Etonnant, cet autorail conçu en 1933 à traction vapeur et exploité par la Compagnie du Nord !! Sa reproduction par Atlas est assez soignée, avec un espace important au niveau des baies occultées qui devraient faciliter l'installation d'un bogie moteur.
Le démontage caisse/châssis est classique, les éléments étant maintenus par 3 vis. Le dessous du châssis a été reproduit sommairement, ce qui est une nouveauté chez Atlas, mais avec hélas des flancs de bogie solidaires qui limitent leur rotation. Maintenus par deux petits têtons, ils devront être décollés soigneusement, en vue de les réinstaller sur les supports d'essieux.
le bogie moteur Atlas en l'état ne peut être réutilisé, j'ai pris l'option de fabriquer un nouveau bâti à base de profilés laiton en U plat de 3x1 mm (fourniture l'Octant). Après avoir repéré l'entraxe des essieux 2,9 mm), il faut percer avec un foret de 2,1 mm deux longerons (41,5 mm de longueur) en les collant provisoirement dos à dos, afin que les paliers soient parfaitement face à face lors du montage. Un petit gabarit dessiné aux cotes correspondantes permet de bien cadrer les profilés qui seront collés provisoirement sur une plaque de médium avant de les souder. Les deux profilés transversaux (21 mm) sont légèrement plus longs que l'empattement des essieux moteur, car ils serviront de support aux flancs de bogie.
Ce bâti servira de berceau pour le micro moteur mitsumi équipé de deux vis sans fin (module 0,4) repositionnées sur leur arbre respectif. La partie supérieure des longerons doit être limée pour accueillir le moteur au bon niveau.
cette opération doit être précise pour que la transmission ne bloque pas au contact des pignons installés sur les essieux (modèles Roco récup sur BB nez cassés) les essieux sont des modèles LMT (Limousin Modélisme Trains) aux normes fines RP25 diamètre 9 mm
Les lamelles de contact découpées dans une plaque de chrysocal de 3/10ème sont soudées sur une plaque de circuit imprimé collée de part et d'autre du moteur. Toutes les roues capteront le courant.
les flancs de bogies sont maintenus par deux fils de laiton de 8 dixième qui les traverse aux extrémités et qui prennent appui sur le profilé de laiton en U. Le dessous du châssis moteur a été habillé avec deux plaques de polystyrène formant un carter de protection.
Pour le bogie porteur, j'ai conservé le support d'origine Atlas en ajoutant une cale de chaque côté qui sert à maintenir les flancs de bogie. Il importe de positionner les essieux avant de coller les deux éléments ci-dessus. Les paliers ont été agrandis avec un foret de 2,1 mm de diamètre. Veiller à bien centrer les boites de roulement par rapport aux roues.
le bogie porteur est testé, son roulement doit s'effectuer sans résistance, il sera équipé de deux fils de maillechort de 3 dixième pour la prise de courant sur les quatre roues.
L'axe de rotation du bogie moteur est réalisé avec une vis à large tête plate collée sur le corps central du moteur.
le châssis doit être découpé pour accueillir le bogie moteur qui sera maintenu par un collier réalisé dans un plat de laiton de 5 dixième mis au gabarit. S'assurer que la découpe est suffisamment dimensionnée pour permettre une rotation correcte du bogie moteur
Sur cette photo, nous voyons que l'emprise du moteur sur le compartiment machine est modeste et sera totalement occulté à l'arrière de l'autorail.
Le bogie porteur a été équipé de fils de contact en maillechort dont la pression doit être légère pour ne pas freiner la rotation des roues, constat d'autant plus fréquent lorsque le diamètre des roues est faible.
lorsque le bogie porteur est en place, il faut vérifier le bon positionnement du bogie moteur sur le châssis, ce qui nécessite l'ajout de quelques rondelles qui seront collées sur le moteur, consolidant la fixation de la vis.
Le compartiment voyageurs/machine doit être tronçonné. Préalablement il a été repeint avec un spray couleur gris/vert.
Sur ce type de modèle, il n'est pas indispensable de repeindre l'intérieur, le plastique couleur vert wagon ne laissant pas filtrer la lumière par transparence. Toutefois, pour faciliter l'installation de l'éclairage intérieur et des feux, j'ai installé la rampe de leds CMS et les deux pistes cuivrées adhésives sur une bande de polystyrène de 5 dixième qui sera collée au plafond
les feux AV et AR ont été équipés de leds canon bicolores BTC/rouge avec ajout d'une résistance de 3,3 Kohms sur chaque cathode. L'anode commune est raccordée au + de la rampe d'éclairage et chaque cathode aux pistes cuivrées. Attention, le percage des feux a tendance à décoller les enjoliveurs de phares qu'il conviendra ensuite de recoller.
les cabines de conduite doivent être usinées pour laisser la place aux corps de leds canon, elles seront ensuite collées sur la caisse une fois le raccordement électrique réalisé avec les feux. Ne pas oublier d'installer un conducteur sur l'une des cabines de l'autorail.
Pour parfaire la traction, j'ai ajouté un lest de 60 g (plomb de pêcheur) que j'ai redécoupé à la scie à métaux. Le décodeur, un ESU Lok pilot a été installé sur cette plateforme. La totalité des fils seront masqués par les fenêtres opaques situées à l'arrière de l'autorail.
Reprogrammation des CV pour une marche réaliste:
CV 3 inertie accélération valeur 30
CV 4 inertie décélération/Arrêt 30
CV 5 vitesse maximum réduite valeur 15
CV 54 adaptation inertie au moteur Mitsumi valeur 1 (la valeur d'usine sur ce décodeur provoquant des soubresauts au démarrage et à l'arrêt qu'il convient de neutraliser)
Une petite barrette de CI servira de bornier pour le raccordement électrique du décodeur.
les sièges ont été peints en brun, avec ajout de voyageurs. Il ne reste plus qu'à fixer la caisse sur le châssis par collage et utilisation de serre joints. A noter que cette solution est efficace (la caisse est parfaitement jointive avec le châssis) et n'est pas irréversible, si nécessaire, un décollage est aisé en glissant une lame de cutter sur tout le pourtour du bas de caisse.
Les enjoliveurs de phare ont été recollés avec ajout d'un cerclage SMD
test d'éclairage, j'ai intercalé une résistance de 1 Kohms sur la rampe du plafonnier pour atténuer la luminosité.
avant de réaliser la patine, j'ai occulté les fenêtres avec du ruban adhésif Tamiya découpé avec la pointe effilée d'un cutter. Une autre solution consiste à utiliser du Maskol ou encore démonter les vitrages, j'ai oublié de le faire!!! tant pis pour moi, c'est beaucoup plus long
La patine est réalisée avec un jus sale de peinture brun/boue dilué dans du white spirit. Quelques touches de brun/noir sur les trappes de la toiture, attelages, bas de caisse, puis tamponnement avec de la terre à décor couleur poussière/rouille/beige.
Lorsque le résultat est jugé correct, un voile de spray vernis mat tamiya permet de fixer la patine.
S'agissant d'un autorail équipé d'un moteur mû par la vapeur, une partie de la toiture située à l'arrière a été copieusement salie (échappement)
La patine du bas de caisse et des bogies se fait par tamponnement avec de la terre à décor couleur brun/poussière.
sans oublier le dessous du châssis qui a également été traité.
terminé, l'autorail fait ses premiers tours de circuit en mode digital. Le fonctionnement est parfait, ce qui me conforte dans la solution désormais adoptée avec la plupart des modèles Atlas, un bon moteur (en l'occurrence le micro moteur Mitsumi japonais) une transmission par vis sans fin en prise directe avec les essieux moteurs, la confection de paliers en laiton, et une reprogrammation des décodeurs utilisés.
En conclusion, un modèle original qui a sa place sur tous les réseaux époque III
A +