J'ai pu me procurer deux exemplaires de cet autorail Berliet issus de la collection Atlas, que je trouve particulièrement esthétique. Mon objectif est de les coupler en UM . La motorisation se fera sur une seule unité dotée d'un bogie équipé de bandages d'adhérence, l'autre étant remorquée ou poussée.
Le démontage des différents éléments par dévissage ne pose pas de problème, sur cette série, les flancs de bogies étant solidaires du châssis, il faut les décoller en prenant garde de ne pas les casser. (faire pression avec la lame d'un cutter ou d'un tournevis fin sur les deux ergots qui les maintiennent en position sous le châssis)
J'ai commencé par la remorque. Les essieux d'origine en plastique ont été remplacés par des essieux métalliques diamètre 10,5 mm (fourniture limousin modélisme trains) Il faut agrandir légèrement les paliers des bogies en repercant avec un foret de 2,1 mm les orifices, afin d'assurer un minimum de jeu. Le châssis doit être ouvert en quatre points afin de permettre la rotation des bogies sans blocage.
La longueur réduite de ces autorails permet une inscription dans des courbes de faible rayon, ici sur un rail Roco Line de rayon R5 (54 cm) mais il passera sur des rayons encore plus petits.
les flancs de bogies sont ensuite collés sur deux petites cales de 4 mm d'épaisseur en veillant à bien les positionner par rapport à l'axe des roues.
Sur ce modèle, la caisse affleure le châssis, ce qui ne gêne pas la rotation des bogies dont les flancs débordent sur des courbes serrées
Sur l'autorail motorisé, le bogie d'origine a été équipé de quatre paliers en laiton réalisés à partir de profilés en U plat de 3x1 mm (fourniture L'Octant) Ils sont percés avec un foret de 2,1 mm, puis positionnés avec la colle cyanolit 21 en veillant à bien respecter les entraxes. Le moteur est un classique Mitsumi équipé de deux vis sans fin (module 0,4) Les 2 essieux sont des modèles Electrotren de récup dont deux roues sur quatre sont équipées de bandages d'adhérence, elles seront toutes usinées au tour pour obtenir une meilleure adhérence sur le rail. Les pignons d'attaque sont des Roco de récup (BB nez cassé)
Le moteur est simplement collé à plat sur le châssis du bogie, sur cette photo, les bandages d'adhérence ne sont pas encore installés sur toutes les roues.
Il convient de consolider la structure en plastique du châssis de bogie Atlas pour le rigidifier, en collant deux traverses en laiton de 3x1mm (fourniture l'Octant) car à l'usage, la transmission vis sans fin/pignon serait défaillante.
Pour la rotation du bogie, j'ai retenu une articulation sur un axe constitué d'une vis à tête plate soudée sur le corps du moteur. Il faut utiliser un fer à souder puissant, bien étamer les surfaces à souder et ne pas trop faire durer l'intervention au risque d'endommager le moteur.
le châssis doit être ouvert sur toute la surface du bogie moteur. J'ai réalisé un cavalier dans une plaque de laiton que j'ai collée sur les longerons. Sa hauteur doit être calculée pour obtenir une même garde au sol (rail) que l'autre élément à tracter.
Les flancs de bogies sont positionnés à plat pour un collage précis des cales d'épaisseur. Sur cette photo, nous voyons également un support de bogie en l'état dont il suffit d'installer les nouveaux essieux avant la pose des flancs de bogie
les éléments sont prêts, il reste à installer des volants d'inertie sur chaque extrémité d'axe moteur.
Pour consolider la fixation des flancs de bogies, j'ai ajouté des barres en laiton de 1 mm à chaque extrémité.
Le compartiment voyageurs peut être ensuite collé après découpe à l'emplacement du bogie moteur. Les fils de prise de contact du bogie porteur circulent sous le compartiment
La liaison entre les deux autorails se fait à l'aide de deux boitiers NEM fixés avec une vis de 1,8 mm sur chaque extrémité des châssis qui ont été percés puis taraudés. La conception d'un attelage central sans tampons sur ce type d'autorail évite l'utilisation d'un système à élongation variable.
En fait, n'importe quel type d'attelage peut convenir pour relier les deux autorails.
j'ai souhaité pouvoir démonter les flancs du bogie moteur, pour pouvoir le cas échéant remplacer les bandages d'adhérence sur les 4 roues motrices, cette opération s'est faite avec deux petites tiges de laiton enfichées dans le corps du bogie après percage 1 mm, il suffit d'écarter les flancs pour sortir cet élément.
Les prochains travaux porteront sur la digitalisation de l'élément moteur, l'éclairage intérieur des deux unités, ainsi que l'installation de feux réversibles BTC/rouge selon le sens de marche, puis la patine.
A suivre