisamment précise. J'ai rajouté deux profilés en U plat très fins soudés sur le carter sur lesquels j'ai positionné des tiges en laiton de 5 dixième. Les sabots de freins ont été percés et soudés sur ces tiges pour obtenir un positionnement correct par rapport au bandage des roues motrices.
Le même principe a été adopté pour la pose de lamelles de contact sur chacune des 6 roues motrices. Elles sont découpées dans une feuille de chrysocale et font contact sur deux points des bandages internes de chaque roue. Ce sera plus efficace que le système conçu par le fabricant basé sur une tige de laiton flottante prenant contact sur un seul point de 4 roues.
J'ai dû abandonner la pose des ressorts à lame d'ailleurs peu visibles dont la présence était source de court circuit avec le châssis en laiton. Il importe en effet que chaque piste du carter soit totalement isolée électriquement. Rappelons que la loco devra être fonctionnelle en régime 2 rails.
Le carter obtenu sera soigneusement dégraissé dans un bain d'acétone avant mise en peinture.
Une fois peint, le carter pourra être installé sous le châssis par vissage en deux points extrêmes. Les surfaces des lamelles en contact avec les roues ont été soigneusement grattées.
Avant remontage des essieux, le châssis a été mis en peinture à l'aérosol après dégraissage (une couche d'apprêt et une seconde noire mate)
j'ai pris soin de répertorier les pièces d'embiellage avec leur numérotation avant d'aborder l'assemblage, car une fois détachées de leur support, le risque d'erreur au montage est important, et un retour en arrière délicat, voire impossible.
On démarre par la contre manivelle dont une extrémité doit être fixée sur la bielle par un rivet minuscule serti. L'autre extrémité est traversée par un fil laiton de 5 dixième qui doit être soudé sur son support, la difficulté est de maintenir les articulations sans point dur une fois l'assemblage terminé!
Le mode d'assemblage de la bielle motrice avec la crosse du piston a également été modifié, le système proposé par le constructeur étant difficile à mettre en oeuvre basé sur un rivetage hasardeux au dos de la crosse.
J'ai donc percé la crosse et introduit une micro vis qui garantira la tenue de la bielle dans le temps. Sur cette vis sera ensuite soudé le pendule de tiroir lorsque tout l'embiellage sera opérationnel.
Sur cette photo, une partie de l'embiellage est installé, ce qui nécessite des heures de patience, pour arriver à obtenir un roulement sans point dur. L'avantage du montage conçu par le fabricant est que l'on peut à tout moment sortir du châssis le couple essieux/bielles pour ajuster l'ensemble.
Une fois l'embiellage validé, les manetons support de bielles recevront un petit point de graisse/téflon.
Nouveau démontage pour vérifier les points durs. La bielle motrice accroche sur un maneton, ce qui nécessite un nouvel ajustage
Cette fois ci, l'embiellage est au point, je peux coller les rondelles qui masquent les écrous de fixation des roues, en veillant à bien les centrer. Les contrepoids sont fixés à la cyanolit sur les roues à l'opposé des manetons.
Il reste encore une pièce d'embiellage à installer (pendule tiroir) dont la fixation se fait sur la vis qui déborde de la crosse de piston sur laquelle elle sera soudée. Une dernière vérification pour contrôler que le mouvement se fait sans blocage.
Je peux maintenant appliquer une couche de peinture sur le couple roues/embiellage à l'aérographe (acrylique à solvant patine toiture noir sale décapod) en nettoyant immédiatement les bandages des roues avec le solvant de la marque.
le bogie AV a également été peint. Un test de roulement confirme que la partie mécanique de la loco est OK
Dans l'immédiat, j'ai souhaité régler le problème de peinture noire du châssis et des organes de roulement avant d'aborder la construction de la chaudière, s'agissant d'un modèle Nord, on devrait normalement retrouver le fameux ton chocolat.
les prochains travaux porteront sur la construction du tablier et marchepieds, abri et chaudière, ce qui semble au premier abord plus facile, quoique ??
Pas de mécanique à prévoir, je dois dire que l'embiellage est l'étape la plus difficile dans les kit laiton vapeur, pas moins d'une semaine pour sa réalisation et mise au point!!