L'autorail Berliet RBD250 diffusé par les Editions Atlas il y a quelques années fait partie des modèles statiques les mieux reproduits, avec notamment un vitrage affleurant la caisse du meilleur effet.
Par le passé, j'ai réalisé un couplage de deux autorails de cette série avec les moyens techniques et l'outillage dont je disposais à l'époque. Aujourd'hui, je souhaite renouveler ces travaux avec une motorisation plus élaborée, et une finition soignée permettant d'incorporer cet autorail à l'inventaire "biscatrain" La photo ci-dessus montre l'autorail en sortie de boîte devant la remise.
La conception est classique, quatre éléments maintenus par vissage:
- caisse
- aménagement intérieur
- châssis métallique
- bogies non fonctionnels
à noter, les flancs de bogies sur ce modèle sont solidaires du châssis, ils seront déposés et montés sur les bogies.
première intervention, dégager les vitrages latéraux qui sont maintenus par deux petits points de colle, et faire sauter les deux supports intérieurs qui servent à fixer la caisse au châssis. Les vitrages de la cabine avant et arrière sont plus difficiles à décoller, exercer une forte pression avec les doigts sur l'extérieur et on finit par les extraire
j'ai souhaité installer des feux blancs ton chaud et rouges réversibles en utilisant les emplacements moulés d'origine, qu'il convient de percer en centrant précisément avec un foret de 8 dixième. Il faut ensuite agrandir l'optique des deux feux rouges supérieurs avec une fraise sphérique Dremel afin de pouvoir loger des micro leds CMS câblées (réf 401) . Veiller à faire ces travaux délicatement afin d'éviter de faire fondre les optiques en plastique. Les feux blancs seront ensuite agrandis avec un foret de 2 mm pour loger des leds canon BTC
Il faut impérativement peindre en noir mat l'intérieur des optiques pour éviter une diffusion par transparence de l'éclairage des feux sous le plastique. Un cure dent trempé dans la peinture permet de faire cette opération avec précision.
Lorsque la peinture noire est bien sèche, une seconde intervention avec une peinture argent permet de reconstituer la teinte d'origine des optiques de feux supérieurs. Pour les feux blancs, les cabochons en plastique disparaissent lors du percage. Ils seront remplacés par des cerclages de phare AMF87
L'intérieur de la caisse subit le même traitement, noir mat en veillant à nettoyer le contour de chaque fenêtre si débordement à l'aide d'un coton tige imbibé de diluant.
Les leds CMS rouges sont enfilées à plat côté éclairant vers le sol à l'intérieur des feux supérieurs, où elles seront collées. Une goutte de résine Soliq polarisée avec la lampe UV simule le vitrage des feux.
Un test d'éclairage avec une résistance de 2 Kohms permet de vérifier qu'il n'y a pas de fuite.
les leds canon BTC sont soudées en parallèle sur leur pattes et leur corps est peint en noir mat.
Elles sont ensuite collées dans leur logement en les faisant déborder légèrement pour installer des cerclages de phares AMF 87
test d'éclairage en réduisant l'intensité avec une résistance de 18 Kohms
j'ai confectionné un plafonnier en polystyrène de 1,5 mm d'épaisseur pour fixer le ruban de leds CMS sur l'une des faces
Sur l'autre face, trois rubans adhésifs cuivrés conducteurs pour raccorder sous la toiture les feux AV et AR de l'autorail: sur la photo
supérieur: cathodes leds blanches AV et rouges AR (fil blanc décodeur, intercaler une résistance de 15 Kohms)
central: anodes des 8 leds (fil bleu décodeur)
inférieur: cathodes leds blanches AR et rouges AV (fil jaune décodeur, intercaler une résistance de 15 Kohms)
Sur cette photo, le plafonnier est positionné sous la toiture après soudure des différents fils et résistances sur les trois pistes cuivrées, ce qui les masque totalement. Un quatrième fil vert est raccordé au négatif du ruban de leds CMS. La sortie des fils se fait à la verticale de l'axe de rotation du bogie moteur AR (qui sera confectionné ultérieurement)
Avant de reposer les vitrages, j'ai traité la caisse à l'aérographe avec les patines acryliques à solvant Décapod. Préalablement, j'ai sali avec un lavis crasse très dilué les abords des aérateurs, échappement, avertisseurs, encadrements de portes, et zones de tamponnement AV et AR. Je ne développerai pas davantage la méthode employée, qui reste identique à celle utilisée dans mes précédents articles traitant de la patine.
terminé pour la déco de la caisse, je peux maintenant reposer les vitrages, et attaquer les travaux de motorisation et aménagements intérieurs, qui feront l'objet d'un second article.