Les travaux du jour portent sur un modèle d'autorail numéroté ZZ-23 lors de sa réception en 1935 par le réseau du Nord. Sa reproduction par Atlas nous offre la possibilité de faire rouler sur nos réseaux un modèle original dont la motorisation reste à la portée de nombreux bricoleurs.
Le démontage des principaux éléments (caisse, châssis, bogies) se fait par dévissage. Il faut ensuite décoller délicatement les flancs de bogie de leur support en veillant à ne pas casser leurs points d'attache
Un rapide coup d'oeil permet d'envisager une motorisation à partir du bogie existant, lequel doit faire l'objet d'une adaptation comme suit:
Le bâti du bogie comporte deux pièces qui ont été découpées à la mini scie circulaire montée sur flexible Dremel afin d'obtenir une ouverture correspondant à l'épaisseur du moteur, (11 mm, un modèle 12 V que j'ai trouvé un jour sur Ebay UK). Cette fois-ci, je n'ai pas pu utiliser le micro moteur Mitsumi qui lui à une cote plus large 12 mm.
Il faut ensuite confectionner quatre paliers en laiton (profilé en U plat 3x1 mm percés au diamètre de 2,1 mm) qui seront collés sur les extrémités du bâti du bogie Atlas. Les deux éléments ont été ensuite collés ainsi que le montre la photo ci-dessus.
Le moteur à double sortie d'arbre sera équipé de deux vis sans fin (module 0,4) qui correspondent à celles démontées sur les moteurs Mitsumi. Les pignons d'attaque sont des Roco (récup) et les essieux avec roues de 9 mm aux normes fines RP25 (fournitures Limousin modélisme train)
Vue de dessous, un carter découpé dans une plaque de polystyrène consolide le bogie et la fixation du moteur par collage.
Une petite plaque de circuit imprimé est collée de chaque côté du moteur, elle servira de fixation des lamelles de contact et de support pour la rotation du bogie.
Les lamelles sont découpées dans une plaque de chrysocal de 3 dixième , puis soudées dans l'alignement des têtons de fixation des flancs de bogie.
le châssis a été découpé à la scie à chantourner Dremel après un tracé basé sur un cercle de 24 mm de diamètre, une rondelle de polystyrène de même diamètre (épaisseur 2 mm) est collée ensuite sur les deux plots de circuit imprimé, après découpe au gabarit du moteur. Veiller à ce qu'elle tourne librement dans l'orifice du châssis.
Le compartiment voyageur a été découpé en deux sections. L'une d'elle servira d'appui à l'élément moteur après découpe du plancher. Elle est fixée par quatre vis de 2 mm après taraudage des quatre trous existants sur le châssis Atlas
Le maintien du bogie est assuré par deux plats de laiton fixés par vissage. L'épaisseur du châssis étant légèrement supérieur à celle de la rondelle, il reste suffisamment de jeu pour le débattement du bogie sur les rails.
Un rapide coup d'oeil confirme que les flancs de bogie butent sur le bas de caisse de l'autorail dans les courbes, il faut donc les découper à la mini scie circulaire en épousant le profil des extrémité de la caisse. Sur cette photo, nous voyons le bogie moteur usiné et le porteur d'origine.
Le châssis a été repeint avec un spray Tamiya. La repose de la caisse sur le châssis permet de vérifier que la rotation du bogie moteur ne bloque pas dans les courbes, cette opération doit être précise pour limiter au maximum la réhausse de l'autorail sur les rails par rapport au modèle statique Atlas, de l'ordre de 1 mm.
la pose de lamelles de contact sur le bogie porteur est basée sur le même processus. Il faut également agrandir les trous (2,1 mm) pour le passage des essieux sans résistance. La captation du courant se fera sur les 8 roues.
l'utilisation de rubans de cuivre adhésifs pour le cheminement du courant est très pratique. Sur cette photo, nous voyons que les deux bogies sont raccordés par 4 points de soudure. Il importe de vérifier que chaque file de roue soit bien isolée électriquement, ce qui justifie le voile de peinture ajouté sur le châssis métallique.
A ce stade, le compartiment voyageur peut être fixé sur le châssis par collage. Il faut vérifier la bonne assise de l'autorail sur les rails (position horizontale), ce qui nécessite l'ajout d'une rondelle de 1 mm environ sous l'axe de rotation du bogie porteur
La repose provisoire de la caisse permet de vérifier que les bogies n'accrochent pas dans les courbes
zoom sur le positionnement du bogie en courbe serrée.
Le compartiment voyageurs a été équipé de personnages assis. Les extrémités ont reçu un lestage pour une meilleure assise sur les rails. Le décodeur (SAI) est installé sur une cloison derrière le moteur où il sera quasiment invisible.
Zoom sur le décodeur fixé avec un adhésif double face.
Deux leds canon bicolores (BTC/rouges) équiperont chaque feu de l'autorail. Leur corps a été peint en noir mat pour éviter une dispersion d'éclairage à l'intérieur des cabines.
Les pattes sont recourbées comme le montre la photo, l'anode est reliée au + de la rampe d'éclairage, et les cathodes + résistance 4 Kohms à chaque piste cuivrée adhésive.
Un seul feu sera fonctionnel à chaque extrémité de l'autorail, un enjoliveur de phare métallique a été rajouté, celui d'origine ayant été détruit lors du perçage de la caisse.
La patine a été réalisée après dépose des vitrages. Pour la fixer définitivement, un voile de spray mat tamiya.
Il ne reste plus qu'à raccorder les trois fils du décodeur assurant l'éclairage réversible des feux AV et AR. Celui-ci n'ayant pas de fonction auxiliaire, l'éclairage intérieur fonctionne qq soit le sens de marche en intercalant une diode soudée sur le négatif de la rampe et le ruban cuivré, idem à l'opposé (attention de bien respecter le sens d'implantation de la diode)
Petit test d'éclairage, tout fonctionne avec la touche F0 de la centrale, ici en marche AR
idem en marche AV
Petit galop d'essai sur le circuit de test, tout est OK, bon pour le service
peut rejoindre la vitrine où stationnent ses congénères en attendant des jours meilleurs où ces engins pourront à nouveau évoluer sur un réseau??
A +