Les éditions Atlas ont reproduit l'automotrice Etat 2ème série dont l'original est exposé à la Cité du Train à Mulhouse. Il s'agit d'un modèle statique équipé de deux bogies (disposition A1A) dont l'empattement important pose d'emblée un gros problème d'adaptation pour permettre une inscription correcte dans les courbes, sachant de surcroit que le châssis ne se prête guère à un charcutage qui dénaturerait complètement le modèle. Il faut donc se creuser les méninges!!!!
J'ai donc entrepris sa motorisation. Le démontage caisse/châssis/bogies se fait par dévissage. D'emblée, on constate que le corps des bogies n'offre aucune possibilité de rotation sous le châssis. Il va donc falloir rogner les angles. Les différents éléments se décollent assez facilement.
je vais donc découper à la mini scie circulaire montée sur un flexible Dremel les 4 angles suffisamment profondément pour ne laisser apparent que le relief des bogies.
C'est fait. Sur cette photo montrant les deux bogies, nous voyons bien ce qui doit être éliminé.
le support de bogie moteur doit être ouvert sur la partie rectangulaire, afin de loger un micro moteur mitsumi (fourniture Ebay)
Les essieux ont été remplacés et équipés de pignons (éléments Roco de récup) La transmission se fera uniquement sur les deux extrêmes, à l'instar du modèle réel, l'essieu central n'étant que porteur. J'ai choisi des roues au diamètre 11,4 mm (fourniture limousin modélisme trains) ce qui devrait m'éviter de les équiper de bandages d'adhérence.
Sur ce type de bogie A1A, il n'est pas possible de réaliser une transmission directe vis sans fin sans passer par des pignons intermédiaires, l'essieu central limitant le positionnement du moteur.
Par ailleurs, les paliers d'origine Atlas en plastique ne sont pas suffisamment fiables pour un fonctionnement correct. Il faut donc revoir la mécanique!!!
Un bâti constitué de profilés en laiton en U plat (3x1 mm) percés à 2,1 mm en repérant l'entraxe Atlas permettra aux trois essieux de tourner parfaitement.
Les deux longerons seront soudés sur deux traverses réalisées dans le même profilé. Pour obtenir un cadre bien plan, j'ai tracé le gabarit au crayon sur une plaque de Médium, puis collés provisoirement chaque élément sur cette plaque afin d'avoir un équerrage parfait. Ils ont été ensuite soudés solidement.
Après usinage (tronçonnage) des quatre coins du châssis métallique, j'obtiens un cadre de la même largeur que le corps de bogie Atlas dont le dessous a été soigneusement aplani pour être collé sur le châssis en laiton. A ce stade, il convient d'installer un jeu de pignons intermédiaires (toujours des Roco) ceux ci tournant librement sur un axe en laiton de diamètre 2,5mm inséré à force sur le bâti moteur (en rouge sur la photo) Il importe de bien centrer ces axes pour que la transmission soit souple, sans point dur, avec les deux essieux moteur. C'est la phase la plus délicate à réaliser, et l'on n'a pas droit à l'erreur!!!
Le moteur Mitsumi a été équipé d'une deuxième vis sans fin prélévée sur un autre moteur neuf, il peut être maintenant collé dans son logement en vérifiant qu'il attaque les pignons rouges sans blocage. Sur cette photo, nous voyons que les paliers des essieux moteurs se trouvent à la verticale des pignons intermédiaires. L'ensemble est bien rigide, et doit permettre ensuite de réinstaller les flancs de bogie après pose des essieux.
Les paliers de l'essieu central ont été légèrement agrandis pour permettre un jeu vertical, c'est l'assurance que les 6 roues soient bien en contact avec le rail.
Une vis à tête plate large a été soudée sur le corps du moteur et servira d'axe de rotation du bogie
Le dessous du chassis métallique servira de support pour la fixation des lamelles de contact
Le circuit imprimé a été découpé en isolant deux pistes sur lesquelles seront soudées des lamelles de contact. Il servira également de support pour bloquer par vissage le bloc moteur sur les deux plots d'origine Atlas que j'ai pu conserver.
La prise de courant se fait sur les 6 roues du bogie moteur.
Afin d'obtenir une bonne stabilité de l'automotrice, j'ai ajouté sur le bogie porteur une rondelle de 24 mm de diamètre sur laquelle sera fixé le châssis. Le support des flancs de bogie a été également découpé suivant le même schéma que celui du moteur.
Les flancs de roues et de bogies ont été peints en gris/brun, puis traités à la terre à décor pour obtenir une patine plus réaliste.
Idem pour le châssis. Lorsque le résultat souhaité est jugé correct, je fixe la patine avec un spray de vernis mat Tamiya.
A ce stade, je peux tester les qualités de roulement de l'engin, la transmission est très silencieuse, pas de patinage. Les prochains travaux porteront sur la digitalisation, l'éclairage intérieur et feux réversibles, l'aménagement intérieur, la déco, patine et finition de la caisse de l'automotrice.
A +